Lettre n° 6472
Par la grâce de D.ieu,
5 Elloul 5718,
Brooklyn, New York,
A monsieur Eliézer Steinman(1),
Je vous salue et vous bénis,
J’ai reçu, ces jours-ci, votre livre : “ Feuilles de l’arbre de vie ” et je vous en remercie. Bien entendu, en signe d’amitié, je l’ai feuilleté, d’autant que l’on observe un auteur beaucoup plus clairement à travers les passages qui semblent ne pas avoir un lien profond, ne pas être parfaitement structurés, que dans les ouvrages méthodiques, construits dans un but unique qui est poursuivi du début jusqu’à la fin. Conformément à l’enseignement de mon beau-père, le Rabbi, basé sur un dicton du Tséma’h Tsédek qui commente l’affirmation de nos Sages selon laquelle : “ nous sommes des travailleurs du jour ”, notre objectif est de multiplier la lumière dans le monde. Et, ceci s’applique à chacune des âmes juives, tant qu’elles se trouvent dans des corps, ici-bas.
Je me permets donc de formuler une remarque sur ce que vous écrivez, à la page 310 de votre livre : “ Nous sommes ici les pionniers du peuple d’Israël, le lieu de l’histoire de notre nation, de ses souffrances pour sa terre et pour son D.ieu. Tout sursaut de notre passé met en cause la prunelle de nos yeux ”. Vous exercez une influence sur différents milieux et je suis donc surpris que vous n’adoptiez pas une position plus radicale face à tous les événements qui conditionnent la vie quotidienne, en notre Terre Sainte et interviennent dans les agissements profonds des Juifs, c’est-à-dire dans la vie de leur âme, de leur âme divine. Pour notre malheur, ces événements ne vont pas en diminuant et le danger est d’autant plus grand que l’on fait intervenir le prestige, du fait duquel on ne transige pas(2). Si l’on prenait en compte ces quelques lignes sur le D.ieu d’Israël et sur le passé d’Israël, il est clair que plusieurs événements ne se produiraient pas, s’il n’y avait pas un désir de vaincre qui, comme tout autre manifestation du mauvais penchant, fait perdre la tête à l’homme et ne se contente pas de l’éloigner du Créateur. Actuellement, plus personne ne peut s’enfermer dans ses quatre coudées et proclamer qu’il n’est pas concerné par ce qui se passe à l’extérieur de celles-ci, n’ayant que des préoccupations élevées, bien au-delà de la matérialité de ce monde. Combien plus en est-il ainsi pour quelqu’un qui est largement écouté et qui a donc le pouvoir de protester.
Peut-être avez-vous déjà exprimé votre avis, concernant de tels événements, mais de tels propos ne sont pas parvenus jusqu’ici. Si c’est effectivement le cas, cela veut dire que cette réaction n’a pas été suffisante. En effet, l’écho d’autres prises de position est effectivement parvenu et parvient encore jusqu’ici, d’une manière bruyante. En conséquence, une déclaration défendant la douleur de la Présence divine en Israël, comme celle que vous exprimez dans votre livre, aurait dû être connue d’une manière plus efficace. Nous venons d’entrer dans le mois d’Elloul et l’on a alors coutume de dire, deux fois par jour : “ L’Eternel est ma Lumière et mon salut ”(3). Or, un verset ne peut être départi de son sens simple. Dans ce monde, où “ les actions sont difficiles et mauvaises, où les impies prospèrent ”, selon les termes du Tanya, à la fin du chapitre 6, D.ieu est bien “ ma Lumière et mon salut ”, de sorte que : “ de quoi aurais-je peur ? ”. Puisse D.ieu faire que la lumière transperce l’obscurité et qu’elle s’accroisse, de jour en jour, jusqu’à ce que : “ la nuit éclairera comme le jour ”. Avec mes respects et ma bénédiction afin que vous soyez inscrit et scellé pour une bonne année.
Par envoi séparé vous a été adressé ce qui vient de paraître ici, par l’intermédiaire des jeunes de l’association ‘Habad. J’espère que cela vous intéressera.
Notes
(1) Voir, à son sujet, la lettre n°6009.
(2) Textuellement, “ on se laisse tuer plutôt que de transgresser ”.
(3) Psaume 27.
5 Elloul 5718,
Brooklyn, New York,
A monsieur Eliézer Steinman(1),
Je vous salue et vous bénis,
J’ai reçu, ces jours-ci, votre livre : “ Feuilles de l’arbre de vie ” et je vous en remercie. Bien entendu, en signe d’amitié, je l’ai feuilleté, d’autant que l’on observe un auteur beaucoup plus clairement à travers les passages qui semblent ne pas avoir un lien profond, ne pas être parfaitement structurés, que dans les ouvrages méthodiques, construits dans un but unique qui est poursuivi du début jusqu’à la fin. Conformément à l’enseignement de mon beau-père, le Rabbi, basé sur un dicton du Tséma’h Tsédek qui commente l’affirmation de nos Sages selon laquelle : “ nous sommes des travailleurs du jour ”, notre objectif est de multiplier la lumière dans le monde. Et, ceci s’applique à chacune des âmes juives, tant qu’elles se trouvent dans des corps, ici-bas.
Je me permets donc de formuler une remarque sur ce que vous écrivez, à la page 310 de votre livre : “ Nous sommes ici les pionniers du peuple d’Israël, le lieu de l’histoire de notre nation, de ses souffrances pour sa terre et pour son D.ieu. Tout sursaut de notre passé met en cause la prunelle de nos yeux ”. Vous exercez une influence sur différents milieux et je suis donc surpris que vous n’adoptiez pas une position plus radicale face à tous les événements qui conditionnent la vie quotidienne, en notre Terre Sainte et interviennent dans les agissements profonds des Juifs, c’est-à-dire dans la vie de leur âme, de leur âme divine. Pour notre malheur, ces événements ne vont pas en diminuant et le danger est d’autant plus grand que l’on fait intervenir le prestige, du fait duquel on ne transige pas(2). Si l’on prenait en compte ces quelques lignes sur le D.ieu d’Israël et sur le passé d’Israël, il est clair que plusieurs événements ne se produiraient pas, s’il n’y avait pas un désir de vaincre qui, comme tout autre manifestation du mauvais penchant, fait perdre la tête à l’homme et ne se contente pas de l’éloigner du Créateur. Actuellement, plus personne ne peut s’enfermer dans ses quatre coudées et proclamer qu’il n’est pas concerné par ce qui se passe à l’extérieur de celles-ci, n’ayant que des préoccupations élevées, bien au-delà de la matérialité de ce monde. Combien plus en est-il ainsi pour quelqu’un qui est largement écouté et qui a donc le pouvoir de protester.
Peut-être avez-vous déjà exprimé votre avis, concernant de tels événements, mais de tels propos ne sont pas parvenus jusqu’ici. Si c’est effectivement le cas, cela veut dire que cette réaction n’a pas été suffisante. En effet, l’écho d’autres prises de position est effectivement parvenu et parvient encore jusqu’ici, d’une manière bruyante. En conséquence, une déclaration défendant la douleur de la Présence divine en Israël, comme celle que vous exprimez dans votre livre, aurait dû être connue d’une manière plus efficace. Nous venons d’entrer dans le mois d’Elloul et l’on a alors coutume de dire, deux fois par jour : “ L’Eternel est ma Lumière et mon salut ”(3). Or, un verset ne peut être départi de son sens simple. Dans ce monde, où “ les actions sont difficiles et mauvaises, où les impies prospèrent ”, selon les termes du Tanya, à la fin du chapitre 6, D.ieu est bien “ ma Lumière et mon salut ”, de sorte que : “ de quoi aurais-je peur ? ”. Puisse D.ieu faire que la lumière transperce l’obscurité et qu’elle s’accroisse, de jour en jour, jusqu’à ce que : “ la nuit éclairera comme le jour ”. Avec mes respects et ma bénédiction afin que vous soyez inscrit et scellé pour une bonne année.
Par envoi séparé vous a été adressé ce qui vient de paraître ici, par l’intermédiaire des jeunes de l’association ‘Habad. J’espère que cela vous intéressera.
Notes
(1) Voir, à son sujet, la lettre n°6009.
(2) Textuellement, “ on se laisse tuer plutôt que de transgresser ”.
(3) Psaume 27.