Lettre n° 7227
Par la grâce de D.ieu,
Chouchan Pourim 5720,
Brooklyn, New York,
A monsieur Its’hak Korn(1),
Je vous salue et vous bénis,
J’ai reçu, en son temps, votre lettre m’annonçant une bonne nouvelle, le fait que la Yechiva de Kiryat Gat(2) entre dans une phase plus concrète. J’ai également reçu votre précédent courrier et vous voudrez bien m’excuser pour le retard de ma réponse, qui est dû à mes nombreuses occupations et aussi, dernièrement, au malheur d’Agadir(3). Les dernières nouvelles, en provenance de cette ville, font état du sauvetage de quelques élèves(4), que D.ieu en soit loué. Néanmoins, une âme juive est, à elle seule, un monde entier et combien plus est-ce le cas quand il s’agit de nombreuses âmes. Puisse D.ieu faire que nos frères, les enfants d’Israël, en tout endroit où ils se trouvent, ne connaissent plus la peine, se servent de leurs forces et de leurs moyens pour le bien, d’une manière sans cesse accrue et toujours plus lumineuse. Pour faire suite à ce vœu, j’ai bon espoir que le moment venu, tout ce qui concerne le bien se multipliera et connaîtra l’avancement également à Kiryat Gat. A n’en pas douter, vous ne manquerez pas de me le faire savoir. D’avance, je vous en remercie chaleureusement.
J’ai pris connaissance, avec un intérêt particulier, de l’ouverture du séminaire pour les enseignants pratiquants. Je suis convaincu, pour reprendre la formulation de la Meguila(5), que ceux-ci auront conscience de leur spécificité et que ce point sera mis en avant. Je souligne cette idée en relation avec une information étrange(6) qui a été diffusée par la presse ici même, selon laquelle on introduirait dans le programme des écoles en Terre Sainte, puisse-t-elle être restaurée et rebâtie, une étude comparative des religions du monde, au pluriel. Même si l’on souligne, à cette occasion, la spécificité de la nôtre(7), cette initiative n’en est pas moins surprenante. Pourquoi, en effet, semer le trouble dans les esprits des élèves, en leur parlant des fois chrétienne et musulmane ? Bien plus, selon les termes de cette nouvelle, cette étude figurera également dans le programme des écoles laïques ? Dans une période normale, j’aurais dit que cette nouvelle est sans fondement, mais c’est précisément à propos de notre époque que s’applique, dans toute sa justesse, l’affirmation de nos Sages selon laquelle il ne faut rien écarter.
J’adopterai une conclusion positive en rappelant ce dont vous me faites part, dans la conclusion de votre lettre, vos impressions, concernant le 19 Kislev à Kfar ‘Habad, l’enthousiasme que vous avez ressenti à cette occasion. Puisse D.ieu faire que cet enthousiasme et cette impression se poursuivent, en chacun des participants, tout au long de l’année, et surtout au cours de celle-ci, qui est particulière, puisqu’elle marque le bicentenaire de la Hilloula de notre maître, le Baal Chem Tov, fondateur de la ‘Hassidout, qui avait pour objectif de mettre en éveil l’essence de l’âme de chaque Juif, comme l’indique son saint nom, Israël(8). Nous sommes au lendemain de Pourim, à propos duquel il est dit: “ Pour les Juifs, ce fut lumière, joie, allégresse et honneur ”, au sens le plus simple, puisqu’un verset ne peut pas être départi de son sens simple, mais aussi selon la signification profonde qui est exposée par nos Sages : “ La lumière, c’est la Torah… ”. D.ieu fasse qu’il en soit ainsi pour chacun d’entre nous, au sein de tout Israël. Avec mes respects et ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles,
Notes
(1) Voir, à son propos, la lettre n°7085.
(2) Qui devait être fondée pour les Juifs originaires de Roumanie.
(3) Le tremblement de terre qui fit, dans cette ville, de nombreuses victimes juives. On verra, à ce propos, la lettre n°7217.
(4) De la Yechiva Loubavitch de cette ville.
(5) “ Leur foi est différente de celle des autres peuples ”.
(6) Voir la lettre précédente.
(7) Le Rabbi répète ici le verset de la Meguila précédemment cité.
(8) Qui est celui de chaque Juif.
Chouchan Pourim 5720,
Brooklyn, New York,
A monsieur Its’hak Korn(1),
Je vous salue et vous bénis,
J’ai reçu, en son temps, votre lettre m’annonçant une bonne nouvelle, le fait que la Yechiva de Kiryat Gat(2) entre dans une phase plus concrète. J’ai également reçu votre précédent courrier et vous voudrez bien m’excuser pour le retard de ma réponse, qui est dû à mes nombreuses occupations et aussi, dernièrement, au malheur d’Agadir(3). Les dernières nouvelles, en provenance de cette ville, font état du sauvetage de quelques élèves(4), que D.ieu en soit loué. Néanmoins, une âme juive est, à elle seule, un monde entier et combien plus est-ce le cas quand il s’agit de nombreuses âmes. Puisse D.ieu faire que nos frères, les enfants d’Israël, en tout endroit où ils se trouvent, ne connaissent plus la peine, se servent de leurs forces et de leurs moyens pour le bien, d’une manière sans cesse accrue et toujours plus lumineuse. Pour faire suite à ce vœu, j’ai bon espoir que le moment venu, tout ce qui concerne le bien se multipliera et connaîtra l’avancement également à Kiryat Gat. A n’en pas douter, vous ne manquerez pas de me le faire savoir. D’avance, je vous en remercie chaleureusement.
J’ai pris connaissance, avec un intérêt particulier, de l’ouverture du séminaire pour les enseignants pratiquants. Je suis convaincu, pour reprendre la formulation de la Meguila(5), que ceux-ci auront conscience de leur spécificité et que ce point sera mis en avant. Je souligne cette idée en relation avec une information étrange(6) qui a été diffusée par la presse ici même, selon laquelle on introduirait dans le programme des écoles en Terre Sainte, puisse-t-elle être restaurée et rebâtie, une étude comparative des religions du monde, au pluriel. Même si l’on souligne, à cette occasion, la spécificité de la nôtre(7), cette initiative n’en est pas moins surprenante. Pourquoi, en effet, semer le trouble dans les esprits des élèves, en leur parlant des fois chrétienne et musulmane ? Bien plus, selon les termes de cette nouvelle, cette étude figurera également dans le programme des écoles laïques ? Dans une période normale, j’aurais dit que cette nouvelle est sans fondement, mais c’est précisément à propos de notre époque que s’applique, dans toute sa justesse, l’affirmation de nos Sages selon laquelle il ne faut rien écarter.
J’adopterai une conclusion positive en rappelant ce dont vous me faites part, dans la conclusion de votre lettre, vos impressions, concernant le 19 Kislev à Kfar ‘Habad, l’enthousiasme que vous avez ressenti à cette occasion. Puisse D.ieu faire que cet enthousiasme et cette impression se poursuivent, en chacun des participants, tout au long de l’année, et surtout au cours de celle-ci, qui est particulière, puisqu’elle marque le bicentenaire de la Hilloula de notre maître, le Baal Chem Tov, fondateur de la ‘Hassidout, qui avait pour objectif de mettre en éveil l’essence de l’âme de chaque Juif, comme l’indique son saint nom, Israël(8). Nous sommes au lendemain de Pourim, à propos duquel il est dit: “ Pour les Juifs, ce fut lumière, joie, allégresse et honneur ”, au sens le plus simple, puisqu’un verset ne peut pas être départi de son sens simple, mais aussi selon la signification profonde qui est exposée par nos Sages : “ La lumière, c’est la Torah… ”. D.ieu fasse qu’il en soit ainsi pour chacun d’entre nous, au sein de tout Israël. Avec mes respects et ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles,
Notes
(1) Voir, à son propos, la lettre n°7085.
(2) Qui devait être fondée pour les Juifs originaires de Roumanie.
(3) Le tremblement de terre qui fit, dans cette ville, de nombreuses victimes juives. On verra, à ce propos, la lettre n°7217.
(4) De la Yechiva Loubavitch de cette ville.
(5) “ Leur foi est différente de celle des autres peuples ”.
(6) Voir la lettre précédente.
(7) Le Rabbi répète ici le verset de la Meguila précédemment cité.
(8) Qui est celui de chaque Juif.