Lettre n° 7169
Par la grâce de D.ieu,
25 Tévet 5720,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Après une interruption particulièrement longue, j’ai bien reçu votre lettre du 21 Tévet, mais celle-ci n’explique pas vraiment la raison de cette interruption. Il est clair que la situation de votre ville fait beaucoup de peine. Il semble qu’on puisse l’expliquer en fonction d’une causerie bien connue du Rabbi Rachab, qui nous a été transmise par mon beau-père, le Rabbi, selon laquelle on peut observer, en pareil cas, la différence(1) entre un employé consciencieux et celui qui est à son propre compte. Le premier s’acquitte pleinement de ce qui lui incombe. En d’autres termes, si un client se présente, il lui vendra sa marchandise. Puis, quand vient le moment de fermer le magasin, il considère s’être acquitté de son devoir envers lui-même et envers D.ieu. En effet, il est bien resté dans le magasin de telle heure à telle heure, y a attendu les clients. On ne peut donc rien lui demander d’autre. Il n’en est pas de même, en revanche, quand on en est le propriétaire. On souhaite alors renforcer et élargir son bien, le développer concrètement. Si aucun client ne le fréquente, on ira en chercher. Après l’heure de fermeture, on n’empêchera pas la venue d’un client. Bien au contraire, on sera satisfait par les bénéfices que l’on peut réaliser en-dehors du temps officiel. Telle est l’idée de cette causerie et l’on peut ajouter que le client lui-même ressent aussitôt s’il n’a à faire qu’à un employé, même si celui-ci prend en charge tous les aspects de la transaction ou bien si son interlocuteur est quelqu’un qui s’intéresse à l’affaire dans son ensemble et qui ne dira jamais : “ Je me suis pleinement acquitté de mon obligation ”. Bien plus, un tel homme éprouvera de la peine, en son cœur, s’il voit que les clients ne se bousculent pas dans son magasin, afin d’en acquérir la marchandise.
Je ne sais pas si ces propos sont incisifs, au-delà de la mesure, mais, au final, qu’importe, pourvu que cette image décrit fidèlement la situation ou non ? Ainsi, si vous vous étiez consacré à trouver les moyens de votre subsistance ou bien un logement comme l’aurait fait l’employé dont il est ici question, vous pourriez imaginer où vous seriez maintenant et dans quelle maison vous résideriez. Etablissez donc un bilan fidèle ! Que D.ieu accorde la réussite à chacun d’entre nous, au sein de tous les ‘Hassidim, afin que nous accomplissions la volonté de nos maîtres de la manière dont ils le souhaitèrent, c’est-à-dire bien au-delà de l’employé le plus fidèle. De fait, nous nous rapprochons de la Hilloula de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, chef de notre génération(2). Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles,
Pour le Rabbi Chlita,
le secrétaire,
Notes
(1) La lettre n°5454 applique les termes de cette image à celui qui se consacre à l’étude de la Torah.
(2) Le 10 Chevat.
25 Tévet 5720,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Après une interruption particulièrement longue, j’ai bien reçu votre lettre du 21 Tévet, mais celle-ci n’explique pas vraiment la raison de cette interruption. Il est clair que la situation de votre ville fait beaucoup de peine. Il semble qu’on puisse l’expliquer en fonction d’une causerie bien connue du Rabbi Rachab, qui nous a été transmise par mon beau-père, le Rabbi, selon laquelle on peut observer, en pareil cas, la différence(1) entre un employé consciencieux et celui qui est à son propre compte. Le premier s’acquitte pleinement de ce qui lui incombe. En d’autres termes, si un client se présente, il lui vendra sa marchandise. Puis, quand vient le moment de fermer le magasin, il considère s’être acquitté de son devoir envers lui-même et envers D.ieu. En effet, il est bien resté dans le magasin de telle heure à telle heure, y a attendu les clients. On ne peut donc rien lui demander d’autre. Il n’en est pas de même, en revanche, quand on en est le propriétaire. On souhaite alors renforcer et élargir son bien, le développer concrètement. Si aucun client ne le fréquente, on ira en chercher. Après l’heure de fermeture, on n’empêchera pas la venue d’un client. Bien au contraire, on sera satisfait par les bénéfices que l’on peut réaliser en-dehors du temps officiel. Telle est l’idée de cette causerie et l’on peut ajouter que le client lui-même ressent aussitôt s’il n’a à faire qu’à un employé, même si celui-ci prend en charge tous les aspects de la transaction ou bien si son interlocuteur est quelqu’un qui s’intéresse à l’affaire dans son ensemble et qui ne dira jamais : “ Je me suis pleinement acquitté de mon obligation ”. Bien plus, un tel homme éprouvera de la peine, en son cœur, s’il voit que les clients ne se bousculent pas dans son magasin, afin d’en acquérir la marchandise.
Je ne sais pas si ces propos sont incisifs, au-delà de la mesure, mais, au final, qu’importe, pourvu que cette image décrit fidèlement la situation ou non ? Ainsi, si vous vous étiez consacré à trouver les moyens de votre subsistance ou bien un logement comme l’aurait fait l’employé dont il est ici question, vous pourriez imaginer où vous seriez maintenant et dans quelle maison vous résideriez. Etablissez donc un bilan fidèle ! Que D.ieu accorde la réussite à chacun d’entre nous, au sein de tous les ‘Hassidim, afin que nous accomplissions la volonté de nos maîtres de la manière dont ils le souhaitèrent, c’est-à-dire bien au-delà de l’employé le plus fidèle. De fait, nous nous rapprochons de la Hilloula de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, chef de notre génération(2). Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles,
Pour le Rabbi Chlita,
le secrétaire,
Notes
(1) La lettre n°5454 applique les termes de cette image à celui qui se consacre à l’étude de la Torah.
(2) Le 10 Chevat.