Lettre n° 6997
Par la grâce de D.ieu,
11 Elloul 5719,
Brooklyn,
Au Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et
assume une mission sacrée, le Rav Chlomo ‘Haïm(1),
Je vous salue et vous bénis,
J’ai bien reçu votre lettre du premier jour de Roch ‘Hodech Elloul, avec ce qui y était joint, de même que celle qui la précédait. Vous me décrivez brièvement la situation de la sainte Yechiva, dont la divine Providence vous a accordé le mérite et le succès d’être le guide spirituel. Bien entendu, ce que j’écris moi-même, d’ici, à propos de l’éducation basée sur les valeurs sacrées ne justifie pas que l’on supprime des classes, ni même que l’on modifie l’apparence globale de cette institution, d’autant que seule une petite minorité est en mesure de recevoir l’éducation qui convient. Et, bien entendu, une petite partie de tout cela est autorisée par les administrations concernées.
De même, vous faites une différence entre ceux qui ont été envoyés d’ici dans les villes de province et la situation en Terre Sainte, puisse-t-elle être restaurée et rebâtie(2). Or, vous devez leur expliquer cette différence(3) et non à moi. Car, le rôle essentiel d’un guide spirituel est d’indiquer aux élèves ce qu’attendent réellement nos maîtres de chacun. Mais, l’élément essentiel manquant à votre lettre est, en fait, le suivant. Je ne vois pas quel effort est fait pour ôter et déraciner une idée qui est acceptée par nombre de nos frères, les Sefardim, selon laquelle les enfants doivent, dès un âge relativement jeune, se consacrer à gagner leur vie. Et, cette habitude est devenue une seconde nature. Bien entendu, un immense effort et une large intervention sont nécessaires afin implanter en eux ce qui doit être naturel(4). C’est également là le rôle d’un guide spirituel, enseignant la ‘Hassidout.
Vous faites référence à un recueil de commentaires talmudiques des élèves(5), qui ne peuvent pas rédiger des explications nouvelles. Je ne sais pas sur quoi est fondée l’idée selon laquelle un tel recueil doit contenir des explications nouvelles. Vous avez sans doute vu celui qui a été publié ici. On y trouve des développements, mais non des explications nouvelles. Et, D.ieu fasse qu’il en soit de même également pour la partie révélée de la Torah et non uniquement pour la ‘Hassidout. Vous dites qu’il suffit de leur expliquer le sens simple de ces textes, sans rien demander de plus. Si la situation est telle que vous la décrivez, vous comprendrez que j’en sois peiné, mais j’ai bon espoir que ce n’est pas le cas. Il faut donc exiger d’eux beaucoup plus que ce que vous écrivez, sans pour autant rechercher les explications nouvelles auxquelles vous faisiez allusion, car celles-ci ne procèdent pas d’une manière judicieuse d’étudier, y compris la partie révélée de la Torah, comme l’explique le Kountrass Ets ‘Haïm(6) et encore moins la ‘Hassidout. Il est bien dommage que l’on ne publie pas, depuis longtemps déjà, des développements sur les idées de la ‘Hassidout. Ceci aurait apporté une motivation particulière aux élèves et à ceux qui sont au-dessus d’eux. Avant tout, cela aurait conduit nombre d’entre eux à étudier la ‘Hassidout de la manière qui convient et non uniquement du fait de la nécessité imposée par le programme de la Yechiva.
Je vous adresse la présente en express, en particularité à cause de ce dernier point, car la publication d’un tel recueil, au plus vite, est une nécessité. Et, un guide spirituel doit se consacrer à tout cela, bien que l’acte soit essentiel. Puisse D.ieu faire que l’on se serve, pour y parvenir, des jours d’Elloul, qui sont un temps propice. Comme le dit l’Admour Hazaken, les treize Attributs de miséricorde divine brillent alors. D.ieu fasse donc que les élèves se passionnent pour l’étude de la partie révélée de la Torah et pour la ‘Hassidout, de la manière qui vient d’être décrite et avec tout l’approfondissement nécessaire. Si c’était le cas, il est certain que vous disposeriez de nombreux commentaires, pouvant être publiés dans ce recueil. Avec ma bénédiction afin de donner de bonnes nouvelles, d’être inscrit et scellé pour une bonne nouvelle,
Notes
(1) Le Rav C. H. Kasselman, directeur de la Yechiva Tom’heï Temimim de Lod. Voir, à son sujet, la lettre n°6894.
(2) Aux Etats-Unis, des Yechivot ont été créées ou renforcées dans certaines villes, par l’envoi sur place d’élèves venus de New York. En Terre Sainte, par contre, un tel envoi n’est pas souhaitable.
(3) Aux élèves de la Yechiva de Lod.
(4) La nécessité de conduire leurs études à leur terme avant d’aller travailler.
(5) Voir, à ce sujet, la lettre n°6943.
(6) Du Rabbi Rachab, faisant une analyse ‘hassidique de l’étude de la Torah.
11 Elloul 5719,
Brooklyn,
Au Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et
assume une mission sacrée, le Rav Chlomo ‘Haïm(1),
Je vous salue et vous bénis,
J’ai bien reçu votre lettre du premier jour de Roch ‘Hodech Elloul, avec ce qui y était joint, de même que celle qui la précédait. Vous me décrivez brièvement la situation de la sainte Yechiva, dont la divine Providence vous a accordé le mérite et le succès d’être le guide spirituel. Bien entendu, ce que j’écris moi-même, d’ici, à propos de l’éducation basée sur les valeurs sacrées ne justifie pas que l’on supprime des classes, ni même que l’on modifie l’apparence globale de cette institution, d’autant que seule une petite minorité est en mesure de recevoir l’éducation qui convient. Et, bien entendu, une petite partie de tout cela est autorisée par les administrations concernées.
De même, vous faites une différence entre ceux qui ont été envoyés d’ici dans les villes de province et la situation en Terre Sainte, puisse-t-elle être restaurée et rebâtie(2). Or, vous devez leur expliquer cette différence(3) et non à moi. Car, le rôle essentiel d’un guide spirituel est d’indiquer aux élèves ce qu’attendent réellement nos maîtres de chacun. Mais, l’élément essentiel manquant à votre lettre est, en fait, le suivant. Je ne vois pas quel effort est fait pour ôter et déraciner une idée qui est acceptée par nombre de nos frères, les Sefardim, selon laquelle les enfants doivent, dès un âge relativement jeune, se consacrer à gagner leur vie. Et, cette habitude est devenue une seconde nature. Bien entendu, un immense effort et une large intervention sont nécessaires afin implanter en eux ce qui doit être naturel(4). C’est également là le rôle d’un guide spirituel, enseignant la ‘Hassidout.
Vous faites référence à un recueil de commentaires talmudiques des élèves(5), qui ne peuvent pas rédiger des explications nouvelles. Je ne sais pas sur quoi est fondée l’idée selon laquelle un tel recueil doit contenir des explications nouvelles. Vous avez sans doute vu celui qui a été publié ici. On y trouve des développements, mais non des explications nouvelles. Et, D.ieu fasse qu’il en soit de même également pour la partie révélée de la Torah et non uniquement pour la ‘Hassidout. Vous dites qu’il suffit de leur expliquer le sens simple de ces textes, sans rien demander de plus. Si la situation est telle que vous la décrivez, vous comprendrez que j’en sois peiné, mais j’ai bon espoir que ce n’est pas le cas. Il faut donc exiger d’eux beaucoup plus que ce que vous écrivez, sans pour autant rechercher les explications nouvelles auxquelles vous faisiez allusion, car celles-ci ne procèdent pas d’une manière judicieuse d’étudier, y compris la partie révélée de la Torah, comme l’explique le Kountrass Ets ‘Haïm(6) et encore moins la ‘Hassidout. Il est bien dommage que l’on ne publie pas, depuis longtemps déjà, des développements sur les idées de la ‘Hassidout. Ceci aurait apporté une motivation particulière aux élèves et à ceux qui sont au-dessus d’eux. Avant tout, cela aurait conduit nombre d’entre eux à étudier la ‘Hassidout de la manière qui convient et non uniquement du fait de la nécessité imposée par le programme de la Yechiva.
Je vous adresse la présente en express, en particularité à cause de ce dernier point, car la publication d’un tel recueil, au plus vite, est une nécessité. Et, un guide spirituel doit se consacrer à tout cela, bien que l’acte soit essentiel. Puisse D.ieu faire que l’on se serve, pour y parvenir, des jours d’Elloul, qui sont un temps propice. Comme le dit l’Admour Hazaken, les treize Attributs de miséricorde divine brillent alors. D.ieu fasse donc que les élèves se passionnent pour l’étude de la partie révélée de la Torah et pour la ‘Hassidout, de la manière qui vient d’être décrite et avec tout l’approfondissement nécessaire. Si c’était le cas, il est certain que vous disposeriez de nombreux commentaires, pouvant être publiés dans ce recueil. Avec ma bénédiction afin de donner de bonnes nouvelles, d’être inscrit et scellé pour une bonne nouvelle,
Notes
(1) Le Rav C. H. Kasselman, directeur de la Yechiva Tom’heï Temimim de Lod. Voir, à son sujet, la lettre n°6894.
(2) Aux Etats-Unis, des Yechivot ont été créées ou renforcées dans certaines villes, par l’envoi sur place d’élèves venus de New York. En Terre Sainte, par contre, un tel envoi n’est pas souhaitable.
(3) Aux élèves de la Yechiva de Lod.
(4) La nécessité de conduire leurs études à leur terme avant d’aller travailler.
(5) Voir, à ce sujet, la lettre n°6943.
(6) Du Rabbi Rachab, faisant une analyse ‘hassidique de l’étude de la Torah.