Lettre n° 7020
Par la grâce de D.ieu,
Jours de Seli’hot 5719,
Brooklyn, New York,
A l’attention de monsieur Eliézer Aryé Ha Lévi,
qui est appelé docteur Finkelstein(1),
Je vous salue et vous bénis,
A l’occasion de la nouvelle année, qui arrive, pour nous et pour tout Israël, pour le bien et pour la bénédiction, je vous adresse mes vœux, à vous-même et à tous les vôtres, afin que vous soyez inscrit et scellé pour une bonne et douce année, matériellement et spirituellement. Et, je saisis cette opportunité pour revenir sur le contenu de votre précédente lettre, dans laquelle vous définissez la valeur de la Torah par l’influence positive qu’elle exerce, la seule qui puisse modifier la nature de l’homme(2). De fait, personne ne conteste que “ l’étude de la Torah surpasse tous les Préceptes ” et “ grande est l’étude qui conduit à l’action ”. Il n’est nul besoin de l’expliquer longuement et de développer cette idée. Pour autant, il y a bien là une difficulté. A notre époque, en particulier aux Etats-Unis, les hommes sont plus pragmatiques qu’intellectuels. Dans ce pays, ceux qui exercent une activité intellectuelle approfondie sont particulièrement peu nombreux.
Bien entendu, mon propos n’est pas d’évaluer les avantages et les inconvénients d’une telle situation. Ce n’est pas ici le cadre pour le faire et mon objectif est uniquement de décrire la réalité. D’un point de vue pédagogique, on ne peut donc pas s’en remettre uniquement à l’étude de la Torah, en se disant que ceux qui la pratiquent en tireront les conséquences, que le luminaire de la Torah les ramènera vers le bien. Tout cela, selon la nature humaine, requiert une analyse approfondie et beaucoup de temps. L’enthousiasme et la recherche d’un objectif qui exige un grand investissement en temps vont en se volatilisant et, au fur et à mesure que ce temps s’écoule, chaque occasion qui se présente est perdue. De ce point de vue, dans notre pays, ici, plus que partout ailleurs, la situation concrète impose que l’on accompagne l’étude de la Torah par un encouragement, une invitation spécifique à adopter un comportement qui soit en accord avec cette étude. J’ai déjà longuement expliqué, par ailleurs, que ceux qui possèdent une influence dans le domaine pédagogique ont le devoir de connaître la nature des jeunes auprès desquels ils l’exercent, de faire plus résolument confiance à leurs forces profondes, de ne pas craindre, s’il les influencent pleinement, que ceux-ci ne l’acceptent pas. En réalité, ces jeunes peuvent recevoir beaucoup plus qu’on ne l’imagine. C’est aussi l’idée de la lettre que j’ai adressée à tous, à l’occasion de Roch Hachana, qui approche et dont je vous joins une copie(3).
De fait, on peut voir en cela le fondement même de notre foi, la foi en la Tradition d’Israël. Notre Torah dit que : “ les Justes sont à l’image de leur Créateur ” et un autre texte ajoute : “ Tout comme le Saint béni soit-Il crée des mondes, Yaakov en fait de même ”. Combien plus peut-on créer une âme juive, laquelle est elle-même un monde entier. Et, l’on peut en faire une créature nouvelle, la transformant d’une extrême à l’autre. La ‘Hassidout souligne que le mot Mitsva est de la même étymologie que Tsavta, le lien. En la mettant en pratique, on accomplit les termes du verset : “ Vous êtes liés à l’Eternel votre D.ieu ”. Dès lors, il est bien clair qu’ils “ sont à l’image de leur Créateur ”. Quand on observe son élève, celui-ci peut sembler très limité, mais, quand obtient qu’il adapte son comportement à son étude de la Torah de D.ieu, en ayant une vie de pratique effective de la Torah et des Mitsvot, on révèle en lui des forces morales que l’on ne soupçonnait pas, les forces de l’âme divine, qui est liée et attachée au D.ieu de vie. De manière plaisante, on pourrait dire qu’il serait bon d’adopter une telle conception même en présence du plus grand doute(4), car il s’agit d’une situation de danger(5). Mais, à mon sens, il n’y a là aucun doute. Il s’agit bien d’une certitude absolue(6). Avec mes respects et ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles,
Notes
(1) Voir, à son sujet, la lettre n°6529.
(2) Le destinataire de cette lettre en déduisait la nécessité de promouvoir uniquement l’étude, sans souligner l’importance de l’action concrète.
(3) Il s’agit de la lettre n°7014.
(4) Sur l’efficacité que celle-ci peut avoir.
(5) Et, il faut donc tout mettre en œuvre pour sauver ces jeunes.
(6) Une telle approche se révèle toujours efficace.
Jours de Seli’hot 5719,
Brooklyn, New York,
A l’attention de monsieur Eliézer Aryé Ha Lévi,
qui est appelé docteur Finkelstein(1),
Je vous salue et vous bénis,
A l’occasion de la nouvelle année, qui arrive, pour nous et pour tout Israël, pour le bien et pour la bénédiction, je vous adresse mes vœux, à vous-même et à tous les vôtres, afin que vous soyez inscrit et scellé pour une bonne et douce année, matériellement et spirituellement. Et, je saisis cette opportunité pour revenir sur le contenu de votre précédente lettre, dans laquelle vous définissez la valeur de la Torah par l’influence positive qu’elle exerce, la seule qui puisse modifier la nature de l’homme(2). De fait, personne ne conteste que “ l’étude de la Torah surpasse tous les Préceptes ” et “ grande est l’étude qui conduit à l’action ”. Il n’est nul besoin de l’expliquer longuement et de développer cette idée. Pour autant, il y a bien là une difficulté. A notre époque, en particulier aux Etats-Unis, les hommes sont plus pragmatiques qu’intellectuels. Dans ce pays, ceux qui exercent une activité intellectuelle approfondie sont particulièrement peu nombreux.
Bien entendu, mon propos n’est pas d’évaluer les avantages et les inconvénients d’une telle situation. Ce n’est pas ici le cadre pour le faire et mon objectif est uniquement de décrire la réalité. D’un point de vue pédagogique, on ne peut donc pas s’en remettre uniquement à l’étude de la Torah, en se disant que ceux qui la pratiquent en tireront les conséquences, que le luminaire de la Torah les ramènera vers le bien. Tout cela, selon la nature humaine, requiert une analyse approfondie et beaucoup de temps. L’enthousiasme et la recherche d’un objectif qui exige un grand investissement en temps vont en se volatilisant et, au fur et à mesure que ce temps s’écoule, chaque occasion qui se présente est perdue. De ce point de vue, dans notre pays, ici, plus que partout ailleurs, la situation concrète impose que l’on accompagne l’étude de la Torah par un encouragement, une invitation spécifique à adopter un comportement qui soit en accord avec cette étude. J’ai déjà longuement expliqué, par ailleurs, que ceux qui possèdent une influence dans le domaine pédagogique ont le devoir de connaître la nature des jeunes auprès desquels ils l’exercent, de faire plus résolument confiance à leurs forces profondes, de ne pas craindre, s’il les influencent pleinement, que ceux-ci ne l’acceptent pas. En réalité, ces jeunes peuvent recevoir beaucoup plus qu’on ne l’imagine. C’est aussi l’idée de la lettre que j’ai adressée à tous, à l’occasion de Roch Hachana, qui approche et dont je vous joins une copie(3).
De fait, on peut voir en cela le fondement même de notre foi, la foi en la Tradition d’Israël. Notre Torah dit que : “ les Justes sont à l’image de leur Créateur ” et un autre texte ajoute : “ Tout comme le Saint béni soit-Il crée des mondes, Yaakov en fait de même ”. Combien plus peut-on créer une âme juive, laquelle est elle-même un monde entier. Et, l’on peut en faire une créature nouvelle, la transformant d’une extrême à l’autre. La ‘Hassidout souligne que le mot Mitsva est de la même étymologie que Tsavta, le lien. En la mettant en pratique, on accomplit les termes du verset : “ Vous êtes liés à l’Eternel votre D.ieu ”. Dès lors, il est bien clair qu’ils “ sont à l’image de leur Créateur ”. Quand on observe son élève, celui-ci peut sembler très limité, mais, quand obtient qu’il adapte son comportement à son étude de la Torah de D.ieu, en ayant une vie de pratique effective de la Torah et des Mitsvot, on révèle en lui des forces morales que l’on ne soupçonnait pas, les forces de l’âme divine, qui est liée et attachée au D.ieu de vie. De manière plaisante, on pourrait dire qu’il serait bon d’adopter une telle conception même en présence du plus grand doute(4), car il s’agit d’une situation de danger(5). Mais, à mon sens, il n’y a là aucun doute. Il s’agit bien d’une certitude absolue(6). Avec mes respects et ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles,
Notes
(1) Voir, à son sujet, la lettre n°6529.
(2) Le destinataire de cette lettre en déduisait la nécessité de promouvoir uniquement l’étude, sans souligner l’importance de l’action concrète.
(3) Il s’agit de la lettre n°7014.
(4) Sur l’efficacité que celle-ci peut avoir.
(5) Et, il faut donc tout mettre en œuvre pour sauver ces jeunes.
(6) Une telle approche se révèle toujours efficace.