Lettre n° 7136

Jours de ‘Hanouka 5720,
Bicentenaire de la Hilloula du
Baal Chem Tov, de sainte mémoire,
Brooklyn, New York(1),

Je vous salue et vous bénis,

Je vous remercie beaucoup pour la bonne nouvelle que vous m’annoncez, l’amélioration de l’état de santé de votre épouse, la Rabbanit. En effet, la Hala’ha, citée par le traité Ketouvot 66a, établit que “ l’épouse de l’homme est comme son propre corps ”. Comme c’est souvent le cas, peut-être est-il possible d’avancer que la dimension profonde de la Torah, en l’occurrence le Zohar, tome 1, à la page 91b et le Likouteï Ha Chass du Ari Zal sur le traité Bera’hot, précise la raison d’un principe de l’enseignement révélé de la Torah. Sans doute en sera-t-il de même pour vous. Ainsi, disparaîtra, d’emblée, toute éventualité d’évanouissement.

Vous faites référence à la règle selon laquelle : “ le verset introduit un changement afin de déterminer une condition sine qua non ” et vous dites qu’il ne s’applique pas exclusivement aux sacrifices. Or, tout est effet de la divine Providence et j’ai reçu votre lettre quand j’ai appris que cette causerie avait été publiée dans le Maor(2). J’ai donc demandé que l’on y ajoute une référence aux Tossafot, traité Mena’hot 38a, au Yad Mala’hi, Léka’h Tov, cinquième principe. Vous verrez aussi le Atvan De Oraïta, au douzième principe. Vous vous interrogez sur la formulation des Tossafot, au traité Pessa’him 11a, qui dit : “ par exemple, les sacrifices ” et sur le Léka’h Tov, à la page 77. Vous le comprendrez d’après les Tossafot, au traité Mena’hot, précédemment cité.

La Chita Mekoubétset sur le traité Zeva’him 5a, selon l’édition dont je dispose, explique que la formulation : “ Pour ce qui est de leur conformité, on les considère comme une Mitsva, en général ” doit être comprise en fonction de ce qui est précisé par la suite : “ s’agissant de ce qui est souhaitable ”. Cela veut dire que la Mitsva intervient dans la conformité ou dans ce qui est souhaitable et que son absence fait obstacle pour l’obtenir. Il n’y a là aucun élément extérieur, qui interviendrait en cette conformité ou en ce qui est souhaitable. Vous citez le Ramban, commentant le verset : “ Et la lumière fut ”, qui ne dit pas : “ Il en fut ainsi ”. Le Torah Cheléma mentionne, à ce propos, le saint Zohar et le Séfer Ha Bahir, qui posent cette même question. C’est vraisemblablement à cela que pensait le Ramban en rapportant le Midrash Ha Néélam. A ce propos, vous verrez aussi la fin du Kéter Chem Tov et le Or Torah du Maguid(3). S’agissant de notre lumière, vous consulterez le traité ‘Haguiga 12a.

Vous faites référence aux propos du Torah Or, dans le discours ‘hassidique intitulé : “ Le 25 Kislev ”, qui analyse l’allumage des lumières dans le Temple(4). Ce commentaire explique la position des Décisionnaires selon lesquels on allume ces lumières uniquement le soir et on les dispose d’est en ouest. C’est ce que disent les responsa du Rachba, le Ramban et les Tossafot, au traité Yoma 71a. Vous verrez également les Tossafot Yom Tov, au chapitre 7 du traité Yoma et au chapitre 3 du traité Tamid. On explique également l’ordre qui est adopté, le matin : on nettoie d’abord la septième lumière, puis la sixième, que l’on allume et enfin la septième. L’explication de tout cela est très longue et ne pourra donc pas être rapportée ici.

Notes

(1) Cette lettre a été adressée au Rav Ephraïm Eliézer Yalles, de Philadelphie. Ce passage a été rajouté après avoir reproduit le texte de la lettre précédente. Voir, à son sujet, les lettres n°6582, 7232, 7347, 7373 et 7419.
(2) Une revue rabbinique des Etats-Unis. Cette causerie figure également dans le Likouteï Si’hot, tome 4, page 1253, à la note 3.
(3) De Mézéritch.
(4) Voir, à ce sujet, la lettre n°6145.