Lettre n° 6498
Par la grâce de D.ieu,
25 Elloul 5718,
Je vous bénis et vous salue,
Je fais réponse à votre lettre du 16 Elloul, dans laquelle vous évoquez les paiements et les dédommagements que vous devriez maintenant recevoir d’Allemagne. Vous êtes d’avis qu’il convient de les refuser et vous m’en donnez la raison. Or, il est clair que la situation actuelle est totalement différente de celle qui régnait, il y a quelques temps, quand on se demandait s’il fallait accepter ces dédommagements ou non. Ce point est à l’ordre du jour depuis plusieurs années et il a été très largement diffusé. L’action d’un individu en la matière, le fait qu’il demande ou non ce qui lui revient de droit ne changera donc pas le sentiment négatif dont vous faites état, de même que leur réhabilitation ou la proximité avec eux.
Vous dites que, quand un voleur restitue l’objet de son larcin, sa peine s’en trouve allégée, ce qui n’est pas le cas si cette restitution n’est pas acceptée. Or, différents textes de notre Torah établissent qu’il faut lui reprendre l’objet volé, même si ce voleur est un non Juif. Bien plus, s’il conserve l’objet volé, il s’en trouvera renforcé. Combien plus est-ce le cas, en l’occurrence, puisque le voleur l’est resté, encore à l’heure actuelle. Le renforcer n’irait donc pas dans le sens du bien pour le monde. Bien entendu, ceci ne s’appelle pas recevoir de la Tsédaka de la part des non Juifs, car ces dédommagements sont versés aux riches et aux pauvres de la même façon. Il ne s’agit donc nullement d’une Tsédaka.
A mon sens, vous ferez donc tout ce qui est en votre possible pour réclamer la somme la plus importante, car celle-ci vous revient. Mais, pour faire suite à ce qui est mentionné dans votre lettre, vous en prélèverez un cinquième pour la Tsédaka. Bien entendu, ceux qui vous versent ces dédommagements ne partageront nullement le mérite de cette Tsédaka, car ils ne font que restituer ce qui a été volé à son propriétaire, lequel emploie ce montant comme il l’entend. Vous connaissez sûrement l’usage positif des femmes juives qui consiste à prélever de la Tsédaka avant d’allumer les bougies, à la veille du Chabbat et des fêtes. Tout au moins l’adopterez-vous à l’avenir. Avec ma bénédiction afin que vous soyez inscrite et scellée pour une bonne année,
Pour le Rabbi Chlita,
le secrétaire,
25 Elloul 5718,
Je vous bénis et vous salue,
Je fais réponse à votre lettre du 16 Elloul, dans laquelle vous évoquez les paiements et les dédommagements que vous devriez maintenant recevoir d’Allemagne. Vous êtes d’avis qu’il convient de les refuser et vous m’en donnez la raison. Or, il est clair que la situation actuelle est totalement différente de celle qui régnait, il y a quelques temps, quand on se demandait s’il fallait accepter ces dédommagements ou non. Ce point est à l’ordre du jour depuis plusieurs années et il a été très largement diffusé. L’action d’un individu en la matière, le fait qu’il demande ou non ce qui lui revient de droit ne changera donc pas le sentiment négatif dont vous faites état, de même que leur réhabilitation ou la proximité avec eux.
Vous dites que, quand un voleur restitue l’objet de son larcin, sa peine s’en trouve allégée, ce qui n’est pas le cas si cette restitution n’est pas acceptée. Or, différents textes de notre Torah établissent qu’il faut lui reprendre l’objet volé, même si ce voleur est un non Juif. Bien plus, s’il conserve l’objet volé, il s’en trouvera renforcé. Combien plus est-ce le cas, en l’occurrence, puisque le voleur l’est resté, encore à l’heure actuelle. Le renforcer n’irait donc pas dans le sens du bien pour le monde. Bien entendu, ceci ne s’appelle pas recevoir de la Tsédaka de la part des non Juifs, car ces dédommagements sont versés aux riches et aux pauvres de la même façon. Il ne s’agit donc nullement d’une Tsédaka.
A mon sens, vous ferez donc tout ce qui est en votre possible pour réclamer la somme la plus importante, car celle-ci vous revient. Mais, pour faire suite à ce qui est mentionné dans votre lettre, vous en prélèverez un cinquième pour la Tsédaka. Bien entendu, ceux qui vous versent ces dédommagements ne partageront nullement le mérite de cette Tsédaka, car ils ne font que restituer ce qui a été volé à son propriétaire, lequel emploie ce montant comme il l’entend. Vous connaissez sûrement l’usage positif des femmes juives qui consiste à prélever de la Tsédaka avant d’allumer les bougies, à la veille du Chabbat et des fêtes. Tout au moins l’adopterez-vous à l’avenir. Avec ma bénédiction afin que vous soyez inscrite et scellée pour une bonne année,
Pour le Rabbi Chlita,
le secrétaire,