Lettre n° 7231

Par la grâce de D.ieu,
18 Adar 5720,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre du 7 Adar. Vous connaissez le dicton de nos maîtres et chefs, selon lequel : “ tout comme il faut connaître ses défauts, on doit également avoir conscience de ses qualités ”. Bien plus, on sait que l’un des stratagèmes du mauvais penchant consiste à suggérer à l’homme un sentiment de découragement ou même encore pire que cela. Vous me dites que vous ne connaissez pas la réussite et, en conséquence, qu’importe ? Or, même si le mauvais penchant est expert en son art, le Saint béni soit-Il lui a conçu un antidote, en particulier la ‘Hassidout ‘Habad, qui expose ses stratagèmes, y compris celui qu’il adopte en l’occurrence. En effet, le mauvais penchant n’a pas d’autre objectif que d’imposer à l’homme une chute par rapport à son niveau. Car, chaque Juif possède une “ seconde âme ” qui est une “ parcelle de Divinité céleste véritable ” et celle-ci Lui est toujours fidèle, y compris lors de la faute. Il est donc certain qu’en un seul instant, vous avez la possibilité de vaincre les ruses du mauvais penchant. Cela est tout particulièrement vrai pour ceux qui ont eu le mérite d’être des élèves de la Yechiva Tom’heï Temimim, fondée par nos maîtres et chefs et qui consacrent leur temps à l’éducation basée sur les valeurs sacrées, rapprochant le cœur des enfants d’Israël de notre Père Qui se trouve dans les cieux.

Mais, bien entendu, il est nécessaire de faire un pas dans cette direction. Il est vrai que “ tous les débuts sont difficiles ” mais, par la suite, peu à peu, tout devient plus facile et s’accomplit la promesse selon laquelle : “ Je le renverrai peu à peu ”. Oubliez donc complètement le raisonnement que vous m’exposez dans votre lettre, car il n’est pas juste. Redoublez d’élan et d’ardeur dans le travail que vous accomplissez, de même que dans votre dévouement et votre abnégation en tant qu’enseignant et éducateur. Vous me donnerez de bonnes nouvelles de tout cela. En un moment propice, on mentionnera votre nom près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera. Chaque jour de semaine, avant la prière du matin, vous prélèverez quelques pièces pour la Tsédaka, sans en faire le vœu. Avec ma bénédiction,

Pour le Rabbi Chlita,
le secrétaire,