Lettre n° 7138

Par la grâce de D.ieu,
Jours de ‘Hanouka 5720,
Brooklyn, New York,

Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu, aux comportements
généreux, se consacrant aux besoins communautaires, issu
d’une illustre famille, le Rav C. Z.(1),

Je vous salue et vous bénis,

Cela fait bien longtemps que je n’ai pas reçu un courrier de votre part, mais, bien entendu, les ‘Hassidim me donnent de vos nouvelles, d’autant que je m’en enquiers moi-même. Vous comprendrez la surprise, mêlée à de la peine, que m’a causé la nouvelle selon laquelle, pour la première fois depuis la création de Kfar ‘Habad, vous n’avez pas pris part à la réunion ‘hassidique du 19 Kislev organisée en cet endroit. A quelqu’un comme vous, il est sûrement inutile d’expliquer longuement la grande valeur du moindre détail de cette célébration, l’importance de participer à la réunion de la fête de la libération, à Kfar ‘Habad. Bien plus, celle-ci exerce une influence sur de nombreuses personnes, le point profond en étant la diffusion des sources(2), surtout en cette année propice, celle du bicentenaire de la Hilloula du Baal Chem Tov, comme je l’ai maintes fois souligné dans mes lettres écrites cette année. Bien entendu, je ne doute pas qu’il y ait eu de bonnes raisons à cela(3), mais, s’agissant des autres, il est dans la nature humaine de ne pas demander d’explication, de ne pas rester dans l’expectative en attendant que quelqu’un vienne répondre aux interrogations. Plus encore, bien souvent, quand on fournit l’explication, celle-ci n’est pas acceptée. Car, chacun trouve lui-même la bonne interprétation et la raison juste, selon son état d’esprit et son optique.

Par ailleurs, il est clair que mon but n’est pas de vous faire de la morale, ce qu’à D.ieu ne plaise. Combien plus mon intention n’est-elle pas de vous faire de la peine. Mais, en pareil cas, il est établi que l’autre côté(4), avec les hommes qui le conseillent, intervient pour semer le trouble. Selon le dicton du Rabbi Maharach, “ il porte parfois l’habit d’un Juste intègre, humble et ayant de bons comportements ”. Cette citation figure, dans son intégralité, dans le Hayom Yom, à la date du 23 Sivan. Peut-être en a-t-il été ainsi, en l’occurrence et, de ce fait, vous n’avez pas pris part à cette réunion ‘hassidique. Or, l’autre côté pourrait revêtir encore une fois ce même habit et semer de nouveau le trouble à l’avenir. C’est pour cela que je vous écris, car j’ai bon espoir qu’il ne connaîtra pas la réussite, d’autant que le mérite de ce qui est public vous vient en aide, afin que vous fassiez usage de votre influence, en la matière, pour diffuser les sources.

Je réitère encore une fois ma bénédiction et je me joins à la foule de ceux qui vous ont présenté leurs vœux à l’occasion de vos soixante dix ans. Comme le dit mon beau-père, le Rabbi, qui le présente comme une coutume des anciens, un garçon Bar Mitsva, atteignant l’âge de treize ans est ensuite concerné par le Psaume 14(5). Par la suite, il en est de même chaque année de sorte que, parvenu à l’âge de soixante dix ans, le Tehilim qui vous concerne est le Psaume 71. Puisse D.ieu faire que s’accomplissent en vous les propos du chantre d’Israël(6) : “ jusqu’à la vieillesse et l’âge avancé, D.ieu, ne m’abandonne pas, afin que je dise Ta puissance à cette génération, Ta bravoure à tous ceux qui viendront ”. Avec mes respects et ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles,

Je vous joins la copie d’une de mes lettres qui, à n’en pas douter, vous intéressera, car elle traite de l’éducation.

Notes

(1) Chnéor Zalman Shazar. Voir, à son propos, la lettre n°7084.
(2) De la ‘Hassidout.
(3) A cette absence.
(4) Les forces du mal.
(5) Qu’il doit alors lire chaque jour.
(6) Tehilim 71, 18.