Lettre n° 7197

Par la grâce de D.ieu,
18 Chevat 5720,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre du 3 Chevat. Vous comprendrez mon étonnement et ma surprise en constatant que vous ne me dites rien du jour de la Hilloula(1) et de la réunion ‘hassidique, à cette occasion. A n’en pas douter, quelque chose s’est passé en ce jour. Même si vous n’avez pas l’habitude d’écrire, en pareil cas, il n’est pas encore certain que vous ayez participé, car votre comportement n’est pas conforme à ce que nos maîtres attendaient des ‘Hassidim, comme ils l’expliquèrent eux-mêmes, depuis l’Admour Hazaken et jusqu’à mon beau-père, le Rabbi, dont nous célébrons la Hilloula.

S’agissant du contenu de votre lettre, vous faites allusion aux fiançailles(2). Or, il me semble vous avoir déjà signifié ma surprise devant votre hâte, dont la raison essentielle est l’âge de votre fille. Vous m’écrivez, en outre, que : “ elle est une excellente enseignante et, pour obtenir le diplôme qui convient, elle doit poursuivre ses études pendant quelques temps ”. Autre point, qui est essentiel, vous considérez qu’elle doit se fiancer maintenant et se marier dans deux ans ou un an et demi. Or, il n’y a nullement lieu de procéder de la sorte, car nos générations ne sont pas du tout comparables aux jours d’autant(3). Il n’y a donc pas lieu de perturber une jeune fille de son âge en lui parlant de fiançailles, suivis d’un mariage qui sera célébré plus tard. Bien entendu, il n’y a pas lieu d’envisager un mariage qui aura lieu dans quelques mois. Il semble que vous-même le sentiez bien. En conséquence, laissez-la donc se consacrer à ses études et à sa mission sacrée, celle de l’éducation basée sur les valeurs sacrées. Que D.ieu raffermisse sa réussite, en tout ce qui la concerne. Dans un an, ou même un peu plus, vous vous intéresserez à ces fiançailles. Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles,

Pour le Rabbi Chlita,
le secrétaire,

N. B. : Conformément à votre demande, je vous adresse la présente en passant outre à la file d’attente.

Notes

(1) Du précédent Rabbi, le 10 Chevat.
(2) De la fille du destinataire de cette lettre
(3) C’est, en effet, de cette façon que se passaient les mariages, à l’époque du Talmud.