Lettre n° 6554

Par la grâce de D.ieu,
14 Mar ‘Hechvan 5719,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Je m’adresse à vous à propos de la Yechiva qui porte le nom de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera. Il semble que nul ne s’émeuve en constatant que les études sacrées, pour chaque classe, n’occupent, en tout et pour tout, qu’une heure à une heure et demie par jour. Et, l’on comprend ce qu’est leur occupation, pendant tout le reste de la journée. Peut-on réellement donner à cela le nom de mon beau-père, le Rabbi ?

Comme je l’ai toujours fait, je ne me plains pas ici du passé. A quoi bon le faire ? Je fais allusion au présent et au futur. De même, je ne dis pas qu’à réception de la présente, il faudra commencer à étudier la Torah jour et nuit. En fait, on doit tout de suite établir un programme d’action permettant raisonnablement de penser que, dans un proche avenir, ces études occuperont plusieurs heures. Puis, par la suite, on les renforcera encore jusqu’à ce que cette institution soit digne de son nom Bien entendu vous avez le droit et le devoir de transmettre ce qui est dit ici à tous les ‘Hassidim de votre ville, à tous ceux qui pourront tirer profit de ce qui est expliqué par la présente et des précisions complémentaires qui leur seront données. Car, il n’est pas difficile d’atteindre le but. Il suffit de prendre conscience que telle est la mission que l’on reçoit, que chacun en est personnellement responsable. Selon les termes de la Michna, “ le patron pousse et les employés sont paresseux ”. Or, il s’agit, en l’occurrence, du Patron du monde entier. Il faut ajouter à cela que mon beau-père, le Rabbi, invoque une grande miséricorde, suscite la bénédiction et la réussite. Ils vous suffit donc de forger les réceptacles nécessaires pour les recevoir. C’est une évidence.

Vous faites allusion au salaire. J’ai reçu indirectement mais, bien évidemment, je n’en prends pas la responsabilité, une information portant sur le montant de ce salaire, en pareil cas ou bien dans une situation similaire. Vous m’indiquerez donc ce qu’il en est. En effet, de la satisfaction de “ nous tous ”, selon l’expression que vous utilisez dans votre lettre, dépend la venue d’autres jeunes gens dans cette école. Or, “ ton ami a un ami ”. A l’opposé, quand on rapporte que telle personne a du mal à gagner sa vie, la nouvelle se répand et il est aisé d’en prévoir les conséquences. Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de tout cela,