Lettre n° 7040
Par la grâce de D.ieu,
6 Tichri 5720,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
J’ai bien reçu votre lettre de la veille de Roch Hachana, avec la demande de bénédiction qui lui était jointe et qui a été lue, en un moment propice, près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera. Bien entendu, j’ai été horrifié par ce que vous m’écrivez froidement, concernant vos fonctions et votre travail(1). Et, vous concluez en disant que vous avez connaissance de ma farouche opposition, en la matière, comme s’il s’agissait d’une position personnelle, alors que je ne fais que rapporter ce que j’ai appris dans les livres et j’ai clairement expliqué mon avis, en la matière. Il ne s’agit donc pas d’un décret irraisonné de ma part, ce qu’à D.ieu ne plaise, ni d’une opposition à quiconque, mais bien de la nécessité de préserver chaque individu et toute la communauté d’une faute qui est commise publiquement, au nom de tout Israël et dont on n’a pas connu l’équivalent, depuis des millénaires. Bien entendu, ces jours(2) ne permettent nullement d’écrire longuement, à ce sujet. Pour autant, j’ai pensé que je n’avais pas le droit de passer tout cela sous silence, surtout en cette période au cours de laquelle le Saint béni soit-Il demande, supplie : “ Recherchez l’Eternel quand on peut Le Trouver, invoquez Le quand Il est proche ”. Selon les termes de nos maîtres, les maîtres de la ‘Hassidout, “ le Luminaire est proche de Son émanation ”, en ces jours. Et, vous connaissez l’explication de la Kabbala et de la ‘Hassidout, d’après laquelle Chabbat est l’anagramme de Tachev, “ accède à la Techouva ”, qui est, en l’occurrence, la Techouva Supérieure, sa préparation et l’étape la précédant étant la Techouva inférieure, c’est-à-dire le regret profond de ce qui s’est passé et une ferme résolution pour l’avenir. Comme je l’ai dit, cette période ne me permet pas de traiter longuement de tout cela.
Puisse D.ieu faire que la proximité du Luminaire enflamme Ses émanations, en tout endroit, dans la bonté et dans la miséricorde. Ainsi, d’une façon immédiate, le peuple d’Israël respectera le Chabbat de la manière qui convient et les Juifs seront aussitôt libérés, de leur exil intérieur comme de l’exil au sens simple, celui qui est l’accomplissement des termes du verset : “ Et, Moi, voiler, Je Me voilerai ”(3). En effet, la pénombre est si intense et profonde que le voile lui-même est caché(4). On affirme donc que tel est bien le chemin qui doit être emprunté, celui qui convient, bien plus, on le fait en public, comme je l’ai dit et l’on s’exprime au nom de tout le peuple d’Israël. D.ieu fasse que vous soyez en mesure de me donner de bonnes nouvelles de tout cela. Or, il n’est de bon que le chemin de la Torah, de laquelle il est dit : “ Je vous ai donné une bonne acquisition ”. Bien plus, celle-ci a été donnée un Chabbat et, encore avant cela(5), il fallut déjà respecter ce jour. En effet, ce respect fut édicté à Mara. Malgré cela, il fut reçu avec amour, comme l’expliquent les premiers Sages et les Décisionnaires. J’espère que ces quelques lignes feront leur effet, qu’à l’avenir, vous gagnerez votre vie et celle des membres de votre famille, conformément à la Torah, d’une manière cachère et respectable. Avec ma bénédiction afin que vous soyez définitivement inscrit pour une bonne année,
Pour le Rabbi Chlita,
le secrétaire,
Notes
(1) Dans les bateaux israéliens voyageant pendant le Chabbat. Voir, à ce sujet, les lettres n°6618 et 7094.
(2) Entre Roch Hachana et Yom Kippour.
(3) La répétition faisant ici allusion à un voile particulièrement opaque, au point de ne même pas avoir conscience de son existence.
(4) De sorte que l’on ne parvient pas à l’identifier et que l’on peut donc la prendre pour de la lumière.
(5) Avant la révélation du Sinaï.
6 Tichri 5720,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
J’ai bien reçu votre lettre de la veille de Roch Hachana, avec la demande de bénédiction qui lui était jointe et qui a été lue, en un moment propice, près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera. Bien entendu, j’ai été horrifié par ce que vous m’écrivez froidement, concernant vos fonctions et votre travail(1). Et, vous concluez en disant que vous avez connaissance de ma farouche opposition, en la matière, comme s’il s’agissait d’une position personnelle, alors que je ne fais que rapporter ce que j’ai appris dans les livres et j’ai clairement expliqué mon avis, en la matière. Il ne s’agit donc pas d’un décret irraisonné de ma part, ce qu’à D.ieu ne plaise, ni d’une opposition à quiconque, mais bien de la nécessité de préserver chaque individu et toute la communauté d’une faute qui est commise publiquement, au nom de tout Israël et dont on n’a pas connu l’équivalent, depuis des millénaires. Bien entendu, ces jours(2) ne permettent nullement d’écrire longuement, à ce sujet. Pour autant, j’ai pensé que je n’avais pas le droit de passer tout cela sous silence, surtout en cette période au cours de laquelle le Saint béni soit-Il demande, supplie : “ Recherchez l’Eternel quand on peut Le Trouver, invoquez Le quand Il est proche ”. Selon les termes de nos maîtres, les maîtres de la ‘Hassidout, “ le Luminaire est proche de Son émanation ”, en ces jours. Et, vous connaissez l’explication de la Kabbala et de la ‘Hassidout, d’après laquelle Chabbat est l’anagramme de Tachev, “ accède à la Techouva ”, qui est, en l’occurrence, la Techouva Supérieure, sa préparation et l’étape la précédant étant la Techouva inférieure, c’est-à-dire le regret profond de ce qui s’est passé et une ferme résolution pour l’avenir. Comme je l’ai dit, cette période ne me permet pas de traiter longuement de tout cela.
Puisse D.ieu faire que la proximité du Luminaire enflamme Ses émanations, en tout endroit, dans la bonté et dans la miséricorde. Ainsi, d’une façon immédiate, le peuple d’Israël respectera le Chabbat de la manière qui convient et les Juifs seront aussitôt libérés, de leur exil intérieur comme de l’exil au sens simple, celui qui est l’accomplissement des termes du verset : “ Et, Moi, voiler, Je Me voilerai ”(3). En effet, la pénombre est si intense et profonde que le voile lui-même est caché(4). On affirme donc que tel est bien le chemin qui doit être emprunté, celui qui convient, bien plus, on le fait en public, comme je l’ai dit et l’on s’exprime au nom de tout le peuple d’Israël. D.ieu fasse que vous soyez en mesure de me donner de bonnes nouvelles de tout cela. Or, il n’est de bon que le chemin de la Torah, de laquelle il est dit : “ Je vous ai donné une bonne acquisition ”. Bien plus, celle-ci a été donnée un Chabbat et, encore avant cela(5), il fallut déjà respecter ce jour. En effet, ce respect fut édicté à Mara. Malgré cela, il fut reçu avec amour, comme l’expliquent les premiers Sages et les Décisionnaires. J’espère que ces quelques lignes feront leur effet, qu’à l’avenir, vous gagnerez votre vie et celle des membres de votre famille, conformément à la Torah, d’une manière cachère et respectable. Avec ma bénédiction afin que vous soyez définitivement inscrit pour une bonne année,
Pour le Rabbi Chlita,
le secrétaire,
Notes
(1) Dans les bateaux israéliens voyageant pendant le Chabbat. Voir, à ce sujet, les lettres n°6618 et 7094.
(2) Entre Roch Hachana et Yom Kippour.
(3) La répétition faisant ici allusion à un voile particulièrement opaque, au point de ne même pas avoir conscience de son existence.
(4) De sorte que l’on ne parvient pas à l’identifier et que l’on peut donc la prendre pour de la lumière.
(5) Avant la révélation du Sinaï.