Lettre n° 6645

Par la grâce de D.ieu,
13 Tévet 5719,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre du jeûne du dixième mois(1), qui sera bientôt transformé en joie et en allégresse. Vous me précisez que vous enseignez aux élèves de la Yechiva Tom’heï Temimim, dans votre ville. Et, vous me dites que, de ce fait, vous n’avez pratiquement rien étudié pour votre propre compte. Vous comprendrez que je sois profondément surpris par une telle affirmation. Comment l’enseignement à une classe peut-il avoir pour effet de supprimer l’étude personnelle ? Bien plus, vous m’indiquez qu’il s’agit de jeunes élèves. Il est, certes, indispensable de préparer chaque cours, comme l’enseignent nos Sages et comme le faisaient concrètement nos maîtres, y compris quand il s’agissait de la lecture de la Haftara(2), mais le temps nécessaire à cette préparation doit, en fonction de cela(3), être quantitativement peu important. Et, D.ieu fasse que vous appreniez pour votre propre compte pendant tout le temps que vous ne consacrez pas à cet enseignement.

Quant à la question de savoir si vous devez poursuivre vos études, tout dépend des résultats(4). Si l’enseignement à vos élèves est fructueux, il est clair qu’il doit être poursuivi. En tout cela, D.ieu vous guidera vers ce qui sera le bien pour vous, en tout point. Avec ma bénédiction,

Pour le Rabbi Chlita,
le secrétaire,

Un homme est proche de lui-même(5). Il est donc clair que vous vous en remettrez, pour l’évaluation de ces résultats, à la direction de la Yechiva Tom’heï Temimim.

Notes

(1) Le 10 Tévet.
(2) Qu’ils préparaient également.
(3) Du niveau des élèves.
(4) De l’enseignement aux élèves.
(5) Incapable d’être objectif sur son propre compte.