Lettre n° 6874

Par la grâce de D.ieu,
Dimanche de la Parchat Bamidbar 5719,
Brooklyn, New York,

A toutes les participantes à l’association des femmes et
jeunes filles ‘Habad, en général, à leurs représentantes et
aux participantes à la convention annuelle, en particulier,
que D.ieu vous accorde longue vie,

Je vous bénis et vous salue,

A l’occasion de la convention annuelle de l’association des femmes et jeunes filles ‘Habad, et par l’intermédiaire de celle-ci, j’adresse ma bénédiction à chacune d’entre vous, en général et j’exprime mes souhaits les plus chaleureux, pour cette convention.

Je vous adresse ma bénédiction et mes souhaits de réussite pour l’action des femmes et des jeunes filles ‘Habad, en toutes leurs activités et dans tous leurs domaines. Ces activités seront réalisées en bonne santé et avec un bon moral, avec enthousiasme ‘hassidique et plaisir.

Et, qu’il en soit ainsi, en particulier, pour le contenu de la convention, laquelle doit fixer et influencer le programme de travail que vous adopterez jusqu’à la convention suivante, après avoir établi le bilan final de tout ce qui a été accompli pendant l’année passée.

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Nous commençons la lecture du livre de Bamidbar, pendant l’office qui a lieu à la synagogue(1) et dans votre étude de la semaine. Vous vivez donc profondément avec lui, dans votre foyer et en tout endroit.

Dès le début de ce livre, est énoncée l’Injonction de recenser les enfants d’Israël. Les Sidrot suivantes rapportent également de quelle manière on les décompta, à différentes reprises, par la suite. Et, la Torah réserve une place particulière à ces dénombrements, au point d’appeler(2) tout le livre de Bamidbar “ Houmach des comptes ”.

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Que peut-on en déduire pour la mission qui nous incombe, c’est-à-dire pour la diffusion des valeurs juives, pénétrées de la clarté et de la chaleur ‘hassidiques ? L’une des explications essentielles que l’on peut donner, à ce propos, est la suivante: Lorsque l’on établit un tel recensement, une personne, aussi importante qu’elle puisse être, ne compte pas pour plus qu’un. A l’autre extrême, la plus humble et la plus petite n’est pas moins qu’un.

Ce qui fait obstacle à celui qui souhaite se consacrer aux besoins de son prochain, avec dévotion et enthousiasme, est, bien souvent, la question suivante: “ En quoi suis-je concerné ? Et, si mon prochain connaît la chute, que puis-je faire pour lui? ”. On méditera donc à ce qui vient d’être dit et l’on se dira que l’on n’est soi-même, pas plus qu’une personne, que l’on ne peut acquérir la force et le pouvoir du nombre qu’en se liant aux autres.

Et, l’on se dira que l’autre est une personne, au même titre qu’on l’est soi-même. Il est donc tout à fait envisageable qu’il puisse atteindre, en tous points, le niveau que l’on possède soi-même, si on lui apporte l’aide nécessaire pour y parvenir. On prendra alors conscience que l’obstacle précédemment défini n’était qu’apparent, que l’on peut ainsi prétendre à de grandes réalisations, pour soi-même et pour son prochain. Alors, on se mettra à l’œuvre, avec une ardeur et une énergie accrues.

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Que D.ieu bénisse vos accomplissements, afin que vous connaissiez la réussite dans tous les domaines. Qu’Il accorde Sa bénédiction et le succès à chacune d’entre vous, de même qu’aux membres de votre famille, en tout ce qui vous concerne.

Très prochainement, nous aurons le mérite, avec tout le peuple juif, d’assister à la réalisation de la prophétie(3) selon laquelle: “ En ce lieu (Erets Israël) qui est actuellement détruit, les agneaux (les Juifs) passeront encore devant celui (le Machia’h) qui les comptera, Parole de l’Eternel ”. Avec ma bénédiction de réussite et pour que vous donniez de bonnes nouvelles,

M. Schneerson,

Notes

(1) Le Rabbi note, en bas de page : “ Maguen Avraham, chapitre 282, au paragraphe 6. Choul’han Arou’h de l’Admour Hazaken, chapitre 282, au paragraphe 5 ”.
(2) Le Rabbi note, en bas de page : “ Sotta 7, 7 ”.
(3) Le Rabbi note, en bas de page : “ Yermyahou 33, 13. Midrash Bamidbar Rabba, chapitre 2, au paragraphe 11. Targoum, à cette référence. Voir aussi le Midrash Tan’houma, à la Parchat Ki Tissa. Et, le Targoum ne fait pas de différence entre les expressions : ‘monde à venir’ et ‘monde futur’ ”.