Lettre n° 6776
Par la grâce de D.ieu,
19 Adar Chéni,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre du 17 Adar Chéni, qui vient de me parvenir. Vous me demandez une bénédiction, concernant votre état de santé. En un moment propice, votre nom sera mentionné près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, afin que vous obteniez la satisfaction de vos besoins, conformément à ce que vous écrivez. Vous êtes l’un des responsables de votre synagogue. Or, de nos jours, une synagogue est également une maison d’étude, puisqu’un enseignement public de Torah y est dispensé. Bien entendu, plus vous vous efforcerez d’améliorer ce qui concerne la crainte de D.ieu et l’étude, dans votre synagogue, plus le mérite de ce qui est public vous viendra en aide, afin de recouvrer la santé.
Chez un homme ou une femme juifs, le matériel et le spirituel vont de paire. Vous pouvez donc renforcer la santé de votre corps par l’intermédiaire de celle de votre âme, en particulier par la pratique des Mitsvot. Nos Sages disent que les deux cent quarante huit Injonctions correspondent aux deux cent quarante huit membres du corps de l’homme. La réparation morale d’une douleur aux jambes peut donc être obtenue par la Tsédaka(1), grâce à laquelle un homme tient sur ses pieds, comme l’affirment nos Sages. Par ailleurs, point essentiel, c’est également la foi qui lui permet de tenir debout. En effet, disent nos Sages, “ ‘Habakouk vint et exprima tout en un seul principe, ainsi qu’il est dit : ‘Le Juste vit par sa foi’(2) ”. Or, “ tout Ton peuple est fait de Justes ”(3). Certes, les Juifs sont “ croyants, fils de croyants ”(4), mais leur foi doit orienter le cheminement de leur pensée, tout au long du jour(5). En chaque événement, en tout ce qui se passe, il faut donc rechercher et trouver la divine Providence, malgré le voile et l’occultation imposés par les voies de la nature. Pour cela, il doit être bien clair que l’on n’a pas réellement compris un événement tant qu’on n’y a pas trouvé le point de la divine Providence. On doit alors en concevoir de l’insatisfaction. Bien plus, c’est ce sentiment qui fait la preuve d’une foi intacte, qui démontre que celle-ci n’est pas uniquement superficielle ou partielle. Mais, y compris en pareil cas, on est encore un croyant(6), puisque, comme on l’a dit, tous les Juifs sont “ croyants, fils de croyants ”.
Nos Sages enseignent clairement tout cela. En effet, commentant le verset : “ Ton temps sera foi ”, ils disent : “ La foi, c’est l’ordre Zeraïm(7) ”, car “ on place sa confiance en Celui Qui possède la vie éternelle et l’on sème ”, selon les termes du Yerouchalmi, cité par la Tossefta du traité Chabbat 31a. Cela veut dire que, même quand il s’agit de planter, un Juif ne s’en remet pas aux lois de la nature. Il marque, tout d’abord, sa foi en Celui Qui possède la vie éternelle. C’est uniquement cela qui le conduit à mettre les graines en terre et à croire qu’au final, celles-ci pousseront. Comme est vraie une telle foi ! On peut le déduire également des jours de Pourim qui viennent de passer. Le salut d’Israël fut obtenu d’une manière, en apparence, totalement naturelle. Une femme juive était alors l’épouse d’un monarque régnant sur le monde. Pour autant, on considère qu’il y a là l’un des plus grands miracles et une fête a été instaurée, à cause de cela. Jusqu’à ce jour, on prononce, à cette occasion, la bénédiction : “ Béni sois-Tu… Qui as fait des miracles ”. Un traité entier du Talmud en parle(8), alors que le miracle de ‘Hanouka n’a pas eu cette faveur. Avec mes respects et ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de tout cela,
Notes
(1) Voir, à ce sujet, la lettre n°5621.
(2) Il fit en sorte que la foi soit le principe unique conduisant à la pratique de toutes les Mitsvot.
(3) A chacun s’applique donc l’enseignement de ‘Habakouk.
(4) De ce fait, leur foi est naturelle, sans qu’il ne soit besoin de l’acquérir.
(5) Ce qui requiert effectivement un effort de leur part.
(6) On ne perd jamais réellement la foi.
(7) Le premier de la Michna, présentant les dispositions d’ordre agricoles.
(8) Le traité Meguila, qui parle de la fête de Pourim.
19 Adar Chéni,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre du 17 Adar Chéni, qui vient de me parvenir. Vous me demandez une bénédiction, concernant votre état de santé. En un moment propice, votre nom sera mentionné près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, afin que vous obteniez la satisfaction de vos besoins, conformément à ce que vous écrivez. Vous êtes l’un des responsables de votre synagogue. Or, de nos jours, une synagogue est également une maison d’étude, puisqu’un enseignement public de Torah y est dispensé. Bien entendu, plus vous vous efforcerez d’améliorer ce qui concerne la crainte de D.ieu et l’étude, dans votre synagogue, plus le mérite de ce qui est public vous viendra en aide, afin de recouvrer la santé.
Chez un homme ou une femme juifs, le matériel et le spirituel vont de paire. Vous pouvez donc renforcer la santé de votre corps par l’intermédiaire de celle de votre âme, en particulier par la pratique des Mitsvot. Nos Sages disent que les deux cent quarante huit Injonctions correspondent aux deux cent quarante huit membres du corps de l’homme. La réparation morale d’une douleur aux jambes peut donc être obtenue par la Tsédaka(1), grâce à laquelle un homme tient sur ses pieds, comme l’affirment nos Sages. Par ailleurs, point essentiel, c’est également la foi qui lui permet de tenir debout. En effet, disent nos Sages, “ ‘Habakouk vint et exprima tout en un seul principe, ainsi qu’il est dit : ‘Le Juste vit par sa foi’(2) ”. Or, “ tout Ton peuple est fait de Justes ”(3). Certes, les Juifs sont “ croyants, fils de croyants ”(4), mais leur foi doit orienter le cheminement de leur pensée, tout au long du jour(5). En chaque événement, en tout ce qui se passe, il faut donc rechercher et trouver la divine Providence, malgré le voile et l’occultation imposés par les voies de la nature. Pour cela, il doit être bien clair que l’on n’a pas réellement compris un événement tant qu’on n’y a pas trouvé le point de la divine Providence. On doit alors en concevoir de l’insatisfaction. Bien plus, c’est ce sentiment qui fait la preuve d’une foi intacte, qui démontre que celle-ci n’est pas uniquement superficielle ou partielle. Mais, y compris en pareil cas, on est encore un croyant(6), puisque, comme on l’a dit, tous les Juifs sont “ croyants, fils de croyants ”.
Nos Sages enseignent clairement tout cela. En effet, commentant le verset : “ Ton temps sera foi ”, ils disent : “ La foi, c’est l’ordre Zeraïm(7) ”, car “ on place sa confiance en Celui Qui possède la vie éternelle et l’on sème ”, selon les termes du Yerouchalmi, cité par la Tossefta du traité Chabbat 31a. Cela veut dire que, même quand il s’agit de planter, un Juif ne s’en remet pas aux lois de la nature. Il marque, tout d’abord, sa foi en Celui Qui possède la vie éternelle. C’est uniquement cela qui le conduit à mettre les graines en terre et à croire qu’au final, celles-ci pousseront. Comme est vraie une telle foi ! On peut le déduire également des jours de Pourim qui viennent de passer. Le salut d’Israël fut obtenu d’une manière, en apparence, totalement naturelle. Une femme juive était alors l’épouse d’un monarque régnant sur le monde. Pour autant, on considère qu’il y a là l’un des plus grands miracles et une fête a été instaurée, à cause de cela. Jusqu’à ce jour, on prononce, à cette occasion, la bénédiction : “ Béni sois-Tu… Qui as fait des miracles ”. Un traité entier du Talmud en parle(8), alors que le miracle de ‘Hanouka n’a pas eu cette faveur. Avec mes respects et ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de tout cela,
Notes
(1) Voir, à ce sujet, la lettre n°5621.
(2) Il fit en sorte que la foi soit le principe unique conduisant à la pratique de toutes les Mitsvot.
(3) A chacun s’applique donc l’enseignement de ‘Habakouk.
(4) De ce fait, leur foi est naturelle, sans qu’il ne soit besoin de l’acquérir.
(5) Ce qui requiert effectivement un effort de leur part.
(6) On ne perd jamais réellement la foi.
(7) Le premier de la Michna, présentant les dispositions d’ordre agricoles.
(8) Le traité Meguila, qui parle de la fête de Pourim.