Lettre n° 6618
Par la grâce de D.ieu,
Cinquième lumière de ‘Hanouka 5719,
Brooklyn,
Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu, aux multiples
connaissances, versé dans les sciences, aux bons
comportements, le Rav Tsvi, appelé docteur Harkavi(1),
Je vous salue et vous bénis,
J’ai lu, avec un grand étonnement, dans votre lettre du 22 Kislev, que, selon ce que vous écrivez, j’aurai changé d’avis à propos du fait de voyager, pendant le Chabbat, à bord des bateaux israéliens(2). Il est pourtant bien évident que je n’ai nullement modifié ma position, laquelle a été longuement exposée dans les précédents courriers que je vous ai adressés. Selon moi, il y a clairement là une interdiction absolue, dont ces lettres exposent les raisons et les justifications. Vous évoquez des arrangements techniques. Là encore, j’ai montré, sans ambiguïté, que, dans l’état actuel de la technique, il est absolument impossible que le fonctionnement d’un bateau soit totalement automatique, au sens propre du terme, c’est-à-dire qu’aucune intervention humaine ne soit nécessaire pendant toutes les vingt quatre heures du saint Chabbat. Bien plus, un ou deux hommes ne suffisent pas pour assurer son fonctionnement. Un équipage beaucoup plus important est nécessaire et plusieurs de ces hommes doivent être des techniciens d’une haute compétence.
A mon grand dam, je dois constater une évolution, en la matière, qui ne va pas dans le sens du bien. En effet, selon les nouvelles qui me sont parvenues, il est arrivé plusieurs fois, cet été, que quelques uns de ces bateaux se déplacent pendant le saint Chabbat, sans que leur départ s’effectue dans le port de New York. De même, il est prévu d’organiser, dans le proche avenir, une croisière(3), pour le plaisir(4), qui durera environ deux semaines. Selon ce que l’on dit, des surveillants de Cacherout et des officiants participeront à ce voyage. Pour dire vrai, je n’ai pas vérifié l’exactitude de ces rumeurs car, comme je l’ai dit, mon sentiment, en la matière, est très clair : même si ce voyage commence dimanche(5), il n’en reste pas moins totalement interdit(6). Je ne fais donc mention de cette évolution que pour vous montrer le cheminement des esprits lequel, à ma grande peine, ne va pas dans le sens d’une amélioration de la situation, bien au contraire. Que D.ieu éclaire les yeux et le cœur d’Israël. Avec mes respects et ma bénédiction,
Notes
(1) Voir, à son sujet, la lettre n°5633.
(2) Voir, à ce sujet, les lettres n°6473 et 6900.
(3) En anglais dans le texte, “ cruse ”.
(4) Qui ne peut donc pas, au sens de la Hala’ha, introduire un cas de force majeure.
(5) Etant ainsi le plus éloigné possible du Chabbat.
(6) Dès lors qu’il se poursuivra pendant le Chabbat.
Cinquième lumière de ‘Hanouka 5719,
Brooklyn,
Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu, aux multiples
connaissances, versé dans les sciences, aux bons
comportements, le Rav Tsvi, appelé docteur Harkavi(1),
Je vous salue et vous bénis,
J’ai lu, avec un grand étonnement, dans votre lettre du 22 Kislev, que, selon ce que vous écrivez, j’aurai changé d’avis à propos du fait de voyager, pendant le Chabbat, à bord des bateaux israéliens(2). Il est pourtant bien évident que je n’ai nullement modifié ma position, laquelle a été longuement exposée dans les précédents courriers que je vous ai adressés. Selon moi, il y a clairement là une interdiction absolue, dont ces lettres exposent les raisons et les justifications. Vous évoquez des arrangements techniques. Là encore, j’ai montré, sans ambiguïté, que, dans l’état actuel de la technique, il est absolument impossible que le fonctionnement d’un bateau soit totalement automatique, au sens propre du terme, c’est-à-dire qu’aucune intervention humaine ne soit nécessaire pendant toutes les vingt quatre heures du saint Chabbat. Bien plus, un ou deux hommes ne suffisent pas pour assurer son fonctionnement. Un équipage beaucoup plus important est nécessaire et plusieurs de ces hommes doivent être des techniciens d’une haute compétence.
A mon grand dam, je dois constater une évolution, en la matière, qui ne va pas dans le sens du bien. En effet, selon les nouvelles qui me sont parvenues, il est arrivé plusieurs fois, cet été, que quelques uns de ces bateaux se déplacent pendant le saint Chabbat, sans que leur départ s’effectue dans le port de New York. De même, il est prévu d’organiser, dans le proche avenir, une croisière(3), pour le plaisir(4), qui durera environ deux semaines. Selon ce que l’on dit, des surveillants de Cacherout et des officiants participeront à ce voyage. Pour dire vrai, je n’ai pas vérifié l’exactitude de ces rumeurs car, comme je l’ai dit, mon sentiment, en la matière, est très clair : même si ce voyage commence dimanche(5), il n’en reste pas moins totalement interdit(6). Je ne fais donc mention de cette évolution que pour vous montrer le cheminement des esprits lequel, à ma grande peine, ne va pas dans le sens d’une amélioration de la situation, bien au contraire. Que D.ieu éclaire les yeux et le cœur d’Israël. Avec mes respects et ma bénédiction,
Notes
(1) Voir, à son sujet, la lettre n°5633.
(2) Voir, à ce sujet, les lettres n°6473 et 6900.
(3) En anglais dans le texte, “ cruse ”.
(4) Qui ne peut donc pas, au sens de la Hala’ha, introduire un cas de force majeure.
(5) Etant ainsi le plus éloigné possible du Chabbat.
(6) Dès lors qu’il se poursuivra pendant le Chabbat.