Lettre n° 6857
Par la grâce de D.ieu,
9 Iyar 5719,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre du 3 Iyar, dans laquelle vous me décrivez brièvement ce que vous avez vécu et comment vous vous êtes installé. Vous concluez en exprimant votre étonnement. Votre volonté étant de franchir les étapes de la Torah et des Mitsvot, comment se fait-il que vous affrontez de nombreuses difficultés, alors que des jeunes gens ne pratiquant pas ne les subissent pas, comme on peut le vérifier concrètement et qu’ils ne font aucun effort ? Or, la réponse à cette question se trouve dans votre lettre. Décrivant votre installation, vous dites que trois ou quatre ans de formation ont été nécessaires pour exercer le métier que vous pratiquez actuellement. Désormais, vous travaillez, comme tout autre employé, en fonction de vos connaissances et vous ne gagnez cependant que cent dix livres israéliennes par mois. Or, la raison en est bien simple. Plus un accomplissement est important, plus la préparation doit également être grande et large. En revanche, plus cet accomplissement est faible ou même insignifiant, plus la préparation est réduite ou même absente.
Or, il en est de même pour une vie dépourvue de contenu. Celle-ci n’a besoin d’aucune préparation. Tout plaisir qu’on y éprouve n’existe plus, dès l’instant suivant. Dès lors, quoi d’étonnant qu’il n’y ait rien à préparer ? Quiconque médite à son avenir, même un court instant, s’efforcera de le préparer de la meilleure façon possible, pendant quelques années. C’est de cette façon que l’on améliore sa vie, dans un avenir proche, ou même dans l’avenir, en général, pour de nombreuses décennies. Selon le dicton court et avisé de nos Sages, “ le salaire est à la mesure de l’effort ”. Pour autant, le salaire est beaucoup plus important que l’effort et la peine. De ce fait, en multipliant cet effort et cette peine, on obtient une récompense et un profit bien plus grands.
J’espère que ces quelques lignes suffiront, que vous méditerez à leur contenu et que vous parviendrez à la conclusion véritable. Vous devez profiter de ces années, de l’empressement caractérisant le jeune âge pour préparer votre avenir, de la manière qui convient, afin d’être heureux, matériellement et spirituellement. Or, il est une seule façon d’y parvenir. Il faut se préparer moralement à étudier notre Torah, Torah de vie, à pratiquer ses Mitsvot, desquelles il est dit : “ On vivra par elles ”. C’est ainsi que l’on met en pratique la requête, la promesse et l’injonction : “ Tu choisiras la vie ”, une vie véritable et heureuse, y compris dans ce monde. Puisse D.ieu faire que vous me donniez de bonnes nouvelles de tout cela,
Pour le Rabbi Chlita,
le secrétaire,
9 Iyar 5719,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre du 3 Iyar, dans laquelle vous me décrivez brièvement ce que vous avez vécu et comment vous vous êtes installé. Vous concluez en exprimant votre étonnement. Votre volonté étant de franchir les étapes de la Torah et des Mitsvot, comment se fait-il que vous affrontez de nombreuses difficultés, alors que des jeunes gens ne pratiquant pas ne les subissent pas, comme on peut le vérifier concrètement et qu’ils ne font aucun effort ? Or, la réponse à cette question se trouve dans votre lettre. Décrivant votre installation, vous dites que trois ou quatre ans de formation ont été nécessaires pour exercer le métier que vous pratiquez actuellement. Désormais, vous travaillez, comme tout autre employé, en fonction de vos connaissances et vous ne gagnez cependant que cent dix livres israéliennes par mois. Or, la raison en est bien simple. Plus un accomplissement est important, plus la préparation doit également être grande et large. En revanche, plus cet accomplissement est faible ou même insignifiant, plus la préparation est réduite ou même absente.
Or, il en est de même pour une vie dépourvue de contenu. Celle-ci n’a besoin d’aucune préparation. Tout plaisir qu’on y éprouve n’existe plus, dès l’instant suivant. Dès lors, quoi d’étonnant qu’il n’y ait rien à préparer ? Quiconque médite à son avenir, même un court instant, s’efforcera de le préparer de la meilleure façon possible, pendant quelques années. C’est de cette façon que l’on améliore sa vie, dans un avenir proche, ou même dans l’avenir, en général, pour de nombreuses décennies. Selon le dicton court et avisé de nos Sages, “ le salaire est à la mesure de l’effort ”. Pour autant, le salaire est beaucoup plus important que l’effort et la peine. De ce fait, en multipliant cet effort et cette peine, on obtient une récompense et un profit bien plus grands.
J’espère que ces quelques lignes suffiront, que vous méditerez à leur contenu et que vous parviendrez à la conclusion véritable. Vous devez profiter de ces années, de l’empressement caractérisant le jeune âge pour préparer votre avenir, de la manière qui convient, afin d’être heureux, matériellement et spirituellement. Or, il est une seule façon d’y parvenir. Il faut se préparer moralement à étudier notre Torah, Torah de vie, à pratiquer ses Mitsvot, desquelles il est dit : “ On vivra par elles ”. C’est ainsi que l’on met en pratique la requête, la promesse et l’injonction : “ Tu choisiras la vie ”, une vie véritable et heureuse, y compris dans ce monde. Puisse D.ieu faire que vous me donniez de bonnes nouvelles de tout cela,
Pour le Rabbi Chlita,
le secrétaire,