Lettre n° 6801
Par la grâce de D.ieu,
Sixième jour de Nissan 5719,
Brooklyn,
Au grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu
et se consacre aux besoins communautaires,
le Rav Eliézer Lippa(1),
J’ai bien reçu votre lettre du 23 Adar Chéni, puis les livres que vous m’avez adressés, dont la liste est rappelée ci-dessous, en particulier le vôtre, une anthologie de discours sur la Torah. Sans doute en ferez-vous de même à l’avenir(2). Puisse D.ieu faire que, pendant de nombreuses années encore, vous diffusiez la partie révélée du Judaïsme et son enseignement profond dans des cercles de plus en plus larges, en bonne santé, physique et morale. De tout temps et en tout lieu, un tel accomplissement a été primordial, comme l’explique le Zohar, tome 3, à la page 5a. Et, la grandeur est effective quand le Roi et la reine, le Saint béni soit-Il et l’assemblée d’Israël, la Torah et les Mitsvot se révèlent concrètement, en ce monde matériel, comme l’établissent différents textes. Mais, combien plus en est-il ainsi à notre époque, en la génération du Machia’h, dernier point pour la venue et la révélation de celui qui se tient derrière notre mur, observe et voit.
Puisse D.ieu faire que cette révélation se passe très bientôt, très prochainement. Nos Sages disent, en effet, dans le Midrash Chemot Rabba, chapitre 15, au paragraphe 11, que “ c’est en Nissan qu’ils seront libérés ”. C’est pour cela qu’y est fixée une célébration joyeuse, une délivrance joyeuse, dans le calme et la tranquillité. Et, Il nous montrera des merveilles. Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles, de même que pour une fête de Pessa’h cachère et joyeuse,
N. B. : Comme à mon habitude et en signe d’affection, je citerai au moins quelques points concernant votre livre et l’on commence…(3).
A) En l’occurrence, il est dommage que vous n’ayez pas relevé quelques perles dans les livres de la ‘Hassidout ‘Habad. Cela est regrettable pour différentes raisons, même si l’on peut vous accorder des circonstances atténuantes en constatant que la sélection des textes ne dépendaient pas uniquement de vous. Je n’en dirai pas plus. Malgré cela, celui qui lit et étudie votre livre, au final, n’aura pas connaissance de ces perles qui sont véritables, qui expriment et illuminent différentes idées, présentent une certaine vision du monde. A quelqu’un comme vous, il est sûrement inutile d’expliquer tout cela longuement. Bien plus, je pense que votre largesse d’esprit vous conduira à faire d’autres publications similaires. Vous pourrez donc introduire un complément, dans le domaine que je citais et celui-ci pourra même être double. Bien entendu, j’ai observé que vous mentionnez, au début de votre livre, l’enseignement de ‘Habad et, dans l’introduction, vous parlez du Tséma’h Tsédek. Ceci renforce les circonstances atténuantes que je vous accordais auparavant, puisque vous étiez le seul à décider, pour cette introduction et pour ce début.
B) Le Yalkout, au début de la Parchat Michpatim, à la page 131, commente le Divreï Ha Baït(4). On peut considérer qu’il fait allusion à la Hala’ha selon laquelle nul ne doit recevoir les honneurs pendant le jugement, qui qu’il soit, afin que l’autre partie ne soit pas empêchée de présenter ses arguments. De ce fait, la Paracha a caché que la Parole était adressée à Moché.
C) A la page 199(5), est cité le chapitre 32 du Tanya. Il s’agit d’une très belle citation. Du reste, ce que dit le Tanya est encore plus clairement expliqué dans le Likouteï Torah, à la Parchat Matot, dans le discours ‘hassidique intitulé : “ Enrôlez d’entre vous ”, qui en montre l’incidence sur le Nom divin Avaya. De fait, les six cent treize Mitsvot sont suspendues au Nom divin Avaya, selon l’introduction des Tikouneï Zohar, à la page 2a et dans le Tikoun n°2. Si l’on permute le Mêm et le Tsaddik par la méthode du At Bach(6), Mitsva devient effectivement Avaya, comme l’explique le Likouteï Torah, à la Parchat Vaykra, page 2a.
D) A la page 269, est cité le chapitre 5 du Tanya. Vous consulterez, à ce propos, le Guide des égarés, tome 1, au chapitre 68 et le commentaire de la Michna(7), traité Avot, à la fin du chapitre 3.
Notes
(1) Le Rav E. L. Lavi, de Jérusalem. Voir, à son sujet, la lettre n°6731.
(2) En adressant les nouvelles parutions au Rabbi.
(3) En évoquant, tout d’abord, les défauts.
(4) Il demande : “ Pourquoi n’est-il pas dit, dans cette Paracha : ‘Et, l’Eternel parla à Moché’ ? Parce qu’il est ici question de Michpatim, de jugements. Or, un jugement ne fait aucune différence entre le grand et le petit. Par rapport à lui, tous sont identiques. ”
(5) Il dit : “ Tout comme la Chemitta fut donnée sur le mont Sinaï, il en fut de même pour les autres Mitsvot. Le Tanya, au chapitre 32, en déduit qu’aucune Mitsva ne peut être accomplie d’une manière parfaite si l’on ne met pas en pratique, au préalable, le Précepte : ‘Tu aimeras ton prochain comme toi-même’. C’est pour cela qu’il est souligné que la Chemitta fut donnée sur le mont Sinaï ”.
(6) Qui consiste à permuter la première et la dernière lettres de l’alphabet, Aleph et Tav, la seconde et l’avant-dernière, Beth et Chin, et ainsi de suite.
(7) L’un et l’autre du Rambam.
Sixième jour de Nissan 5719,
Brooklyn,
Au grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu
et se consacre aux besoins communautaires,
le Rav Eliézer Lippa(1),
J’ai bien reçu votre lettre du 23 Adar Chéni, puis les livres que vous m’avez adressés, dont la liste est rappelée ci-dessous, en particulier le vôtre, une anthologie de discours sur la Torah. Sans doute en ferez-vous de même à l’avenir(2). Puisse D.ieu faire que, pendant de nombreuses années encore, vous diffusiez la partie révélée du Judaïsme et son enseignement profond dans des cercles de plus en plus larges, en bonne santé, physique et morale. De tout temps et en tout lieu, un tel accomplissement a été primordial, comme l’explique le Zohar, tome 3, à la page 5a. Et, la grandeur est effective quand le Roi et la reine, le Saint béni soit-Il et l’assemblée d’Israël, la Torah et les Mitsvot se révèlent concrètement, en ce monde matériel, comme l’établissent différents textes. Mais, combien plus en est-il ainsi à notre époque, en la génération du Machia’h, dernier point pour la venue et la révélation de celui qui se tient derrière notre mur, observe et voit.
Puisse D.ieu faire que cette révélation se passe très bientôt, très prochainement. Nos Sages disent, en effet, dans le Midrash Chemot Rabba, chapitre 15, au paragraphe 11, que “ c’est en Nissan qu’ils seront libérés ”. C’est pour cela qu’y est fixée une célébration joyeuse, une délivrance joyeuse, dans le calme et la tranquillité. Et, Il nous montrera des merveilles. Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles, de même que pour une fête de Pessa’h cachère et joyeuse,
N. B. : Comme à mon habitude et en signe d’affection, je citerai au moins quelques points concernant votre livre et l’on commence…(3).
A) En l’occurrence, il est dommage que vous n’ayez pas relevé quelques perles dans les livres de la ‘Hassidout ‘Habad. Cela est regrettable pour différentes raisons, même si l’on peut vous accorder des circonstances atténuantes en constatant que la sélection des textes ne dépendaient pas uniquement de vous. Je n’en dirai pas plus. Malgré cela, celui qui lit et étudie votre livre, au final, n’aura pas connaissance de ces perles qui sont véritables, qui expriment et illuminent différentes idées, présentent une certaine vision du monde. A quelqu’un comme vous, il est sûrement inutile d’expliquer tout cela longuement. Bien plus, je pense que votre largesse d’esprit vous conduira à faire d’autres publications similaires. Vous pourrez donc introduire un complément, dans le domaine que je citais et celui-ci pourra même être double. Bien entendu, j’ai observé que vous mentionnez, au début de votre livre, l’enseignement de ‘Habad et, dans l’introduction, vous parlez du Tséma’h Tsédek. Ceci renforce les circonstances atténuantes que je vous accordais auparavant, puisque vous étiez le seul à décider, pour cette introduction et pour ce début.
B) Le Yalkout, au début de la Parchat Michpatim, à la page 131, commente le Divreï Ha Baït(4). On peut considérer qu’il fait allusion à la Hala’ha selon laquelle nul ne doit recevoir les honneurs pendant le jugement, qui qu’il soit, afin que l’autre partie ne soit pas empêchée de présenter ses arguments. De ce fait, la Paracha a caché que la Parole était adressée à Moché.
C) A la page 199(5), est cité le chapitre 32 du Tanya. Il s’agit d’une très belle citation. Du reste, ce que dit le Tanya est encore plus clairement expliqué dans le Likouteï Torah, à la Parchat Matot, dans le discours ‘hassidique intitulé : “ Enrôlez d’entre vous ”, qui en montre l’incidence sur le Nom divin Avaya. De fait, les six cent treize Mitsvot sont suspendues au Nom divin Avaya, selon l’introduction des Tikouneï Zohar, à la page 2a et dans le Tikoun n°2. Si l’on permute le Mêm et le Tsaddik par la méthode du At Bach(6), Mitsva devient effectivement Avaya, comme l’explique le Likouteï Torah, à la Parchat Vaykra, page 2a.
D) A la page 269, est cité le chapitre 5 du Tanya. Vous consulterez, à ce propos, le Guide des égarés, tome 1, au chapitre 68 et le commentaire de la Michna(7), traité Avot, à la fin du chapitre 3.
Notes
(1) Le Rav E. L. Lavi, de Jérusalem. Voir, à son sujet, la lettre n°6731.
(2) En adressant les nouvelles parutions au Rabbi.
(3) En évoquant, tout d’abord, les défauts.
(4) Il demande : “ Pourquoi n’est-il pas dit, dans cette Paracha : ‘Et, l’Eternel parla à Moché’ ? Parce qu’il est ici question de Michpatim, de jugements. Or, un jugement ne fait aucune différence entre le grand et le petit. Par rapport à lui, tous sont identiques. ”
(5) Il dit : “ Tout comme la Chemitta fut donnée sur le mont Sinaï, il en fut de même pour les autres Mitsvot. Le Tanya, au chapitre 32, en déduit qu’aucune Mitsva ne peut être accomplie d’une manière parfaite si l’on ne met pas en pratique, au préalable, le Précepte : ‘Tu aimeras ton prochain comme toi-même’. C’est pour cela qu’il est souligné que la Chemitta fut donnée sur le mont Sinaï ”.
(6) Qui consiste à permuter la première et la dernière lettres de l’alphabet, Aleph et Tav, la seconde et l’avant-dernière, Beth et Chin, et ainsi de suite.
(7) L’un et l’autre du Rambam.