Lettre n° 6761
Par la grâce de D.ieu,
12 Adar Chéni 5719,
Brooklyn,
Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu, aux multiples
connaissances, le Rav Avraham(1),
Je vous salue et vous bénis,
Pour faire suite à notre conversation, j’ai pris, peu après celle-ci, le temps de consulter les épreuves du livre que vous m’avez offert, le Beth Ha Be’hira sur le traité Baba Batra. Et, pour reprendre une formule courante à propos de tels ouvrages, j’ai pu passer également à l’examen d’un autre livre que vous avez publié et qui se trouve dans ma bibliothèque, le Beth Ha Be’hira sur le traité Mikvaot. Comme à mon habitude, j’ai formulé quelques remarques, en marque d’estime, que vous trouverez ci-après.
Avant de conclure la présente, je voudrais formuler une remarque d’ordre général. Notre génération a pris l’habitude que des anses soient placées sur le panier(2), non seulement pour le contenu des livres, mais aussi pour les auteurs et pour tout ce qui les concerne. En conséquence, vous m’excuserez de constater que, dans ces deux livres, il manque une description du manuscrit à partir duquel le texte a été établi. Autre point, qui est essentiel, on ne précise pas si ce manuscrit a été comparé à d’autres. En effet, vous dites vous-même, dans l’introduction du Beth Ha Be’hira sur le traité Baba Batra, qu’un manuscrit se trouve au vatican. Or, cette précision est importante pour déterminer de quelle façon on doit considérer ce livre, pour établir le degré de précision de chaque mot. De même, il est courant de reproduire au moins une page du manuscrit correspondant. Et, l’on donne aussi une brève biographie de l’auteur, sa conception de l’étude, qui étaient ses maîtres. Ces deux derniers points sont importants pour savoir comment aborder le livre.
Il est probable et même à peu près certain que vous-même ou d’autres avez déjà publié tout cela. Mais l’on sait que nos générations ne sont pas comparables aux précédentes. Ceux qui se référeront à d’autres ouvrages publiés dans le même domaine sont peu nombreux. Combien plus est-ce le cas quand ceux-ci ne sont pas connus. Bien plus, l’introduction ne dit même pas où trouver ces éléments, dans quel livre, selon quelles références. Du reste, à mon sens, même si vous indiquiez tout cela, notre époque ne procède pas de la sorte et l’on n’a plus l’empressement nécessaire pour rechercher ces livres et les consulter avec toute l’attention nécessaire. Or, pour savoir comment considérer votre ouvrage, il aurait suffi de lui ajouter deux ou trois pages, n’indiquant que les conclusions de tout cela, avec des références à tel livre ou à tel recueil pour ceux qui souhaitent en consulter toute l’analyse. A quelqu’un comme vous, il est sûrement inutile de décrire l’importance de telles informations, laquelle est même accrue dans les livres Beth Ha Be’hira, puisque ceux-ci tranchent la Hala’ha et ne sont pas uniquement des commentaires, comme c’est le cas de votre livre. Certes, de nos jours, nul n’utilisera le Beth Ha Be’hira pour trancher la Hala’ha. On le fera, en revanche, pour comprendre la façon dont elle est arrêtée, son origine, après la période du Meïri(3). En la matière, de telles informations sont déterminantes.
Autre remarque de portée générale, plusieurs tomes du Beth Ha Be’hira ont d’ores et déjà été publiés. Or, si l’on en comparait les tournures courantes, on pourrait sûrement lever le doute et savoir à qui l’auteur fait allusion, quand il fait telle ou telle autre description. C’est le cas pour des expressions comme : “ les premiers des Gaonim ”, “ les Gaonim parmi les premiers Sages ”, “ les Gaonim d’Espagne ”. Selon vous, il est évident qu’elles font allusion à Rav Haï Gaon ou bien au Ri Migach. Pour autant, selon le Rav K. Shlesinger, ces termes se rapportent à Rabbénou ‘Hananel, bien qu’il ne soit pas totalement affirmatif, sur ce point, comme le montre le Beth Ha Be’hira sur le traité Baba Kama que vous avez vous-même publié.
J’espère que vous ne m’en voudrez pas pour les remarques qui vont suivre. Puisse D.ieu faire que vous les acceptiez comme elles ont été écrites, c’est-à-dire avec bienveillance. Je vous adresse mes respects et ma bénédiction afin de diffuser la lumière de l’enseignement des premiers Sages, comparables aux anges, qui illuminent la terre et ceux qui y résident, en chaque génération. Avec ma bénédiction pour un joyeux Pourim,
Je joins à ma lettre les livres de ‘Hassidout dont nous avons parlé au cours de notre entretien, c’est-à-dire le Tanya et le Séfer Ha Mitsvot(4) du Tséma’h Tsédek.
Chapitre 1, Michna 1, page 5, note 2 : Le Meïri dit : “ Il a fermé et clos, ce qui exclut… ”. Vous auriez dû souligner qu’il exclut ici les Hagahot Maïmonyot. En effet, il introduit un changement par rapport à la Guemara, qui dit : “ Il est allé ”. Il semble que, selon vous, l’expression : “ Il a fermé et clos ” explique ce qui a été dit au préalable : “ L’un le maintient dans son domaine et l’autre, dans son domaine ”. Néanmoins, ceci voudrait dire que le Meïri serait en désaccord avec tous ceux qui considèrent comme suffisant le fait qu’un seul des deux le maintienne dans son domaine. C’est l’avis du Tour et Choul’han Arou’h, ‘Hochen Michpat, au début du chapitre 157, de la Chita Mekoubétset, à cette référence et des Tossafot Yom Tov. Car, il est difficile d’admettre que leur explication s’entend uniquement lorsque l’un a fermé et que l’autre s’est tu. On peut, en outre, s’interroger sur ce qui est ajouté par la suite : “ par exemple s’ils disent ”, au pluriel, alors qu’il suffit qu’un seul le dise. Et, l’on ne peut pas imaginer que le texte veut dire : “ l’un ou l’autre ”, puisqu’il reprend, en la matière, la formulation de la Guemara. Mais, peut-être le copiste ou bien le scribe recopiant le manuscrit ont-ils ici oublié un mot, que le Meïri a repris selon la formulation de la Guemara : “ Ils allèrent et maintinrent ”, ce qui voudrait dire qu’ils maintiennent par le fait d’aller, selon la précision des Hagahot Maïmonyot. Puis, le texte propose une autre façon d’agir : “ Il a fermé ”, au singulier, ce qui supprime toutes les remarques préalablement formulées.
A la même référence, note 5 : “ Il n’y a pas de doute… Il n’y a pas de coutume… ”. D’après ce que dit le Meïri, on peut comprendre pourquoi les associés faisant une acquisition conjointe ne peuvent avancer qu’ils l’ont fait précisément dans le but de s’associer. Vous verrez, à ce sujet, le Beth Yossef, ‘Hochen Michpat, chapitre 171, paragraphe 33, à l’alinéa : “ le Rachba écrit ”, le Roch, au premier chapitre du traité Baba Batra, paragraphe 51 et les ‘Hidoucheï Ha Tséma’h Tsédek sur le traité Baba Batra.
Fin du chapitre 10, page 732, note 1 : C’est aussi l’avis du Rachba, cité par le Darkeï Moché, chapitre 129, au paragraphe 3 et par le Ritva, dans l’édition parue à New York en 5714(5).
A la même référence, note 3 : Vous citez le Ramah, mais vous ne faites pas remarquer que son avis est discuté par le Baït ‘Hadach et par le Dricha. Bien plus, le contexte, dans le Meïri, indique que l’on se situe ici après la signature d’un acte officiel. Selon le Baït ‘Hadach, tel n’est cependant pas l’avis du Ramah.
Meïri sur le traité Mikvaot : chapitre 1, Michna 1, page 4, notes 3 et 6 : “ J’ai fait beaucoup d’efforts ”. On peut réellement s’interroger sur cette expression. Si je puis me permettre, je dirais qu’à mon humble avis, surtout compte tenu du fait qu’on se base sur un seul manuscrit dont le Meïri s’est servi, quelques mots manquent avant cela, après le paragraphe : “ Il n’y a pas de différence, en la matière, entre l’eau puisée et celle qui ne l’est pas, puisqu’elle n’appartient pas au Mikwé ”. Selon ces mots qui manquent, une différence doit effectivement être faite, en la matière, car l’eau qui n’est pas puisée ne contracte pas l’impureté, au même titre que le Mikwé proprement dit. Le copieur aurait donc confondu les deux formes de Mikwé. Une telle interprétation permet de répondre aux questions suivantes :
A) Pourquoi le Meïri ne cite-t-il pas l’avis du Rach et du Rabad, qui s’opposent à l’interprétation du Rambam sur les quatre textes de la Michna, bien que ce soit le cas à plusieurs reprises dans ce traité ?
B) L’interrogation citée au début de ce paragraphe trouve également une réponse.
C) On peut, en outre, justifier la formulation : “ C’est ce qui est expliqué dans la Tossefta ”, selon la remarque que vous formulez à la note 3. La même omission a été faite également à la page 6, note 2.
Même référence, note 5 : Le commentaire de la Michna dit : “ par (Yad) celui qui est impur ”. Il semble que ceci puisse être rapproché de l’expression : “ près de (Al Yad) ”.
Même référence, page 5, note 1 : Il semble qu’il faille dire Rambam au lieu de Rabad.
A la fin, page 116 : Il est ici question de trente anciens, alors qu’au début, le texte en comptait trente deux. A l’opposé, le Rach et la Tossefta du Talmud de Vilna citent le chiffre trente deux également à la conclusion. Si l’on considère qu’il n’y a pas là de faute d’imprimerie, on peut penser que Rabbi Tarfon, par humilité, ne s’était pas compté lui-même. En outre, il n’avait pas compté non plus Rabbi Yossi Ha Guelili, car, selon la lecture du verset, les anciens firent que nul n’ôta le bélier de ses mains. Mais, l’on trouve plusieurs autres différences dans la version que l’on possède du Sifri, à la Parchat ‘Houkat. Dans un cas comme dans l’autre, on peut se demander pourquoi Rabbi Tarfon s’adressa à Rabbi Akiva et à Rabbi Yossi Ha Guelili en les appelant “ Rabbi ”.
Notes
(1) Le Rav A. Sofer Schreiber.
(2) Que l’on publie des index, des ouvrages de référence.
(3) Auteur du Beth Ha Be’hira.
(4) Dére’h Mitsvoté’ha.
(5) 1954.
12 Adar Chéni 5719,
Brooklyn,
Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu, aux multiples
connaissances, le Rav Avraham(1),
Je vous salue et vous bénis,
Pour faire suite à notre conversation, j’ai pris, peu après celle-ci, le temps de consulter les épreuves du livre que vous m’avez offert, le Beth Ha Be’hira sur le traité Baba Batra. Et, pour reprendre une formule courante à propos de tels ouvrages, j’ai pu passer également à l’examen d’un autre livre que vous avez publié et qui se trouve dans ma bibliothèque, le Beth Ha Be’hira sur le traité Mikvaot. Comme à mon habitude, j’ai formulé quelques remarques, en marque d’estime, que vous trouverez ci-après.
Avant de conclure la présente, je voudrais formuler une remarque d’ordre général. Notre génération a pris l’habitude que des anses soient placées sur le panier(2), non seulement pour le contenu des livres, mais aussi pour les auteurs et pour tout ce qui les concerne. En conséquence, vous m’excuserez de constater que, dans ces deux livres, il manque une description du manuscrit à partir duquel le texte a été établi. Autre point, qui est essentiel, on ne précise pas si ce manuscrit a été comparé à d’autres. En effet, vous dites vous-même, dans l’introduction du Beth Ha Be’hira sur le traité Baba Batra, qu’un manuscrit se trouve au vatican. Or, cette précision est importante pour déterminer de quelle façon on doit considérer ce livre, pour établir le degré de précision de chaque mot. De même, il est courant de reproduire au moins une page du manuscrit correspondant. Et, l’on donne aussi une brève biographie de l’auteur, sa conception de l’étude, qui étaient ses maîtres. Ces deux derniers points sont importants pour savoir comment aborder le livre.
Il est probable et même à peu près certain que vous-même ou d’autres avez déjà publié tout cela. Mais l’on sait que nos générations ne sont pas comparables aux précédentes. Ceux qui se référeront à d’autres ouvrages publiés dans le même domaine sont peu nombreux. Combien plus est-ce le cas quand ceux-ci ne sont pas connus. Bien plus, l’introduction ne dit même pas où trouver ces éléments, dans quel livre, selon quelles références. Du reste, à mon sens, même si vous indiquiez tout cela, notre époque ne procède pas de la sorte et l’on n’a plus l’empressement nécessaire pour rechercher ces livres et les consulter avec toute l’attention nécessaire. Or, pour savoir comment considérer votre ouvrage, il aurait suffi de lui ajouter deux ou trois pages, n’indiquant que les conclusions de tout cela, avec des références à tel livre ou à tel recueil pour ceux qui souhaitent en consulter toute l’analyse. A quelqu’un comme vous, il est sûrement inutile de décrire l’importance de telles informations, laquelle est même accrue dans les livres Beth Ha Be’hira, puisque ceux-ci tranchent la Hala’ha et ne sont pas uniquement des commentaires, comme c’est le cas de votre livre. Certes, de nos jours, nul n’utilisera le Beth Ha Be’hira pour trancher la Hala’ha. On le fera, en revanche, pour comprendre la façon dont elle est arrêtée, son origine, après la période du Meïri(3). En la matière, de telles informations sont déterminantes.
Autre remarque de portée générale, plusieurs tomes du Beth Ha Be’hira ont d’ores et déjà été publiés. Or, si l’on en comparait les tournures courantes, on pourrait sûrement lever le doute et savoir à qui l’auteur fait allusion, quand il fait telle ou telle autre description. C’est le cas pour des expressions comme : “ les premiers des Gaonim ”, “ les Gaonim parmi les premiers Sages ”, “ les Gaonim d’Espagne ”. Selon vous, il est évident qu’elles font allusion à Rav Haï Gaon ou bien au Ri Migach. Pour autant, selon le Rav K. Shlesinger, ces termes se rapportent à Rabbénou ‘Hananel, bien qu’il ne soit pas totalement affirmatif, sur ce point, comme le montre le Beth Ha Be’hira sur le traité Baba Kama que vous avez vous-même publié.
J’espère que vous ne m’en voudrez pas pour les remarques qui vont suivre. Puisse D.ieu faire que vous les acceptiez comme elles ont été écrites, c’est-à-dire avec bienveillance. Je vous adresse mes respects et ma bénédiction afin de diffuser la lumière de l’enseignement des premiers Sages, comparables aux anges, qui illuminent la terre et ceux qui y résident, en chaque génération. Avec ma bénédiction pour un joyeux Pourim,
Je joins à ma lettre les livres de ‘Hassidout dont nous avons parlé au cours de notre entretien, c’est-à-dire le Tanya et le Séfer Ha Mitsvot(4) du Tséma’h Tsédek.
Chapitre 1, Michna 1, page 5, note 2 : Le Meïri dit : “ Il a fermé et clos, ce qui exclut… ”. Vous auriez dû souligner qu’il exclut ici les Hagahot Maïmonyot. En effet, il introduit un changement par rapport à la Guemara, qui dit : “ Il est allé ”. Il semble que, selon vous, l’expression : “ Il a fermé et clos ” explique ce qui a été dit au préalable : “ L’un le maintient dans son domaine et l’autre, dans son domaine ”. Néanmoins, ceci voudrait dire que le Meïri serait en désaccord avec tous ceux qui considèrent comme suffisant le fait qu’un seul des deux le maintienne dans son domaine. C’est l’avis du Tour et Choul’han Arou’h, ‘Hochen Michpat, au début du chapitre 157, de la Chita Mekoubétset, à cette référence et des Tossafot Yom Tov. Car, il est difficile d’admettre que leur explication s’entend uniquement lorsque l’un a fermé et que l’autre s’est tu. On peut, en outre, s’interroger sur ce qui est ajouté par la suite : “ par exemple s’ils disent ”, au pluriel, alors qu’il suffit qu’un seul le dise. Et, l’on ne peut pas imaginer que le texte veut dire : “ l’un ou l’autre ”, puisqu’il reprend, en la matière, la formulation de la Guemara. Mais, peut-être le copiste ou bien le scribe recopiant le manuscrit ont-ils ici oublié un mot, que le Meïri a repris selon la formulation de la Guemara : “ Ils allèrent et maintinrent ”, ce qui voudrait dire qu’ils maintiennent par le fait d’aller, selon la précision des Hagahot Maïmonyot. Puis, le texte propose une autre façon d’agir : “ Il a fermé ”, au singulier, ce qui supprime toutes les remarques préalablement formulées.
A la même référence, note 5 : “ Il n’y a pas de doute… Il n’y a pas de coutume… ”. D’après ce que dit le Meïri, on peut comprendre pourquoi les associés faisant une acquisition conjointe ne peuvent avancer qu’ils l’ont fait précisément dans le but de s’associer. Vous verrez, à ce sujet, le Beth Yossef, ‘Hochen Michpat, chapitre 171, paragraphe 33, à l’alinéa : “ le Rachba écrit ”, le Roch, au premier chapitre du traité Baba Batra, paragraphe 51 et les ‘Hidoucheï Ha Tséma’h Tsédek sur le traité Baba Batra.
Fin du chapitre 10, page 732, note 1 : C’est aussi l’avis du Rachba, cité par le Darkeï Moché, chapitre 129, au paragraphe 3 et par le Ritva, dans l’édition parue à New York en 5714(5).
A la même référence, note 3 : Vous citez le Ramah, mais vous ne faites pas remarquer que son avis est discuté par le Baït ‘Hadach et par le Dricha. Bien plus, le contexte, dans le Meïri, indique que l’on se situe ici après la signature d’un acte officiel. Selon le Baït ‘Hadach, tel n’est cependant pas l’avis du Ramah.
Meïri sur le traité Mikvaot : chapitre 1, Michna 1, page 4, notes 3 et 6 : “ J’ai fait beaucoup d’efforts ”. On peut réellement s’interroger sur cette expression. Si je puis me permettre, je dirais qu’à mon humble avis, surtout compte tenu du fait qu’on se base sur un seul manuscrit dont le Meïri s’est servi, quelques mots manquent avant cela, après le paragraphe : “ Il n’y a pas de différence, en la matière, entre l’eau puisée et celle qui ne l’est pas, puisqu’elle n’appartient pas au Mikwé ”. Selon ces mots qui manquent, une différence doit effectivement être faite, en la matière, car l’eau qui n’est pas puisée ne contracte pas l’impureté, au même titre que le Mikwé proprement dit. Le copieur aurait donc confondu les deux formes de Mikwé. Une telle interprétation permet de répondre aux questions suivantes :
A) Pourquoi le Meïri ne cite-t-il pas l’avis du Rach et du Rabad, qui s’opposent à l’interprétation du Rambam sur les quatre textes de la Michna, bien que ce soit le cas à plusieurs reprises dans ce traité ?
B) L’interrogation citée au début de ce paragraphe trouve également une réponse.
C) On peut, en outre, justifier la formulation : “ C’est ce qui est expliqué dans la Tossefta ”, selon la remarque que vous formulez à la note 3. La même omission a été faite également à la page 6, note 2.
Même référence, note 5 : Le commentaire de la Michna dit : “ par (Yad) celui qui est impur ”. Il semble que ceci puisse être rapproché de l’expression : “ près de (Al Yad) ”.
Même référence, page 5, note 1 : Il semble qu’il faille dire Rambam au lieu de Rabad.
A la fin, page 116 : Il est ici question de trente anciens, alors qu’au début, le texte en comptait trente deux. A l’opposé, le Rach et la Tossefta du Talmud de Vilna citent le chiffre trente deux également à la conclusion. Si l’on considère qu’il n’y a pas là de faute d’imprimerie, on peut penser que Rabbi Tarfon, par humilité, ne s’était pas compté lui-même. En outre, il n’avait pas compté non plus Rabbi Yossi Ha Guelili, car, selon la lecture du verset, les anciens firent que nul n’ôta le bélier de ses mains. Mais, l’on trouve plusieurs autres différences dans la version que l’on possède du Sifri, à la Parchat ‘Houkat. Dans un cas comme dans l’autre, on peut se demander pourquoi Rabbi Tarfon s’adressa à Rabbi Akiva et à Rabbi Yossi Ha Guelili en les appelant “ Rabbi ”.
Notes
(1) Le Rav A. Sofer Schreiber.
(2) Que l’on publie des index, des ouvrages de référence.
(3) Auteur du Beth Ha Be’hira.
(4) Dére’h Mitsvoté’ha.
(5) 1954.