Lettre n° 693

Par la grâce de D.ieu,
26 Mena’hem Av 5710,

Au grand Rav, distingué ‘Hassid, qui craint D.ieu,
le Rav Chnéor Zalman(1),

Je vous salue et vous bénis,

J’ai reçu, avec un peu de retard, votre lettre du mois de Tamouz, qui était relativement détaillée. Je vous remercie de m’avoir prévenu de la fixation des cours dont vous me dressez la liste.

Comme vous me l’avez demandé, je vous joins le texte de la conclusion du traité Kiddouchin, qui a été appris publiquement(2). Si vous avez des remarques à formuler, vous voudrez bien me le faire savoir.

Vous me demandez si je possède des notes, rédigées par les premiers ‘Hassidim, sur le Tanya. Vous avez sans doute une copie de ce que possède le grand Rav et ‘Hassid, le Rav M. Axelrod(3) et, de même, ce qui a été dupliqué par le Rav A. Pariz(4).

J’ai entendu une mauvaise nouvelle, mais je ne sais pas si elle est vrai. Il semble que, dans votre village, pour une quelconque raison, on empêche le Rav... d’exercer ses fonctions, qui lui ont pourtant été confiées par mon beau-père, le Rabbi. Je ne souhaite pas aborder directement le problème posé. Néanmoins, le soucis de s’attacher à notre chef, à mon beau-père, le Rabbi, devrait susciter en chacun et en chacune d’entre nous le désir de ne rien modifier à tout ce qu’il nous a demandé, jusque dans le moindre détail.

Combien plus doit-il en être ainsi pour ce qui a une incidence public et qui fait l’objet d’une diffusion. Même s’il y a une raison, justifiant qu’il en soit ainsi, il est possible d’envisager une amende, par exemple, mais non de revenir sur une nomination faite pas mon beau-père, le Rabbi.

Bien évidemment, je n’écris tout cela que le cas échéant, puisque je ne connais pas les détails de ce qui s’est passé et ne désire pas les connaître. De plus, je ne me trouve pas sur place. Je m’en remets à vous pour que ceci soit réglé de la meilleure manière possible, pour toutes les parties concernées.

J’espère que vous me communiquerez encore, à l’avenir, de bonnes nouvelles de tout ce qui arrive et je conclus en vous accordant ma bénédiction et en saluant toute votre communauté,

Mena’hem Schneerson,

A propos du bain rituel, vous m’écrivez qu’un réservoir a été fait sur le côté du bassin pour permettre le passage de l’eau. Or, le Rabbi(5) considère que le bassin doit se trouver au dessus du réservoir, de sorte que l’eau de ce dernier s’élève vers le premier. C’est ce que dit le Rav Y. L. Landa(6). C’est la meilleure manière d’assurer le passage de l’eau, puisqu’en pareil cas, une correspondance entre les bassins est, bien sûr, inutile.

Même si l’eau du réservoir ne monte pas jusqu’au bassin, on peut verser l’eau courante de sorte qu’elle s’écoule directement dans le réservoir inférieur. Dès lors, à quoi sert le réservoir qui se trouve sur le côté ? Peut-être est-il une précaution, pour le cas où le réservoir inférieur serait hors d’usage.

Notes

(1) Le Rav Chnéor Zalman Garélik, Rav de Kfar ‘Habad. Voir, à son propos, la lettre n°630.
(2) Qui avait été prononcé par le Rabbi, le 20 Mena’hem Av, à l’occasion de la Hilloula de son père.
(3) Le Rav Moché Axelrod. Voir, à son propos, la lettre n°410.
(4) Le Rav Avraham Pariz. Voir, à son propos, la lettre n°615.
(5) Rachab.
(6) Le Rav Yaakov Landa, de Bneï Brak. Voir, à ce propos, la lettre n°539.