Lettre n° 6734

Par la grâce de D.ieu,
28 Adar Richon 5719,
Brooklyn,

Au Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu, aux bons
comportements et aux multiples accomplissements,
le Rav ‘Haïm Barou’h Ha Lévi(1),

Je vous salue et vous bénis,

J’ai reçu avec plaisir votre lettre du 22 Adar Richon, dans laquelle vous me faites part de l’enseignement que vous délivrez à des jeunes gens et à des hommes, que D.ieu les multiplie. Il me semble vous avoir déjà écrit qu’il est nécessaire de consentir l’effort qui convient, en s’investissant pleinement, envers les élèves de Yechiva. En effet, une partie d’entre eux, le moment venu, délivreront à leur tour un enseignement à de nombreux Juifs. Toute amélioration de leur situation sera donc multipliée de nombreuses fois auprès de leurs élèves. Or, en tout ce qui concerne le domaine de la sainteté, l’ajout est toujours possible, dès lors qu’on est attaché au Saint béni soit-Il, Qui est infini.

A ceux-là, il convient, en outre, d’expliquer qu’ils ne peuvent se limiter à la stricte ligne de la Loi. En effet, faisant référence à tous les Juifs, nos Sages disent : “ Jérusalem fut détruite uniquement parce qu’ils limitèrent leurs propos à la ligne de la Loi ”. Or, le Temple existait encore et l’on percevait alors la Divinité d’une manière évidente, car, comme le rapporte la Michna : “ Dix miracles furent faits pour nos ancêtres(2) ”. Combien plus en est-il donc ainsi, en la présente époque, dans l’obscurité profonde de la période du talon du Machia’h. Or, certains sont particulièrement observés, car il est connu de tous qu’on doit imiter leur exemple. Bien plus, on se dit que, si eux-mêmes ont un tel comportement, les autres peuvent se contenter d’une partie de cela. Il en résulte que l’attitude d’un élève de Yechiva doit être doublement scrupuleuse et, selon l’expression de la partie révélée de la Torah, il leur faut “ être humides au point d’humecter les autres ”. C’est bien évident. Que D.ieu soit avec votre bouche, afin que vous connaissiez la réussite en tout cela.

La demande de bénédiction figurant dans votre lettre sera lue, en un moment propice, près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera. Et, tout comme vous m’avez transmis cette requête, D.ieu fasse que vous m’annonciez de bonnes nouvelles, en la matière, d’autant que nous sommes actuellement dans le mois d’Adar, duquel il est dit qu’il est transformé en joie et en fête. Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de tout cela,

M. Schneerson,

Notes

(1) Le Rav H. B. Duchman, de Bneï Brak. Voir, à ce sujet, les lettres n°6227 et 6982.
(2) Quotidiennement, à l’intérieur du Temple.