Lettre n° 7172
Par la grâce de D.ieu,
26 Tévet 5720,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Depuis très longtemps, je ne reçois plus de vos lettres et de vos nouvelles. Puisse D.ieu faire qu’il y ait là le signe que tout va bien, de la meilleure façon. Qu’Il fasse aussi qu’il en soi de même pour ce que je vais vous dire maintenant. J’ai obtenu une information qui m’a paru particulièrement étrange. Celle-ci émane, néanmoins, d’hommes vertueux, dont le témoignage est recevable et qui sont plus de deux. Il est donc de mon devoir de clarifier tout cela et d’intervenir, en la matière. Le contenu de cette rumeur est le suivant. Quand quelqu’un délivre un cours en public, quel qu’en soit le thème, qu’il appartienne à la partie révélée de la Torah ou à la ‘Hassidout, vous intervenez, en présence de tous, pour poser des questions, pour soulever des objections, pour apporter la contradiction. Cela est arrivé non pas une fois ou deux, de manière accessoire, mais bien d’une façon systématique et fixe.
Si cette rumeur s’avère exacte, ce qu’à D.ieu ne plaise, vous comprendrez mon étonnement mêlé de peine. En effet, une Hala’ha de la Torah établit clairement à quel point il est grave d’humilier quelqu’un en public. C’est ce que dit la partie révélée de la Torah et la ‘Hassidout souligne encore plus clairement la nécessité d’aimer son prochain. En effet, toutes les âmes sont équivalentes et ont un même Père, comme l’explique le saint Tanya et le Kountrass Hé’haltsou(1), traitant de la vengeance de D.ieu en Midyan. Je peux vous accorder des circonstances atténuantes, quoique particulièrement faibles, en considérant qu’il s’agit, en l’occurrence, d’établir la Hala’ha de la Torah telle qu’elle est réellement, car on ne peut accepter que le moindre point, le moindre détail en soient falsifiés, ce qu’à D.ieu ne plaise. Mais, même en pareil cas, cela est incompréhensible, car pourquoi le faire en public ? La conséquence peut être un effet pervers : les présents vont en déduire qui a le plus de connaissances(2), si l’on peut dire. Il n’en serait pas de même si cela(3) se faisait en privé, en la seule présence du Saint béni soit-Il, Qui distinguera et mesurera l’éloge que constitue le fait d’avoir soulevé une telle objection.
Si j’en ai le mérite, ces propos feront leur effet et ceux qui, au préalable, ont semé le trouble, pour une raison quelconque, viendront désormais doublement en aide, comme l’explique Iguéret Ha Techouva de l’Admour Hazaken, à la fin du chapitre 9 : “ S’il avait l’habitude d’étudier une page, il en étudiera deux ”. Avec ma bénédiction pour donner de véritables bonnes nouvelles de tout cela,
Pour le Rabbi Chlita,
le secrétaire,
E. Kwint,
Notes
(1) Un discours ‘hassidique du Rabbi Rachab.
(2) Et dénigrer celui qui donne le cours, à l’ordinaire, pour se rapprocher de celui qui formule la remarque.
(3) Le reproche.
26 Tévet 5720,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Depuis très longtemps, je ne reçois plus de vos lettres et de vos nouvelles. Puisse D.ieu faire qu’il y ait là le signe que tout va bien, de la meilleure façon. Qu’Il fasse aussi qu’il en soi de même pour ce que je vais vous dire maintenant. J’ai obtenu une information qui m’a paru particulièrement étrange. Celle-ci émane, néanmoins, d’hommes vertueux, dont le témoignage est recevable et qui sont plus de deux. Il est donc de mon devoir de clarifier tout cela et d’intervenir, en la matière. Le contenu de cette rumeur est le suivant. Quand quelqu’un délivre un cours en public, quel qu’en soit le thème, qu’il appartienne à la partie révélée de la Torah ou à la ‘Hassidout, vous intervenez, en présence de tous, pour poser des questions, pour soulever des objections, pour apporter la contradiction. Cela est arrivé non pas une fois ou deux, de manière accessoire, mais bien d’une façon systématique et fixe.
Si cette rumeur s’avère exacte, ce qu’à D.ieu ne plaise, vous comprendrez mon étonnement mêlé de peine. En effet, une Hala’ha de la Torah établit clairement à quel point il est grave d’humilier quelqu’un en public. C’est ce que dit la partie révélée de la Torah et la ‘Hassidout souligne encore plus clairement la nécessité d’aimer son prochain. En effet, toutes les âmes sont équivalentes et ont un même Père, comme l’explique le saint Tanya et le Kountrass Hé’haltsou(1), traitant de la vengeance de D.ieu en Midyan. Je peux vous accorder des circonstances atténuantes, quoique particulièrement faibles, en considérant qu’il s’agit, en l’occurrence, d’établir la Hala’ha de la Torah telle qu’elle est réellement, car on ne peut accepter que le moindre point, le moindre détail en soient falsifiés, ce qu’à D.ieu ne plaise. Mais, même en pareil cas, cela est incompréhensible, car pourquoi le faire en public ? La conséquence peut être un effet pervers : les présents vont en déduire qui a le plus de connaissances(2), si l’on peut dire. Il n’en serait pas de même si cela(3) se faisait en privé, en la seule présence du Saint béni soit-Il, Qui distinguera et mesurera l’éloge que constitue le fait d’avoir soulevé une telle objection.
Si j’en ai le mérite, ces propos feront leur effet et ceux qui, au préalable, ont semé le trouble, pour une raison quelconque, viendront désormais doublement en aide, comme l’explique Iguéret Ha Techouva de l’Admour Hazaken, à la fin du chapitre 9 : “ S’il avait l’habitude d’étudier une page, il en étudiera deux ”. Avec ma bénédiction pour donner de véritables bonnes nouvelles de tout cela,
Pour le Rabbi Chlita,
le secrétaire,
E. Kwint,
Notes
(1) Un discours ‘hassidique du Rabbi Rachab.
(2) Et dénigrer celui qui donne le cours, à l’ordinaire, pour se rapprocher de celui qui formule la remarque.
(3) Le reproche.