Lettre n° 7234

Par la grâce de D.ieu,
22 Adar 5720,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre du 14 Adar, Pourim des villes sans muraille(1). Vous m’y décrivez brièvement ce qu’a été votre vie, votre travail actuel dans l’enseignement et à la direction de la “ jeunesse ouvrière religieuse ”(2). Vous souhaitez être beaucoup plus attaché à la Torah, mais la réalité est malheureusement emplie de pierres, qui constituent autant d’obstacles. Or, les livres de Moussar et, encore plus clairement, ceux de la ‘Hassidout, expliquent que : “ la marque sur le dos du chameau est à la mesure du fardeau ”(3), ce qui veut dire qu’en même temps que les épreuves, sont accordées les forces nécessaires pour les surmonter. Mais, notre génération possède un mérite particulier, comme on peut le vérifier concrètement et, lorsque l’on y prend la décision, avec la détermination qui convient, de suivre le droit chemin de notre sainte Torah, on peut vérifier que les difficultés sont bien moins importantes que ce que l’on imaginait, que les forces permettant de les surmonter sont bien plus grandes que ce que l’on escomptait.

Or, s’il en est ainsi pour chacun, combien plus est-ce le cas pour celui dont le public a besoin, pour quelqu’un qui exerce son influence sur un grand nombre de personnes. Tout ajout qu’il pratique, quel qu’il soit, est alors multiplié de nombreuses fois auprès de ses élèves, recevant son influence. Et, c’est de tout cela qu’il a été dit : “ rien ne résiste à la volonté ”. Bien plus, vous réfléchirez, de la manière qui convient, à la responsabilité et au mérite qui reposent sur votre épaule, en sachant que, si le sauvetage d’une âme juive est considéré comme la préservation du monde entier, combien plus en est-il ainsi pour de nombreuses âmes, en particulier parmi les jeunes. Car, chacun d’entre eux bâtira prochainement un foyer juif et le comportement que l’on y adoptera sera influencé par les études du jeune âge et en conformité avec elles. Nous sommes dans le mois d’Adar, duquel il est dit : “ Pour les Juifs, ce fut lumière, joie allégresse et honneur ”. Nos Sages expliquent : “ La lumière, c’est la Torah ” et puisse donc D.ieu faire que cette Torah et la manière de l’étudier conduisent à l’action, à la lumière “ pour tous les enfants d’Israël, en leur demeure ”(4). Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de tout cela.

Notes

(1) A l’époque de Yochoua. Les autres villes, par exemple Jérusalem, célébrent Pourim le lendemain, 15 Adar.
(2) L’un des mouvements de jeunesse d’Erets Israël.
(3) Le résultat est à la mesure de l’effort.
(4) Comme ce fut le cas lors de la sortie d’Egypte.