Lettre n° 6635

Par la grâce de D.ieu,
8 Tévet 5719,
Brooklyn,

Au grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu,
le Rav Avraham Zoucha(1),

Je vous salue et vous bénis,

J’ai bien reçu votre demande de bénédiction, avec ce qui y était joint. En un moment propice, celle-ci sera lue près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera. Nous sommes dans le mois de Tévet(2), duquel il est dit que : “ le corps prend plaisir au contact avec un autre corps(3) ”. Comme on l’a rappelé au cours de la réunion ‘hassidique, à laquelle, me semble-t-il, vous participiez, nos Sages disent que : “ A’hachvéroch, c’est le Saint béni soit-Il ”, Qui possède le début et la fin(4). De même, Esther fait allusion à l’assemblée d’Israël, c’est-à-dire aux Juifs de toutes les générations.

D.ieu fasse donc que, d’une manière concrète, l’Essence de D.ieu prenne plaisir, si l’on peut s’exprimer ainsi, au contact du corps et des accomplissements des Juifs, au sens le plus littéral. Vous consulterez également la causerie du Rabbi Rachab, publiée dans le Torat Chalom, qui a été prononcée à Sim’hat Torah 5669(5). A partir de la page 108, il y est dit : “ L’Essence de D.ieu entre en contact avec le corps. Et, cette constatation renforce la décision hala’hique du Rambam selon laquelle : ‘avoir un corps en bonne santé fait partie des voies de D.ieu’. C’est aussi le sens du verset : ‘Et, Yehouda se présenta devant lui’, à propos duquel il est expliqué : ‘devant Lui et non devant Ses Attributs’(6), comme le montrent les discours du Torah Or basés sur ce verset, soulignant la supériorité du minéral, celle de l’action et celle du corps. Je vous adresse ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de votre santé physique et de ce qui concerne votre santé morale, de même que de celle de chacun des membres de votre famille.

Notes

(1) Le Rav A. Z. Ziskind, de Brooklyn. Voir, à son sujet, la lettre n°6404.
(2) Voir, à ce propos, la lettre n°6619.
(3) A cause du froid pendant cette période.
(4) A’hachvéroch étant la contraction de A’harit, la fin et Réchit, le début.
(5) 1908.
(6) La prière ne peut être adressée qu’à l’Essence de D.ieu et non à un stade intermédiaire.