Lettre n° 6855
Par la grâce de D.ieu,
Veille du Chabbat Parchat Emor 5719,
Brooklyn, New York,
A nos frères, les enfants d’Israël,
que D.ieu vous accorde longue vie,
Je vous salue et vous bénis,
Nous nous trouvons dans la période de l’Omer. Dans leur dimension profonde, ces jours préparent le don de la Torah et nos Sages expliquent que cette période trouve son origine dans la sortie d’Egypte, quand les enfants d’Israël éprouvèrent une immense soif(1) de recevoir la Torah. Après leur libération physique, ils comptèrent donc les jours et les semaines qui les séparaient de leur libération morale, près du mont Sinaï. Ils ne savaient pas encore précisément ce qu’était la Torah, ce qu’elle instaurerait, à titre individuel comme pour la communauté. Mais, il leur suffisait de savoir que sa révélation était la finalité de leur démarche. Au fond de leur cœur, ils étaient déjà animés d’un profond amour pour D.ieu, pour la Torah et pour leur prochain. Nos ancêtres Avraham, Its’hak et Yaakov implantèrent ces sentiments dans tous les cœurs juifs. Et, dans la vie quotidienne des enfants d’Israël, cette immense soif leur permit, en un temps relativement court, de devenir “ une nation de prêtres et un peuple sacré ”.
Trois mille deux cent soixante et onze ans se sont écoulés depuis la sortie d’Egypte(2) et, pendant la majeure partie de cette période, les Juifs sont passés d’un exil à l’autre. Ils ont pu vérifier, à titre individuel comme en tant que communauté, à quel point la Torah est effectivement “ une Torah de vie ”, au sens le plus littéral. On peut en déduire à quel point nous devons avoir soif de Torah. Néanmoins, en différentes situations, l’attachement profond des Juifs à la Torah et aux Mitsvot se trouve assombri. C’est pour cela qu’il est nécessaire, de temps à autre, de mettre en éveil le cœur juif, lequel, de fait, est toujours prêt à retrouver cette conscience.
La Paracha de cette semaine commence par : “ Dis aux Cohanim... et tu leur diras ”. Il faut donc dire, répéter, mettre en garde les adultes pour ce qui concerne les enfants, commander aux plus grands de guider les plus petits. Tous les Juifs, appartenant à une “ nation de prêtres ”, sont comparés à des Cohanim, lesquels, par nature, sont zélés, écartent toute nonchalance. Pour autant, il faut les encourager fréquemment, non seulement pour qu’ils assument la mission qui leur est personnellement confiée, mais aussi pour qu’ils engagent les autres à en faire de même.
Certains se distinguent par leurs aptitudes, leur empressement et leurs qualités d’enseignants. D’autres possèdent des moyens financiers. Chacun doit donc agir en fonction des possibilités que la divine Providence lui a accordées. Bien évidemment, celui qui peut intervenir dans tous ces domaines à la fois doit agir en conséquence. Il lui incombe, beaucoup plus clairement et beaucoup plus fortement, d’assumer pleinement sa mission.
* * *
Je m’adresse à vous, nos frères, enfants d’Israël, au nom du centre de la Yechiva Tom’heï Temimim Loubavitch, dont la situation financière est actuellement critique. Si celle-ci venait d’être fondée et avait besoin de votre aide, vous lui auriez sûrement répondu chaleureusement. Mais, en l’occurrence, elle a fait la preuve, avec l’aide de D.ieu, par l’abnégation de ses élèves et de ses enseignants, qu’elle a été capable de passer soixante ans, d’un exil à l’autre et a clairement montré le poids de sa valeur spécifique, de son engagement et de sa réalisation pour la Torah et les Mitsvot basées sur les valeurs sacrées.
Chacun et chacune est concerné par l’Injonction de mettre en garde les grands pour ce qui concerne les petits. Chacun et chacune doit répondre, avec empressement et même avec abnégation, à l’appel à l’aide qui est lancé par la Yechiva Loubavitch, du fait de la situation financière critique qui est actuellement la sienne. Par ce mérite, les petits deviendront des grands et les grands seront encore plus grands, dans tous les domaines, car “ grand est l’Eternel et nul ne peut percevoir Sa grandeur ”. A n’en pas douter, D.ieu ne restera pas en aide. Il accordera enfants, santé et prospérité, dans la largesse matérielle et spirituelle à la fois. Avec mes respects et ma bénédiction,
M. Schneerson,
Notes
(1) Voir, à ce sujet, la lettre n°6842.
(2) Qui eut lieu en 2448.
Veille du Chabbat Parchat Emor 5719,
Brooklyn, New York,
A nos frères, les enfants d’Israël,
que D.ieu vous accorde longue vie,
Je vous salue et vous bénis,
Nous nous trouvons dans la période de l’Omer. Dans leur dimension profonde, ces jours préparent le don de la Torah et nos Sages expliquent que cette période trouve son origine dans la sortie d’Egypte, quand les enfants d’Israël éprouvèrent une immense soif(1) de recevoir la Torah. Après leur libération physique, ils comptèrent donc les jours et les semaines qui les séparaient de leur libération morale, près du mont Sinaï. Ils ne savaient pas encore précisément ce qu’était la Torah, ce qu’elle instaurerait, à titre individuel comme pour la communauté. Mais, il leur suffisait de savoir que sa révélation était la finalité de leur démarche. Au fond de leur cœur, ils étaient déjà animés d’un profond amour pour D.ieu, pour la Torah et pour leur prochain. Nos ancêtres Avraham, Its’hak et Yaakov implantèrent ces sentiments dans tous les cœurs juifs. Et, dans la vie quotidienne des enfants d’Israël, cette immense soif leur permit, en un temps relativement court, de devenir “ une nation de prêtres et un peuple sacré ”.
Trois mille deux cent soixante et onze ans se sont écoulés depuis la sortie d’Egypte(2) et, pendant la majeure partie de cette période, les Juifs sont passés d’un exil à l’autre. Ils ont pu vérifier, à titre individuel comme en tant que communauté, à quel point la Torah est effectivement “ une Torah de vie ”, au sens le plus littéral. On peut en déduire à quel point nous devons avoir soif de Torah. Néanmoins, en différentes situations, l’attachement profond des Juifs à la Torah et aux Mitsvot se trouve assombri. C’est pour cela qu’il est nécessaire, de temps à autre, de mettre en éveil le cœur juif, lequel, de fait, est toujours prêt à retrouver cette conscience.
La Paracha de cette semaine commence par : “ Dis aux Cohanim... et tu leur diras ”. Il faut donc dire, répéter, mettre en garde les adultes pour ce qui concerne les enfants, commander aux plus grands de guider les plus petits. Tous les Juifs, appartenant à une “ nation de prêtres ”, sont comparés à des Cohanim, lesquels, par nature, sont zélés, écartent toute nonchalance. Pour autant, il faut les encourager fréquemment, non seulement pour qu’ils assument la mission qui leur est personnellement confiée, mais aussi pour qu’ils engagent les autres à en faire de même.
Certains se distinguent par leurs aptitudes, leur empressement et leurs qualités d’enseignants. D’autres possèdent des moyens financiers. Chacun doit donc agir en fonction des possibilités que la divine Providence lui a accordées. Bien évidemment, celui qui peut intervenir dans tous ces domaines à la fois doit agir en conséquence. Il lui incombe, beaucoup plus clairement et beaucoup plus fortement, d’assumer pleinement sa mission.
* * *
Je m’adresse à vous, nos frères, enfants d’Israël, au nom du centre de la Yechiva Tom’heï Temimim Loubavitch, dont la situation financière est actuellement critique. Si celle-ci venait d’être fondée et avait besoin de votre aide, vous lui auriez sûrement répondu chaleureusement. Mais, en l’occurrence, elle a fait la preuve, avec l’aide de D.ieu, par l’abnégation de ses élèves et de ses enseignants, qu’elle a été capable de passer soixante ans, d’un exil à l’autre et a clairement montré le poids de sa valeur spécifique, de son engagement et de sa réalisation pour la Torah et les Mitsvot basées sur les valeurs sacrées.
Chacun et chacune est concerné par l’Injonction de mettre en garde les grands pour ce qui concerne les petits. Chacun et chacune doit répondre, avec empressement et même avec abnégation, à l’appel à l’aide qui est lancé par la Yechiva Loubavitch, du fait de la situation financière critique qui est actuellement la sienne. Par ce mérite, les petits deviendront des grands et les grands seront encore plus grands, dans tous les domaines, car “ grand est l’Eternel et nul ne peut percevoir Sa grandeur ”. A n’en pas douter, D.ieu ne restera pas en aide. Il accordera enfants, santé et prospérité, dans la largesse matérielle et spirituelle à la fois. Avec mes respects et ma bénédiction,
M. Schneerson,
Notes
(1) Voir, à ce sujet, la lettre n°6842.
(2) Qui eut lieu en 2448.