Lettre n° 6930
Par la grâce de D.ieu,
14 Tamouz 5719,
Brooklyn, New York,
Je vous salue et vous bénis,
D.ieu fasse que les combats fratricides s’amenuisent, que vienne enfin le temps, pour ces frères, de se conformer à la signification de ce terme de “ frère ”, évoquant la fraternité et l’amitié. Il est sûrement inutile de préciser mon espoir en l’accomplissement et en la réalisation de cette fraternité. En effet, la paix véritable est basée sur celle de l’âme et du corps, de l’âme divine et de l’âme animale, des deux penchants ou encore, selon la formulation de l’Admour Hazaken, celle du Sanctuaire terrestre et du Sanctuaire céleste. Bien entendu, l’âme divine ne peut pas accepter la souveraineté de l’âme animale. Simultanément, l’âme animale et même le mauvais penchant portent également en eux une parcelle de sainteté. Il faut donc renforcer et enflammer cette parcelle, jusqu’à ce qu’elle soit, une bougie, une torche, une flamme de feu et de lumière, jusqu’à ce que l’esprit domine la matière, que la spiritualité domine la matérialité, que l’aspect divin de l’homme l’emporte sur son aspect animal. La paix véritable et durable, la fraternité et l’amitié réelles sont donc basées sur notre Torah immuable, Torah de vie et sur ses Mitsvot. De fait, comme le tranche le grand maître, le Rambam, à la fin de ses lois de ‘Hanouka : “ La Torah a été donnée pour réaliser la paix dans le monde ”.
Me trouvant encore sous l’influence de la réunion ‘hassidique du jour de la libération, je me permets de conclure mon propos par un dicton que rapporta mon beau-père, le Rabbi, quand il arriva aux Etats-Unis, à propos de sa propre libération. Son salut, qui fut miraculeux, n’eut pas uniquement la portée d’une délivrance personnelle. Elle fut celle de tous les domaines de la Torah pour lesquels il avait combattu. Ce fut précisément la raison de son emprisonnement. La conclusion qu’il en tira fut la nécessité de promouvoir, aux Etats-Unis, une éducation basée sur la Torah sans compromis. Et, l’on peut justifier ainsi la relation entre les deux éléments. Il réalisa son œuvre avec abnégation, allant à l’encontre d’un raisonnement naturel. Car, c’est de cette façon que l’on fait don de sa propre personne, par l’essence de son âme, qui ne peut pas être découpée, dont toutes les parties ont la même force, la même détermination dans l’ensemble de l’âme et du corps. De ce point de vue, le principe même d’un compromis est écarté, car celui-ci est concevable uniquement quand on peut distinguer un aspect essentiel et un autre, accessoire. On peut alors envisager d’abandonner le second pour préserver le premier. L’essence, en revanche, est identique en chaque aspect spécifique. Dès lors, le détail le plus insignifiant devient l’équivalent du plus fondamental. Il en est de même pour la qualité des Juifs. Selon la formulation de l’Admour Hazaken, “ tous les Juifs sont véritablement des frères, par la source de leur âme en le D.ieu unique ”. Il en est de même pour la Torah et pour ses Mitsvot. Lorsqu’un décret est émis à l’encontre de la pratique d’une Mitsva, même s’il s’agit de modifier le port de lacets, on doit alors faire don de sa propre personne. Ceci s’applique également à l’essence d’Erets Israël, “ le pays vers lequel toujours sont tournés les yeux de D.ieu ”. La concernant, aucune différence ne peut être faite dans le temps, “ du début de l’année à la fin de l’année ”, ou bien dans l’espace, depuis la pierre de soutènement du Saint des Saints jusqu’à la poussière se trouvant à l’extrémité, ainsi qu’il est dit : “ Car, Tes serviteurs ont désiré ses pierres et prennent en grâce sa poussière ”, comme le relatent nos Sages, à la fin du traité Ketouvot. Avec mes respects et ma bénédiction,
M. Schneerson,
14 Tamouz 5719,
Brooklyn, New York,
Je vous salue et vous bénis,
D.ieu fasse que les combats fratricides s’amenuisent, que vienne enfin le temps, pour ces frères, de se conformer à la signification de ce terme de “ frère ”, évoquant la fraternité et l’amitié. Il est sûrement inutile de préciser mon espoir en l’accomplissement et en la réalisation de cette fraternité. En effet, la paix véritable est basée sur celle de l’âme et du corps, de l’âme divine et de l’âme animale, des deux penchants ou encore, selon la formulation de l’Admour Hazaken, celle du Sanctuaire terrestre et du Sanctuaire céleste. Bien entendu, l’âme divine ne peut pas accepter la souveraineté de l’âme animale. Simultanément, l’âme animale et même le mauvais penchant portent également en eux une parcelle de sainteté. Il faut donc renforcer et enflammer cette parcelle, jusqu’à ce qu’elle soit, une bougie, une torche, une flamme de feu et de lumière, jusqu’à ce que l’esprit domine la matière, que la spiritualité domine la matérialité, que l’aspect divin de l’homme l’emporte sur son aspect animal. La paix véritable et durable, la fraternité et l’amitié réelles sont donc basées sur notre Torah immuable, Torah de vie et sur ses Mitsvot. De fait, comme le tranche le grand maître, le Rambam, à la fin de ses lois de ‘Hanouka : “ La Torah a été donnée pour réaliser la paix dans le monde ”.
Me trouvant encore sous l’influence de la réunion ‘hassidique du jour de la libération, je me permets de conclure mon propos par un dicton que rapporta mon beau-père, le Rabbi, quand il arriva aux Etats-Unis, à propos de sa propre libération. Son salut, qui fut miraculeux, n’eut pas uniquement la portée d’une délivrance personnelle. Elle fut celle de tous les domaines de la Torah pour lesquels il avait combattu. Ce fut précisément la raison de son emprisonnement. La conclusion qu’il en tira fut la nécessité de promouvoir, aux Etats-Unis, une éducation basée sur la Torah sans compromis. Et, l’on peut justifier ainsi la relation entre les deux éléments. Il réalisa son œuvre avec abnégation, allant à l’encontre d’un raisonnement naturel. Car, c’est de cette façon que l’on fait don de sa propre personne, par l’essence de son âme, qui ne peut pas être découpée, dont toutes les parties ont la même force, la même détermination dans l’ensemble de l’âme et du corps. De ce point de vue, le principe même d’un compromis est écarté, car celui-ci est concevable uniquement quand on peut distinguer un aspect essentiel et un autre, accessoire. On peut alors envisager d’abandonner le second pour préserver le premier. L’essence, en revanche, est identique en chaque aspect spécifique. Dès lors, le détail le plus insignifiant devient l’équivalent du plus fondamental. Il en est de même pour la qualité des Juifs. Selon la formulation de l’Admour Hazaken, “ tous les Juifs sont véritablement des frères, par la source de leur âme en le D.ieu unique ”. Il en est de même pour la Torah et pour ses Mitsvot. Lorsqu’un décret est émis à l’encontre de la pratique d’une Mitsva, même s’il s’agit de modifier le port de lacets, on doit alors faire don de sa propre personne. Ceci s’applique également à l’essence d’Erets Israël, “ le pays vers lequel toujours sont tournés les yeux de D.ieu ”. La concernant, aucune différence ne peut être faite dans le temps, “ du début de l’année à la fin de l’année ”, ou bien dans l’espace, depuis la pierre de soutènement du Saint des Saints jusqu’à la poussière se trouvant à l’extrémité, ainsi qu’il est dit : “ Car, Tes serviteurs ont désiré ses pierres et prennent en grâce sa poussière ”, comme le relatent nos Sages, à la fin du traité Ketouvot. Avec mes respects et ma bénédiction,
M. Schneerson,