Lettre n° 6603
Par la grâce de D.ieu,
15 Kislev 5719,
Brooklyn,
Au grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu, aux
multiples accomplissements, le Rav Mena’hem Tsvi(1),
Je vous salue et vous bénis,
J’ai reçu avec plaisir votre livre, le commentaire du Ramban sur la Torah, tome 1. Je vous en remercie beaucoup. Puisse D.ieu faire que vous parveniez bientôt à achever les autres tomes, jusqu’à “ aux yeux de tout Israël ”(2), afin d’expliquer ce qu’accomplit Moché, en l’occurrence Rabbi Moché Ben Na’hman(3). D.ieu fasse également que ces explications de nos premiers Sages, qui réunirent les dimensions révélée et cachée de la Torah, hâtent le développement de la diffusion des sources(4) à l’extérieur.
Selon les termes du Ramban, à la fin de son commentaire sur la Torah, vous vous apprêterez à voir tout cela “ aux yeux de tout Israël ” et ainsi s’accomplira la promesse selon laquelle “ le maître(5) viendra ” et il apportera ce que demande notre cœur. Vous consulterez le Zohar ‘Hadach, Béréchit à la page 8a. Vous verrez aussi le Zohar, tome 1, à la page 253a, le traité Sanhédrin 99a et le commentaire de Rachi, à cette référence, affirmant que la date de la délivrance est connue du Cœur céleste, mais ne s’exprime pas par la Bouche. Puisse-t-elle intervenir très bientôt et de nos jours. Avec mes respects et ma bénédiction de réussite en tout cela,
N. B. : En signe d’amitié, je reproduis ici quelques notes(6) qui m’ont été suggérées en feuilletant rapidement votre livre :
Introduction, page 1 : Sur l’expression : “ D.ieu… et redoutable ”, vous consulterez le traité Yoma 69b, qui rapporte : “ Moché dit : D.ieu… et redoutable ”. Sur l’expression : “ Avec crainte… sueur et frayeur ”, conformément aux termes et à l’Injonction de nos Sages, au traité Bera’hot 22a, il est dit : “ Ici aussi, avec crainte… et sueur ”. Il est à peu près certain que, selon lui également, ceci est lié aux quatre lettres du Nom de D.ieu, comme le dit aussi le Likouteï Ha Chass du Ari Zal, au traité Moéd Katan. Et, l’ajout : “ et frayeur ” n’est nullement contradictoire, en la matière. En effet, différents textes de la partie ésotérique de la Torah distinguent cinq niveaux, dans le Nom de D.ieu, en comptant aussi la pointe surplombant le Youd. Cette formulation est donc adoptée ici, pour le besoin de la rime, basée, dans cette introduction, sur la syllabe Ra.
A ce propos : Dans toutes les éditions du Likouteï Ha Chass que j’ai pu consulter, il y a, dans ce passage, une omission évidente, avant les mots : “ le vêtement extérieur ”. De même, on peut se demander pourquoi ce commentaire du Ari Zal a été présenté dans le recueil sur le traité Moéd Katan et non sur le traité Bera’hot.
A la page 2 : J’ai vu que vous avez inséré dans l’introduction, puisque c’est ainsi que vous qualifiez le début, les versets : “ Elle est pure… ”. Vous m’excuserez de vous dire qu’à mon humble avis, il est clair qu’ils ne sont qu’une entrée en matière à cette introduction. Et, cet avant-propos s’achève sur l’idée de la délivrance, ce qui est courant dans différents livres et que l’on retrouve aussi à la conclusion du commentaire du Ramban sur la Torah(7).
A ce propos : Dans la photographie du manuscrit Adler, qui est reproduite au début de votre livre, est ajoutée, à la fin de l’introduction, la phrase : “ Amen… qu’il soit fort ”. Ceci apporte également la preuve que les versets précédemment cités introduisent bien ce qui est énoncé par la suite.
Introduction, page 3 : Il semble que le début de ce texte ait subi l’influence du commencement de l’introduction du Rambam, dans son livre.
A la même référence : L’expression : “ avec toute la Torah ” écarte peut-être une mauvaise interprétation qui pourrait être faite du traité Meguila 31b, qui dit : “ de lui-même ”. Ainsi, le Zohar, tome 3, page 261a, affirme : “ Moché prononça le Michné Torah(8) de lui-même ”. Vous observerez aussi qu’il est dit plus loin : “ Ne t’interroge pas sur le Michné Torah ”. Vous verrez, en outre, le traité Baba Batra 15a, qui avance : “ C’est Yochoua(9) qui l’écrivit ”. Concernant la référence du Zohar, précédemment citée, vous consulterez aussi le Or Ha ‘Haïm, au début de la Parchat Devarim et le Likouteï Torah, de l’Admour Hazaken, Bamidbar, à la page 17c, de même que les références citées par ce texte.
A la fin de l’introduction, page 10 : Un Séfer Torah dont une seule lettre est fausse est disqualifié. C’est ce que disent les Tikouneï Zohar, au Tikoun 25. Le texte cite aussi les responsa Avneï Nézer, partie Yoré Déa, au chapitre 371, mais, je ne dispose pas de cet ouvrage. Vous verrez le Choul’han Arou’h, Ora’h ‘Haïm, chapitre 143, au paragraphe 4.
Au début du commentaire, page 12 : On mentionne ici l’antériorité du monde. Vous consulterez, à ce sujet, le Guide des égarés, tome 2, à la page 25.
Notes
(1) Le Rav M. T. Eisenstadt, de Brooklyn. Voir, à son sujet, la lettre n°2654.
(2) Les derniers mots de la Torah, à la fin du livre Devarim.
(3) Le Ramban.
(4) De la ‘Hassidout.
(5) Le Machia’h.
(6) Voir, dans la lettre n°2654, les notes sur un fascicule de commentaires de la Torah, du Ramban.
(7) Le Michné Torah, dont le Ramban imite la formulation.
(8) Le livre de Devarim.
(9) Et, non Moché.
15 Kislev 5719,
Brooklyn,
Au grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu, aux
multiples accomplissements, le Rav Mena’hem Tsvi(1),
Je vous salue et vous bénis,
J’ai reçu avec plaisir votre livre, le commentaire du Ramban sur la Torah, tome 1. Je vous en remercie beaucoup. Puisse D.ieu faire que vous parveniez bientôt à achever les autres tomes, jusqu’à “ aux yeux de tout Israël ”(2), afin d’expliquer ce qu’accomplit Moché, en l’occurrence Rabbi Moché Ben Na’hman(3). D.ieu fasse également que ces explications de nos premiers Sages, qui réunirent les dimensions révélée et cachée de la Torah, hâtent le développement de la diffusion des sources(4) à l’extérieur.
Selon les termes du Ramban, à la fin de son commentaire sur la Torah, vous vous apprêterez à voir tout cela “ aux yeux de tout Israël ” et ainsi s’accomplira la promesse selon laquelle “ le maître(5) viendra ” et il apportera ce que demande notre cœur. Vous consulterez le Zohar ‘Hadach, Béréchit à la page 8a. Vous verrez aussi le Zohar, tome 1, à la page 253a, le traité Sanhédrin 99a et le commentaire de Rachi, à cette référence, affirmant que la date de la délivrance est connue du Cœur céleste, mais ne s’exprime pas par la Bouche. Puisse-t-elle intervenir très bientôt et de nos jours. Avec mes respects et ma bénédiction de réussite en tout cela,
N. B. : En signe d’amitié, je reproduis ici quelques notes(6) qui m’ont été suggérées en feuilletant rapidement votre livre :
Introduction, page 1 : Sur l’expression : “ D.ieu… et redoutable ”, vous consulterez le traité Yoma 69b, qui rapporte : “ Moché dit : D.ieu… et redoutable ”. Sur l’expression : “ Avec crainte… sueur et frayeur ”, conformément aux termes et à l’Injonction de nos Sages, au traité Bera’hot 22a, il est dit : “ Ici aussi, avec crainte… et sueur ”. Il est à peu près certain que, selon lui également, ceci est lié aux quatre lettres du Nom de D.ieu, comme le dit aussi le Likouteï Ha Chass du Ari Zal, au traité Moéd Katan. Et, l’ajout : “ et frayeur ” n’est nullement contradictoire, en la matière. En effet, différents textes de la partie ésotérique de la Torah distinguent cinq niveaux, dans le Nom de D.ieu, en comptant aussi la pointe surplombant le Youd. Cette formulation est donc adoptée ici, pour le besoin de la rime, basée, dans cette introduction, sur la syllabe Ra.
A ce propos : Dans toutes les éditions du Likouteï Ha Chass que j’ai pu consulter, il y a, dans ce passage, une omission évidente, avant les mots : “ le vêtement extérieur ”. De même, on peut se demander pourquoi ce commentaire du Ari Zal a été présenté dans le recueil sur le traité Moéd Katan et non sur le traité Bera’hot.
A la page 2 : J’ai vu que vous avez inséré dans l’introduction, puisque c’est ainsi que vous qualifiez le début, les versets : “ Elle est pure… ”. Vous m’excuserez de vous dire qu’à mon humble avis, il est clair qu’ils ne sont qu’une entrée en matière à cette introduction. Et, cet avant-propos s’achève sur l’idée de la délivrance, ce qui est courant dans différents livres et que l’on retrouve aussi à la conclusion du commentaire du Ramban sur la Torah(7).
A ce propos : Dans la photographie du manuscrit Adler, qui est reproduite au début de votre livre, est ajoutée, à la fin de l’introduction, la phrase : “ Amen… qu’il soit fort ”. Ceci apporte également la preuve que les versets précédemment cités introduisent bien ce qui est énoncé par la suite.
Introduction, page 3 : Il semble que le début de ce texte ait subi l’influence du commencement de l’introduction du Rambam, dans son livre.
A la même référence : L’expression : “ avec toute la Torah ” écarte peut-être une mauvaise interprétation qui pourrait être faite du traité Meguila 31b, qui dit : “ de lui-même ”. Ainsi, le Zohar, tome 3, page 261a, affirme : “ Moché prononça le Michné Torah(8) de lui-même ”. Vous observerez aussi qu’il est dit plus loin : “ Ne t’interroge pas sur le Michné Torah ”. Vous verrez, en outre, le traité Baba Batra 15a, qui avance : “ C’est Yochoua(9) qui l’écrivit ”. Concernant la référence du Zohar, précédemment citée, vous consulterez aussi le Or Ha ‘Haïm, au début de la Parchat Devarim et le Likouteï Torah, de l’Admour Hazaken, Bamidbar, à la page 17c, de même que les références citées par ce texte.
A la fin de l’introduction, page 10 : Un Séfer Torah dont une seule lettre est fausse est disqualifié. C’est ce que disent les Tikouneï Zohar, au Tikoun 25. Le texte cite aussi les responsa Avneï Nézer, partie Yoré Déa, au chapitre 371, mais, je ne dispose pas de cet ouvrage. Vous verrez le Choul’han Arou’h, Ora’h ‘Haïm, chapitre 143, au paragraphe 4.
Au début du commentaire, page 12 : On mentionne ici l’antériorité du monde. Vous consulterez, à ce sujet, le Guide des égarés, tome 2, à la page 25.
Notes
(1) Le Rav M. T. Eisenstadt, de Brooklyn. Voir, à son sujet, la lettre n°2654.
(2) Les derniers mots de la Torah, à la fin du livre Devarim.
(3) Le Ramban.
(4) De la ‘Hassidout.
(5) Le Machia’h.
(6) Voir, dans la lettre n°2654, les notes sur un fascicule de commentaires de la Torah, du Ramban.
(7) Le Michné Torah, dont le Ramban imite la formulation.
(8) Le livre de Devarim.
(9) Et, non Moché.