Lettre n° 7046
Par la grâce de D.ieu,
13 Tichri 5720,
Brooklyn,
Au grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu,
le Rav Meïr Israël Issar Ha Cohen(1),
Je vous salue et vous bénis,
Je vous remercie de m’avoir transmis l’enseignement que vous avez trouvé dans le Sidour Daat Kedochim, selon lequel on doit dire, dans la prière de la Neïla, lorsque Yom Kippour est un Chabbat : “ ils se reposeront en eux ”(2), ce qui, à n’en pas douter, fait suite aux termes : “ les Chabbats ”, qui figure au préalable. Vous faites également référence à la précision de l’Admour Hazaken, dans son Sidour(3) : “ Lors de la colère, souviens-Toi de l’amour ”. Vous me demandez à qui cette expression fait-elle référence, puisque l’on trouve déjà, avant cela, les termes : “ miséricorde ”, “ sacrifice ” et “ intégrité ” qui correspondent aux Patriarches(4).
Cette question m’a déjà été posée et j’ai répondu qu’à mon sens, il convient, bien au contraire, de s’interroger sur la formulation de ce texte qui retient uniquement les termes : “ miséricorde ”, “ sacrifice ” et “ intégrité ”. En effet, le verset parle bien de quatre souvenirs, ainsi qu’il est dit : “ Je Me souviendrai de Mon alliance avec Yaakov, avec Its’hak, avec Avraham et Je Me souviendrai de la terre ”. En outre, ce verset fait bien référence à une période de colère, tout comme la requête : “ Et, nous, nous ne savons que faire ”. Il faut donc concilier ces deux aspects. Et, l’on peut donc déduire de ce qui vient d’être dit que l’expression : “ Lors de la colère, souviens-Toi de l’amour ” correspond au quatrième souvenir, “ Je Me souviendrai de la terre ”. De même, le Zohar, tome 1, à la page 196b, dit : “ la femme qui aime D.ieu, c’est l’assemblée d’Israël. En effet, c’est à son propos qu’il est question d’amour, ainsi qu’il est dit : ‘Je T’ai aimé, d’un amour éternel’ ”. Or, l’assemblée d’Israël correspond précisément à la terre. Cette explication permet d’apprécier la précision des Sidourim, selon le rite de l’Admour Hazaken, puisque ceux-ci mentionnent Avraham, Its’hak, Yaakov et le quatrième pied(5), à la différence des Sidourim séfarades qui citent uniquement : “ miséricorde ”, “ sacrifice ” et “ intégrité ”.
Notes
(1) Le Rav M. I. I. Friedman. Voir, à son sujet, la lettre n°1054.
(2) Et, non “ en lui ”, ce pluriel faisant référence aux “ Chabbats ”, au pluriel, selon la précision de ce texte. Le rite ‘Habad retient également ce pluriel.
(3) A la fin de la prière du Ta’hanoun.
(4) Soit, dans l’ordre, à Avraham, à Its’hak et à Yaakov.
(5) Du Char céleste, le quatrième souvenir du verset.
13 Tichri 5720,
Brooklyn,
Au grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu,
le Rav Meïr Israël Issar Ha Cohen(1),
Je vous salue et vous bénis,
Je vous remercie de m’avoir transmis l’enseignement que vous avez trouvé dans le Sidour Daat Kedochim, selon lequel on doit dire, dans la prière de la Neïla, lorsque Yom Kippour est un Chabbat : “ ils se reposeront en eux ”(2), ce qui, à n’en pas douter, fait suite aux termes : “ les Chabbats ”, qui figure au préalable. Vous faites également référence à la précision de l’Admour Hazaken, dans son Sidour(3) : “ Lors de la colère, souviens-Toi de l’amour ”. Vous me demandez à qui cette expression fait-elle référence, puisque l’on trouve déjà, avant cela, les termes : “ miséricorde ”, “ sacrifice ” et “ intégrité ” qui correspondent aux Patriarches(4).
Cette question m’a déjà été posée et j’ai répondu qu’à mon sens, il convient, bien au contraire, de s’interroger sur la formulation de ce texte qui retient uniquement les termes : “ miséricorde ”, “ sacrifice ” et “ intégrité ”. En effet, le verset parle bien de quatre souvenirs, ainsi qu’il est dit : “ Je Me souviendrai de Mon alliance avec Yaakov, avec Its’hak, avec Avraham et Je Me souviendrai de la terre ”. En outre, ce verset fait bien référence à une période de colère, tout comme la requête : “ Et, nous, nous ne savons que faire ”. Il faut donc concilier ces deux aspects. Et, l’on peut donc déduire de ce qui vient d’être dit que l’expression : “ Lors de la colère, souviens-Toi de l’amour ” correspond au quatrième souvenir, “ Je Me souviendrai de la terre ”. De même, le Zohar, tome 1, à la page 196b, dit : “ la femme qui aime D.ieu, c’est l’assemblée d’Israël. En effet, c’est à son propos qu’il est question d’amour, ainsi qu’il est dit : ‘Je T’ai aimé, d’un amour éternel’ ”. Or, l’assemblée d’Israël correspond précisément à la terre. Cette explication permet d’apprécier la précision des Sidourim, selon le rite de l’Admour Hazaken, puisque ceux-ci mentionnent Avraham, Its’hak, Yaakov et le quatrième pied(5), à la différence des Sidourim séfarades qui citent uniquement : “ miséricorde ”, “ sacrifice ” et “ intégrité ”.
Notes
(1) Le Rav M. I. I. Friedman. Voir, à son sujet, la lettre n°1054.
(2) Et, non “ en lui ”, ce pluriel faisant référence aux “ Chabbats ”, au pluriel, selon la précision de ce texte. Le rite ‘Habad retient également ce pluriel.
(3) A la fin de la prière du Ta’hanoun.
(4) Soit, dans l’ordre, à Avraham, à Its’hak et à Yaakov.
(5) Du Char céleste, le quatrième souvenir du verset.