Lettre n° 6967
Par la grâce de D.ieu,
13 Mena’hem Av 5719,
Brooklyn,
Au grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu, se consacre
aux besoins communautaires, grand érudit, le Rav C. Y.(1),
Je vous salue et vous bénis,
J’ai bien reçu votre lettre de la veille de Roch ‘Hodech Mena’hem(2). Vous posez le problème du grand Rabbinat(3). Différentes informations et rumeurs que l’on reçoit ici, de manière directe, indirecte ou totalement détournée, indiquent que les discussions actuelles n’ont pas d’incidence, qu’elles n’auront pas une grande influence sur la réalité ou peut-être même n’en auront pas du tout. En effet, les élections, en la matière, auront lieu quelques mois après celles de la Knesset. Or, le grand Rabbinat est désormais lié aux partis(4). Ces élections, après celles de la Knesset, permettront donc d’évaluer le poids respectif de chacun de ces partis.
J’ai bien reçu votre livre, “ auteurs et ouvrages ”, qui compte deux tomes. J’attendais, pour vous en accuser réception, la réception du troisième tome, dont il a été question dans diverses publications. Pour l’heure, je ne l’ai toujours pas reçu, mais vous m’interrogez à ce propos et je vous confirme donc avoir bien reçu ces deux tomes. Selon la coutume des Juifs, je formulerai d’emblée une remarque. Il convient de comparer la partie de ces deux livres qui est consacrée à la partie profonde de la Torah à celle qui présente son enseignement révélé. En outre, point essentiel, il faut tenir compte du fait que plusieurs auteurs peuvent traiter de la partie révélée de la Torah, ce qui n’est pas le cas de son enseignement caché. Concrètement, vous auriez dû consacrer une part plus importante à l’enseignement profond de la Torah laquelle, à notre époque, a été révélée par la ‘Hassidout. Bien plus, notre époque a eu le mérite d’assister à la diffusion la plus large de la ‘Hassidout, ‘Hassidout ‘Habad et ‘Hassidout générale. Il est pourtant bien clair que ce qui vous concerne le plus est la ‘Hassidout ‘Habad.
A ma surprise, je vois que vous faites référence, dans la partie sur ‘Habad à la Haggadah avec un recueil de coutumes et d’explications(5). Je ne le savais pas et j’en suis un peu surpris, car nos Sages disent : “ Celui qui offre un cadeau à quelqu’un doit le lui faire savoir(6) ”. Je formule cette remarque, car il y a peut-être d’autres textes entrant dans cette même catégorie. Si c’est effectivement le cas, vous voudrez me les adresser. Je vous en remercie d’avance.
Pour changer de sujet tout en restant dans le même contexte, j’ai demandé, il y a quelques temps, que l’on vous adresse les dernières publications des éditions Kehot, en matière d’enseignement révélé de la Torah, en plus de ce qui est imprimé de la ‘Hassidout. Il serait bon, à la première occasion, que vous faisiez paraître des articles, à ce sujet. J’ajouterai à tout cela une remarque d’ordre technique. Il serait bon de noter, dans vos livres : “ tome 1 ” et “ tome 2 ” ou bien, s’il n’y a pas de fil conducteur entre eux, de trouver un moyen de les distinguer.
Il me semble qu’à cette période, vous avez l’habitude de changer d’endroit, c’est-à-dire, selon l’expression courante, de “ prendre des vacances ”. Or, la contradiction que révèle cette formulation est bien évidente, car des vacances ne peuvent pas être prises. Elles doivent être reçues, car si vous pouvez les prendre vous-même, c’est que vous êtes d’emblée libre(7). En outre, ceci contredit le fait que : “ vous êtes Mes serviteurs ”(8). En tout état de cause, vous comprenez ce que je veux dire. Votre but, en l’occurrence, est d’être en bonne santé et, en conséquence, la Torah autorise une telle démarche. Puisse donc D.ieu faire que vous connaissiez la réussite, que ces vacances vous apportent la liberté véritable. Et, “ seul est libre celui qui se consacre à la Torah ”. Avec mes respects et ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles,
M. Schneerson,
Notes
(1) Le Rav Chlomo Yossef Zevin. Voir, à son sujet, la lettre n°6925.
(2) Av.
(3) Voir, à ce sujet, la lettre n°6925.
(4) Politiques religieux.
(5) Dont le Rabbi est l’auteur.
(6) Au destinataire de ce cadeau.
(7) ‘Hofchi, de la même étymologie que ‘Hofech, vacances. C’est donc celui qui dépend d’un patron qui peut “ recevoir ” des vacances de ce patron.
(8) Un Juif est donc, en permanence, assujetti à D.ieu et, de ce fait, il n’est jamais “ libre ”.
13 Mena’hem Av 5719,
Brooklyn,
Au grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu, se consacre
aux besoins communautaires, grand érudit, le Rav C. Y.(1),
Je vous salue et vous bénis,
J’ai bien reçu votre lettre de la veille de Roch ‘Hodech Mena’hem(2). Vous posez le problème du grand Rabbinat(3). Différentes informations et rumeurs que l’on reçoit ici, de manière directe, indirecte ou totalement détournée, indiquent que les discussions actuelles n’ont pas d’incidence, qu’elles n’auront pas une grande influence sur la réalité ou peut-être même n’en auront pas du tout. En effet, les élections, en la matière, auront lieu quelques mois après celles de la Knesset. Or, le grand Rabbinat est désormais lié aux partis(4). Ces élections, après celles de la Knesset, permettront donc d’évaluer le poids respectif de chacun de ces partis.
J’ai bien reçu votre livre, “ auteurs et ouvrages ”, qui compte deux tomes. J’attendais, pour vous en accuser réception, la réception du troisième tome, dont il a été question dans diverses publications. Pour l’heure, je ne l’ai toujours pas reçu, mais vous m’interrogez à ce propos et je vous confirme donc avoir bien reçu ces deux tomes. Selon la coutume des Juifs, je formulerai d’emblée une remarque. Il convient de comparer la partie de ces deux livres qui est consacrée à la partie profonde de la Torah à celle qui présente son enseignement révélé. En outre, point essentiel, il faut tenir compte du fait que plusieurs auteurs peuvent traiter de la partie révélée de la Torah, ce qui n’est pas le cas de son enseignement caché. Concrètement, vous auriez dû consacrer une part plus importante à l’enseignement profond de la Torah laquelle, à notre époque, a été révélée par la ‘Hassidout. Bien plus, notre époque a eu le mérite d’assister à la diffusion la plus large de la ‘Hassidout, ‘Hassidout ‘Habad et ‘Hassidout générale. Il est pourtant bien clair que ce qui vous concerne le plus est la ‘Hassidout ‘Habad.
A ma surprise, je vois que vous faites référence, dans la partie sur ‘Habad à la Haggadah avec un recueil de coutumes et d’explications(5). Je ne le savais pas et j’en suis un peu surpris, car nos Sages disent : “ Celui qui offre un cadeau à quelqu’un doit le lui faire savoir(6) ”. Je formule cette remarque, car il y a peut-être d’autres textes entrant dans cette même catégorie. Si c’est effectivement le cas, vous voudrez me les adresser. Je vous en remercie d’avance.
Pour changer de sujet tout en restant dans le même contexte, j’ai demandé, il y a quelques temps, que l’on vous adresse les dernières publications des éditions Kehot, en matière d’enseignement révélé de la Torah, en plus de ce qui est imprimé de la ‘Hassidout. Il serait bon, à la première occasion, que vous faisiez paraître des articles, à ce sujet. J’ajouterai à tout cela une remarque d’ordre technique. Il serait bon de noter, dans vos livres : “ tome 1 ” et “ tome 2 ” ou bien, s’il n’y a pas de fil conducteur entre eux, de trouver un moyen de les distinguer.
Il me semble qu’à cette période, vous avez l’habitude de changer d’endroit, c’est-à-dire, selon l’expression courante, de “ prendre des vacances ”. Or, la contradiction que révèle cette formulation est bien évidente, car des vacances ne peuvent pas être prises. Elles doivent être reçues, car si vous pouvez les prendre vous-même, c’est que vous êtes d’emblée libre(7). En outre, ceci contredit le fait que : “ vous êtes Mes serviteurs ”(8). En tout état de cause, vous comprenez ce que je veux dire. Votre but, en l’occurrence, est d’être en bonne santé et, en conséquence, la Torah autorise une telle démarche. Puisse donc D.ieu faire que vous connaissiez la réussite, que ces vacances vous apportent la liberté véritable. Et, “ seul est libre celui qui se consacre à la Torah ”. Avec mes respects et ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles,
M. Schneerson,
Notes
(1) Le Rav Chlomo Yossef Zevin. Voir, à son sujet, la lettre n°6925.
(2) Av.
(3) Voir, à ce sujet, la lettre n°6925.
(4) Politiques religieux.
(5) Dont le Rabbi est l’auteur.
(6) Au destinataire de ce cadeau.
(7) ‘Hofchi, de la même étymologie que ‘Hofech, vacances. C’est donc celui qui dépend d’un patron qui peut “ recevoir ” des vacances de ce patron.
(8) Un Juif est donc, en permanence, assujetti à D.ieu et, de ce fait, il n’est jamais “ libre ”.