Lettre n° 6564
Par la grâce de D.ieu,
22 Mar ‘Hechvan 5719,
Brooklyn,
Au Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et se consacre
aux besoins communautaires, le Rav Its’hak(1),
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre de l’issue du Chabbat. Vous m’interrogez sur l’affirmation de nos Sages selon laquelle “ celui qui est plus grand que son ami a également un mauvais penchant plus puissant que lui ”. Vous mentionnez aussi le récit bien connu(2), publié dans le Ha Tamim, relatif à ce que fit Avraham, de par son corps(3) et vous évoquez, en outre, l’affirmation du Tanya(4), selon laquelle le mal peut, à proprement parler, être transformé en bien(5). Bien entendu, votre question ne porte pas sur le Tanya, mais sur le Yerouchalmi, à la fin du traité Bera’hot et sur le Zohar, tome 3, à la page 107b. Bien plus, le Yerouchalmi cite nommément notre père Avraham. Je ne mentionne pas le Babli, au traité Bera’hot 61b, car Rachi en donne une autre interprétation, ce qui n’est pas le cas pour les références précédemment citées.
Mais, en réalité, il n’y a là aucune question. En effet, cette affirmation, relative à “ celui qui est plus grand que son ami ” décrit un état naturel, celui de l’homme avant qu’il ne fasse intervenir son propre effort. Par la suite, il(6) est transformé en bien ou supprimé par le jeûne. Ceci peut être comparé, mais, bien entendu, sous une forme beaucoup plus fine, à la chute de celui qui a accédé à la Techouva, laquelle est particulièrement amère, puisqu’elle fait ressurgir sa précédente nature. C’est ainsi qu’il faut comprendre ce qui est dit de notre père Avraham. Un autre exemple peut, en outre, être cité, celui de la nourriture pénétrant dans le corps raffiné de Moché, son élévation vers les sphères célestes, le pain du ciel(7) qui ne produisait pas de déchets, mais qu’il ne consomma cependant pas, car ceci n’aurait pas pu être comparé au fait de ne pas manger.
Vous me dites que vous avez invité votre beau-frère, le Rav Chlita, à étudier la ‘Hassidout. Sans doute ne vous contenterez-vous pas de le lui dire une seule fois. Vous le ferez jusqu’à ce que vos propos soient suivis d’effet, de manière fixe. Comme le précise l’Admour Hazaken, cette fixité sera non seulement dans le temps, mais aussi dans l’âme, ce qui est essentiel. Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de tout cela,
M. Schneerson,
Notes
(1) Le Rav I. Dubov, de Manchester. Voir, à son sujet, les lettres n°6279, 6928 et 6993.
(2) Voir, à ce sujet, la lettre n°4723.
(3) Il sembla douter de la Parole de D.ieu, Qui lui annonçait la naissance d’Its’hak. Y avait-il là la manifestation d’un mauvais penchant ?
(4) Au chapitre 10.
(5) Est-ce là la mission assignée à celui qui a un penchant vers le mal plus important ?
(6) Le mauvais penchant.
(7) La manne.
22 Mar ‘Hechvan 5719,
Brooklyn,
Au Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et se consacre
aux besoins communautaires, le Rav Its’hak(1),
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre de l’issue du Chabbat. Vous m’interrogez sur l’affirmation de nos Sages selon laquelle “ celui qui est plus grand que son ami a également un mauvais penchant plus puissant que lui ”. Vous mentionnez aussi le récit bien connu(2), publié dans le Ha Tamim, relatif à ce que fit Avraham, de par son corps(3) et vous évoquez, en outre, l’affirmation du Tanya(4), selon laquelle le mal peut, à proprement parler, être transformé en bien(5). Bien entendu, votre question ne porte pas sur le Tanya, mais sur le Yerouchalmi, à la fin du traité Bera’hot et sur le Zohar, tome 3, à la page 107b. Bien plus, le Yerouchalmi cite nommément notre père Avraham. Je ne mentionne pas le Babli, au traité Bera’hot 61b, car Rachi en donne une autre interprétation, ce qui n’est pas le cas pour les références précédemment citées.
Mais, en réalité, il n’y a là aucune question. En effet, cette affirmation, relative à “ celui qui est plus grand que son ami ” décrit un état naturel, celui de l’homme avant qu’il ne fasse intervenir son propre effort. Par la suite, il(6) est transformé en bien ou supprimé par le jeûne. Ceci peut être comparé, mais, bien entendu, sous une forme beaucoup plus fine, à la chute de celui qui a accédé à la Techouva, laquelle est particulièrement amère, puisqu’elle fait ressurgir sa précédente nature. C’est ainsi qu’il faut comprendre ce qui est dit de notre père Avraham. Un autre exemple peut, en outre, être cité, celui de la nourriture pénétrant dans le corps raffiné de Moché, son élévation vers les sphères célestes, le pain du ciel(7) qui ne produisait pas de déchets, mais qu’il ne consomma cependant pas, car ceci n’aurait pas pu être comparé au fait de ne pas manger.
Vous me dites que vous avez invité votre beau-frère, le Rav Chlita, à étudier la ‘Hassidout. Sans doute ne vous contenterez-vous pas de le lui dire une seule fois. Vous le ferez jusqu’à ce que vos propos soient suivis d’effet, de manière fixe. Comme le précise l’Admour Hazaken, cette fixité sera non seulement dans le temps, mais aussi dans l’âme, ce qui est essentiel. Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de tout cela,
M. Schneerson,
Notes
(1) Le Rav I. Dubov, de Manchester. Voir, à son sujet, les lettres n°6279, 6928 et 6993.
(2) Voir, à ce sujet, la lettre n°4723.
(3) Il sembla douter de la Parole de D.ieu, Qui lui annonçait la naissance d’Its’hak. Y avait-il là la manifestation d’un mauvais penchant ?
(4) Au chapitre 10.
(5) Est-ce là la mission assignée à celui qui a un penchant vers le mal plus important ?
(6) Le mauvais penchant.
(7) La manne.