Lettre n° 6535

Par la grâce de D.ieu,
premier jour de Roch ‘Hodech
Mar ‘Hechvan 5719,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre de ce lundi, dans laquelle vous me parlez de votre sœur, qui est mariée depuis plusieurs années, mais n’a toujours pas d’enfants. Je suis surpris que vous ne me précisiez pas si vous avez consulté un médecin spécialiste. Si c’est le cas, vous le consulterez, au moins maintenant. Comme le disent nos Sages, commentant le verset : “ guérir, il guérira ”, “ la Torah a autorisé le médecin à guérir ”(1). Chez un Juif, le matériel et le spirituel vont de pair. Tous constituent “ une nation unique sur la terre ” et, selon les termes de l’Admour Hazaken, dans son Iguéret Ha Kodech, au chapitre 9, les préoccupations terrestres ne les séparent de l’Unité véritable. Elle(2) doit donc renforcer son engagement à la Torah et aux Mitsvot, raffermir sa confiance en D.ieu, Créateur du monde, Qui le dirige et accorde, pour tout cela, Sa Providence à chacun.

Il serait bon, en pareille situation, de vérifier si leur union n’a pas eu pour effet d’humilier un Juif ou une Juive(3), à qui il faudrait présenter des excuses, en sa présence ou non. De même, on vérifiera les Tefillin de son mari et les Mezouzot de leur maison, afin de s’assurer qu’elles sont toutes cachères. Elle-même respectera la coutume des femmes juives, qui consiste à prélever de la Tsédaka, avant d’allumer les bougies, à la veille du Chabbat et des fêtes. Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de tout cela,

Vous m’interrogez sur le Daat Zekénim, au début de Béréchit, selon lequel le monde est resté ouvert, au nord. C’est effectivement ce que disent, en particulier, le traité Baba Batra 25b, le Pirkeï de Rabbi Eliézer, au chapitre 3, le Zohar ‘Hadach sur Chir Hachirim et le début de la Boraïta de Chmouel. L’explication, selon l’astronomie, figure, entre autres, dans le Séfer Torat Ha Ola, du Ramah, tome 2 et dans le commentaire du Chevileï Ha Meorot, sur cette Boraïta.

Notes

(1) Tel est le sens de la répétition figurant dans le verset.
(2) Celle pour qui la bénédiction est sollicitée.
(3) Auquel l’un ou l’autre aurait, au préalable, promis le mariage.