Lettre n° 654

Par la grâce de D.ieu,
2 Mena’hem Av 5710,

Au distingué ‘Hassid, qui craint D.ieu, ...

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre du 6 Tamouz que j’ai reçu avec un peu de retard.

Vous avez sans doute un temps fixé pour étudier à la fois la partie révélée de la Torah et la ‘Hassidout. Vous participez sûrement aux études publiques et je suis surpris que vous n’en disiez pas un mot. Si vous aviez évoqué ce sujet, il y aurait eu, selon l’expression de mon beau-père, le Rabbi, qu’il cite au nom de l’Admour Haémtsahi(1), deux âmes divines liguées contre une âme animale. La logique indique que le rapport de force vous serait alors favorable. Or, vous n’abordez pas ce sujet et vous m’interrogez uniquement à propos d’un point auquel fait référence le chapitre 22 d’Igueret Hakodech(2). Comment cela est-il possible?

Vous m’écrivez que vous êtes seul. Or, l’Admour Hazaken explique longuement et clairement que le Juste se trouve dans ce monde matériel, plus que de son vivant. Il faut donc suivre la voie qu’il nous a indiquée, renforcer son attachement à lui.

C’est ainsi que vous ne serez plus seul, que vous vous déferez de l’amertume dont vous parlez, car vous serez un réceptacle pour recevoir les bénédictions que mon beau-père, le Rabbi, vous a accordées et que D.ieu accomplira pleinement.

Je conclus en vous donnant ma bénédiction,

Rav Mena’hem Schneerson,

Notes

(1) Voir, à ce propos, la lettre n°383.
(2) Qui dit: "L’un des livres des Sages d’Israël, des premières ou des dernières générations, fait-il référence à un tel usage, à une telle manière d’agir, au fait de solliciter un conseil matériel, portant sur la manière d’agir dans ce monde physique?".