Lettre n° 7218
Par la grâce de D.ieu,
9 Adar 5720,
Brooklyn, New York,
Au comité pour le quartier ‘Habad de la ville sainte
de Jérusalem, puisse-t-elle être restaurée et rebâtie,
très bientôt et de nos jours, par notre juste Machia’h,
que D.ieu vous accorde longue vie,
Je vous salue largement et vous bénis,
J’ai appris, avec plaisir et joie, la pose prochaine de la première pierre du quartier ‘Habad qui sera construit dans la ville sainte de Jérusalem, puisse-t-elle être restaurée et rebâtie. Puisse D.ieu faire que celle-ci se déroule en un moment bon et fructueux, que ce quartier soit bâti pour ‘Habad(1). Très prochainement, il sera achevé et entier, en tout ce qui le concerne, en un moment bon et fructueux. Puisse D.ieu, Bâtisseur de Jérusalem, faire en sorte que chaque foyer de ce quartier soit une grande maison, comme le disent nos Sages(2), une maison dans laquelle grandit la Torah, une maison dans laquelle grandit la prière. Celui qui y résidera et s’en servira sera grand(3), car il possédera cette Torah qui commence et finit par un acte de bienfaisance.
Ces maisons seront fondées, construites et dirigées conformément à l’enseignement de la ‘Hassidout ‘Habad, qui est celui du Baal Chem Tov, dont nous célébrons, cette année, le bicentenaire du décès et de la Hilloula. En chacune de ces maisons et en tout ce quartier, s’accompliront les termes du verset : “ Je résiderai parmi eux ”, c’est-à-dire au sein de chacun. Comme l’explique l’Admour Hazaken(4), D.ieu réside et s’investit en chacun, afin de le vivifier et de le préserver, avec tous les siens.
Puisse D.ieu faire, selon l’enseignement de nos maîtres et chefs, que le quartier ‘Habad soit un endroit à partir duquel les sources(5) se répandront alentour et même à l’extérieur, en avançant, en se répandant, en allant de l’avant et en illuminant, jusqu’à ce que s’accomplisse la promesse selon laquelle Jérusalem se répandra(6) sur l’ensemble d’Erets Israël et Erets Israël sur l’ensemble du monde. Avec ma bénédiction de réussite en tout cela et en saluant les participants, auxquels D.ieu accordera longue vie, à cette pose de la première pierre du quartier ‘Habad.
N. B. : Vous me demandez comment se déroule une pose de la première pierre. Il s’agit du début de la construction et divers textes de notre Torah, Torah de vie, y font allusion. Bien plus, elle est l’occasion d’actions de grâce et de louanges(7) à D.ieu, Qui est bon et exerce en permanence Sa bonté envers Israël. Selon les termes du Zohar, tome 3, à la page 50a : “ Quand on s’apprête à construire, on doit dire, de sa bouche, qu’on le fait pour le service du Saint béni soit-Il. C’est ainsi que l’on obtient l’aide de D.ieu, Qui accorde la sainteté et la paix ”. Nos Sages précisent que : “ tu suivras Ses voies(8), tout comme…(9) ” et : “ le Saint béni soit-Il consulta la Torah pour créer le monde ”. Il fit donc, en premier lieu, la pierre(10) de soutènement, sur lequel ce monde repose(11). Il est bien clair qu’avant de poser cette première pierre, il faudra donc prononcer des paroles de Torah et, comme on l’a dit, celles-ci traiteront sur l’idée de la maison, de la résidence. On en trouvera une large part dans les commentaires que donnent la ‘Hassidout ‘Habad à propos du verset(12) : “ Psaume, cantique d’inauguration de la maison ”.
Comme le précisent nos Sages, la pose de la première pierre rappelle aussi que le monde se maintient uniquement par le souffle de la bouche des enfants se consacrant à l’étude de la Torah. Il serait donc bon de faire intervenir des enfants qui étudient la Torah, selon les lois de l’étude de la Torah, par l’Admour Hazaken, chapitre 1, au paragraphe 3. De même, le verset(13) précise : “ Ainsi parle l’Eternel D.ieu, Je place, en Sion, une pierre de fondation, une pierre sûre, une pierre d’angle précieuse et solidement fixée ”, même s’il reste possible, après cela, de lui ajouter du ciment, ce qui ne peut être fait que par l’intervention de l’homme. Cette réalité est conforme à la dimension spirituelle, selon laquelle le début et le fondement de toute construction est la force et l’impulsion qui émanent de D.ieu.
J’ajoute qu’une rumeur m’est parvenue, selon laquelle certains, lors de la pose de la première pierre, rédigent un manuscrit. Quelques uns vont même jusqu’à l’écrire dans l’alphabet assyrien(14). Puis, ce parchemin est placé sur ou sous cette première pierre. Or, il est une réponse bien connue du Rambam(15) soulignant la sainteté de cet alphabet assyrien(16). Et, en tout état de cause, quelle que soit l’écriture que l’on adopte, il faut s’efforcer au plus haut point, en particulier dans notre génération, de ne pas introduire de pratiques nouvelles, si on ne leur trouve pas une référence dans notre Torah, Torah de vie. Selon la formulation de nos Sages, “ quiconque fait un ajout, en la matière, réduit la valeur et l’importance des coutumes juives ayant déjà été adoptées, lesquelles sont partie intégrante de la Torah ”.
Notes
(1) Le Rabbi note, en bas de page : “ Michlé 24, 3-4 ”.
(2) Le Rabbi note, en bas de page : “ Traité Meguila 27a. Commentateurs du Tana’h, à la fin de Mela’him ”.
(3) Le Rabbi note, en bas de page : “ Devarim 4, 1. Fin du premier chapitre du traité Sotta ”.
(4) Le Rabbi note, en bas de page : “ Chapitre 41 du Tanya ”.
(5) De la ‘Hassidout.
(6) Le Rabbi note, en bas de page : “ Likouteï Torah, Parchat Masseï. Voir le Yalkout Chimeoni, Ichaya, au paragraphe 503 ”.
(7) Le Rabbi note, en bas de page : “ Ezra 3, 11 ”.
(8) Le Rabbi note, en bas de page : “ Rambam, lois des opinions, au chapitre 1. Zohar, tome 2, à la page 161a ”.
(9) “ Il est miséricordieux, sois-le également ”.
(10) Le Rabbi note, en bas de page : “ Zohar, tome 1, à la page 231a ”.
(11) Et, qui se trouvait dans le Saint des Saints.
(12) Tehilim 30, 1.
(13) Le Rabbi note, en bas de page : “ Ichaya 28, 16 ”.
(14) Celui du Séfer Torah.
(15) Le Rabbi note, en bas de page : “ Imprimée dans le Yad Ha ‘Hazaka, édition Shulsinger, fin du tome 1, au chapitre 57 ”. On verra aussi, à ce propos, la lettre n°7116.
(16) Qui ne peut donc pas être placé là où il sera recouvert de terre.
9 Adar 5720,
Brooklyn, New York,
Au comité pour le quartier ‘Habad de la ville sainte
de Jérusalem, puisse-t-elle être restaurée et rebâtie,
très bientôt et de nos jours, par notre juste Machia’h,
que D.ieu vous accorde longue vie,
Je vous salue largement et vous bénis,
J’ai appris, avec plaisir et joie, la pose prochaine de la première pierre du quartier ‘Habad qui sera construit dans la ville sainte de Jérusalem, puisse-t-elle être restaurée et rebâtie. Puisse D.ieu faire que celle-ci se déroule en un moment bon et fructueux, que ce quartier soit bâti pour ‘Habad(1). Très prochainement, il sera achevé et entier, en tout ce qui le concerne, en un moment bon et fructueux. Puisse D.ieu, Bâtisseur de Jérusalem, faire en sorte que chaque foyer de ce quartier soit une grande maison, comme le disent nos Sages(2), une maison dans laquelle grandit la Torah, une maison dans laquelle grandit la prière. Celui qui y résidera et s’en servira sera grand(3), car il possédera cette Torah qui commence et finit par un acte de bienfaisance.
Ces maisons seront fondées, construites et dirigées conformément à l’enseignement de la ‘Hassidout ‘Habad, qui est celui du Baal Chem Tov, dont nous célébrons, cette année, le bicentenaire du décès et de la Hilloula. En chacune de ces maisons et en tout ce quartier, s’accompliront les termes du verset : “ Je résiderai parmi eux ”, c’est-à-dire au sein de chacun. Comme l’explique l’Admour Hazaken(4), D.ieu réside et s’investit en chacun, afin de le vivifier et de le préserver, avec tous les siens.
Puisse D.ieu faire, selon l’enseignement de nos maîtres et chefs, que le quartier ‘Habad soit un endroit à partir duquel les sources(5) se répandront alentour et même à l’extérieur, en avançant, en se répandant, en allant de l’avant et en illuminant, jusqu’à ce que s’accomplisse la promesse selon laquelle Jérusalem se répandra(6) sur l’ensemble d’Erets Israël et Erets Israël sur l’ensemble du monde. Avec ma bénédiction de réussite en tout cela et en saluant les participants, auxquels D.ieu accordera longue vie, à cette pose de la première pierre du quartier ‘Habad.
N. B. : Vous me demandez comment se déroule une pose de la première pierre. Il s’agit du début de la construction et divers textes de notre Torah, Torah de vie, y font allusion. Bien plus, elle est l’occasion d’actions de grâce et de louanges(7) à D.ieu, Qui est bon et exerce en permanence Sa bonté envers Israël. Selon les termes du Zohar, tome 3, à la page 50a : “ Quand on s’apprête à construire, on doit dire, de sa bouche, qu’on le fait pour le service du Saint béni soit-Il. C’est ainsi que l’on obtient l’aide de D.ieu, Qui accorde la sainteté et la paix ”. Nos Sages précisent que : “ tu suivras Ses voies(8), tout comme…(9) ” et : “ le Saint béni soit-Il consulta la Torah pour créer le monde ”. Il fit donc, en premier lieu, la pierre(10) de soutènement, sur lequel ce monde repose(11). Il est bien clair qu’avant de poser cette première pierre, il faudra donc prononcer des paroles de Torah et, comme on l’a dit, celles-ci traiteront sur l’idée de la maison, de la résidence. On en trouvera une large part dans les commentaires que donnent la ‘Hassidout ‘Habad à propos du verset(12) : “ Psaume, cantique d’inauguration de la maison ”.
Comme le précisent nos Sages, la pose de la première pierre rappelle aussi que le monde se maintient uniquement par le souffle de la bouche des enfants se consacrant à l’étude de la Torah. Il serait donc bon de faire intervenir des enfants qui étudient la Torah, selon les lois de l’étude de la Torah, par l’Admour Hazaken, chapitre 1, au paragraphe 3. De même, le verset(13) précise : “ Ainsi parle l’Eternel D.ieu, Je place, en Sion, une pierre de fondation, une pierre sûre, une pierre d’angle précieuse et solidement fixée ”, même s’il reste possible, après cela, de lui ajouter du ciment, ce qui ne peut être fait que par l’intervention de l’homme. Cette réalité est conforme à la dimension spirituelle, selon laquelle le début et le fondement de toute construction est la force et l’impulsion qui émanent de D.ieu.
J’ajoute qu’une rumeur m’est parvenue, selon laquelle certains, lors de la pose de la première pierre, rédigent un manuscrit. Quelques uns vont même jusqu’à l’écrire dans l’alphabet assyrien(14). Puis, ce parchemin est placé sur ou sous cette première pierre. Or, il est une réponse bien connue du Rambam(15) soulignant la sainteté de cet alphabet assyrien(16). Et, en tout état de cause, quelle que soit l’écriture que l’on adopte, il faut s’efforcer au plus haut point, en particulier dans notre génération, de ne pas introduire de pratiques nouvelles, si on ne leur trouve pas une référence dans notre Torah, Torah de vie. Selon la formulation de nos Sages, “ quiconque fait un ajout, en la matière, réduit la valeur et l’importance des coutumes juives ayant déjà été adoptées, lesquelles sont partie intégrante de la Torah ”.
Notes
(1) Le Rabbi note, en bas de page : “ Michlé 24, 3-4 ”.
(2) Le Rabbi note, en bas de page : “ Traité Meguila 27a. Commentateurs du Tana’h, à la fin de Mela’him ”.
(3) Le Rabbi note, en bas de page : “ Devarim 4, 1. Fin du premier chapitre du traité Sotta ”.
(4) Le Rabbi note, en bas de page : “ Chapitre 41 du Tanya ”.
(5) De la ‘Hassidout.
(6) Le Rabbi note, en bas de page : “ Likouteï Torah, Parchat Masseï. Voir le Yalkout Chimeoni, Ichaya, au paragraphe 503 ”.
(7) Le Rabbi note, en bas de page : “ Ezra 3, 11 ”.
(8) Le Rabbi note, en bas de page : “ Rambam, lois des opinions, au chapitre 1. Zohar, tome 2, à la page 161a ”.
(9) “ Il est miséricordieux, sois-le également ”.
(10) Le Rabbi note, en bas de page : “ Zohar, tome 1, à la page 231a ”.
(11) Et, qui se trouvait dans le Saint des Saints.
(12) Tehilim 30, 1.
(13) Le Rabbi note, en bas de page : “ Ichaya 28, 16 ”.
(14) Celui du Séfer Torah.
(15) Le Rabbi note, en bas de page : “ Imprimée dans le Yad Ha ‘Hazaka, édition Shulsinger, fin du tome 1, au chapitre 57 ”. On verra aussi, à ce propos, la lettre n°7116.
(16) Qui ne peut donc pas être placé là où il sera recouvert de terre.