Lettre n° 6475

Par la grâce de D.ieu,
15 Elloul 5718,
Brooklyn, New York,

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à ce qui est mentionné au début de votre lettre. Vous me dites que vous n’êtes pas animé par une foi sincère et que, de ce fait, vous êtes atteint par l’accablement. A ce propos, j’ai entendu un récit de mon beau-père, le Rabbi, selon lequel un ‘Hassid se plaignit, devant le Tséma’h Tsédek, parce qu’il avait des doutes sur sa foi. Le Tséma’h Tsédek lui répondit : “ Qu’importe ? ”. Le ‘Hassid s’insurgea : “ Comment cela, qu’importe ? Mais, … ”. Le Tséma’h Tsédek lui dit alors : “ Ne vois-tu donc pas que tu as la foi ? ”. Ce récit, comme tous ceux qui sont relatifs aux Justes, délivre plusieurs enseignements. Pour ce qui fait l’objet de notre propos, être accablé par le fait de ne pas avoir une foi sincère fait bien la preuve que celle-ci est présente, au profond de votre âme. Néanmoins, un certain élément l’occulte ou encore, selon la terminologie de la ‘Hassidout, suscite une rupture entre les dimensions profonde et extérieure. La conscience d’un tel état doit permettre d’ôter et de supprimer cette rupture. En revanche, il est bien clair que vous ne parviendrez pas par l’accablement, qui réduit l’enthousiasme à l’action, à la faire disparaître, ni même à la réduire, bien au contraire.

Puisse D.ieu faire que s’accomplisse en vous ce que j’écrivais dans mon précédent courrier, que vous serviez D.ieu avec joie et inspiration. De fait, tout cela ne vous empêche pas de penser aux aspects négatifs, comme le constate le Tanya, mais il est dommage de perdre un temps que vous pourriez consacrer à ce qui émane du côté droit, alors que vous le gaspillez en vous demandant si le côté gauche est en sommeil et ne fonctionne pas. Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles, afin d’être inscrit et scellé pour une bonne année,