Lettre n° 6524

Par la grâce de D.ieu,
19 Tichri 5719,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Après une longue interruption, j’ai reçu votre lettre de la veille de Soukkot et, en un moment propice, je mentionnerai votre nom et celui de vos enfants près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, afin que chacun obtienne la satisfaction de ses besoins, conformément à ce que vous écrivez. Vous me faites part de la manière dont vous vous exprimez(1). Il est clair que ce problème est uniquement nerveux. La solution est donc la suivante. Il faut méditer à ce qui renforce la confiance en D.ieu et, avant tout, la Providence céleste. D.ieu protège chacun, jusque dans le moindre détail, à chaque instant. La lecture de la Torah(2), en particulier, est faite en l’honneur de D.ieu, en l’honneur de la Torah et peu importe donc ce que les hommes en pensent. De la sorte, on prête moins d’attention à la réaction des personnes de son entourage. Dès lors, ces manifestations s’amenuisent, puis elles disparaissent totalement.

S’il advient qu’un certain mot soit difficile à prononcer, le moyen le plus simple est de relire les quelques mots précédents, à condition que le Nom de D.ieu n’y soit pas mentionné. De la sorte, ce mot sera prononcé d’une manière plus juste, en même temps que tous les autres. Le médecin qui vous suit pourra trouver et vous apporter plus de précisions, à ce sujet. Quand votre état de santé sera globalement meilleur, votre état nerveux le sera également, avec tout ce qui en découle. Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles,

Du fait de la sainteté de la fête, le Rabbi Chlita n’a pas signé cette lettre et je le fais donc à sa place,

Le secrétaire,

Notes

(1) Le destinataire de cette lettre se plaignait vraisemblablement de difficultés d’élocution.
(2) Vraisemblablement faite par le destinataire de cette lettre, dans sa synagogue.