Lettre n° 7276
Par la grâce de D.ieu,
27 Nissan 5720,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre d’Issrou ‘Hag(1) de Pessa’h. A n’en pas douter, s’accomplira la promesse de nos Sages selon laquelle “ quand on prodigue le bien à quelqu’un, on le fait pour de longs jours et de bonnes années ”. Dès le début de votre lettre, vous m’annoncez de bonnes nouvelles, d’un bien tangible et vous en ferez donc de même, en ce qui concerne les autres domaines que vous évoquez, dans cette lettre et dans celle qui la précédait. Bien entendu, ce souhait inclut un ajout à la diffusion des sources(2) à l’extérieur et à la réussite que vous connaîtrez, en la matière. Vous m’écrivez qu’une question vous dérange, que, pour l’heure, vous ne lui avez pas apporté de réponse et que vous souffrez du doute. Cette question est la suivante : comment établir qu’il nous est demandé de mettre en pratique les Mitsvot également dans une situation de difficultés, d’efforts et même d’épreuves ? Je suis surpris que vous soyez dans le doute et que vous vous interrogiez à propos de ce qui est si évident. Je préciserai mon propos. Un tel doute est envisageable dans les deux situations suivantes :
A) Lorsque Celui Qui ordonne la Mitsva ne l’a pas fait d’une manière structurée, c’est-à-dire quand Il s’est limité à une formulation globale, sans en préciser les détails. En pareille situation, plusieurs doutes peuvent surgir, en tous les points qui n’ont pas été spécifiés.
B) Lorsque Celui Qui ordonne la Mitsva n’est pas en mesure d’évaluer chaque état possible dans lequel peut se trouver celui qui reçoit la Mitsva. En pareil cas, on ne sait pas si, dans l’état où l’on est, il est effectivement possible de mettre en pratique cette Injonction.
Or, le fondement de notre foi, de même que celui de toutes les autres, est bien le suivant. Celui Qui ordonne la Mitsva possède le bien le plus parfait, ce qui se reflète dans Ses Injonctions, lesquelles sont particulièrement précises. En outre, Il connaît l’avenir. Par la perfection de Sa Sagesse, Il a évalué toutes les situations possibles pouvant survenir, au présent et à l’avenir, proche ou même éloigné, à celui qui reçoit la Mitsva. Il est donc une certitude absolue que les deux conditions ci-dessus ne sont pas remplies. En conséquence, on peut trouver, dans la définition même de la Mitsva, la manière de la mettre en pratique et ce qui est exigé, en ce domaine. A ce propos, aucune limitation n’existe, sauf une : “ On vivra par elles ”(3), comme l’expliquent nos Sages dans différents textes, en particulier le traité Yoma 85b. Il en résulte que seul un danger de mort repousse la pratique de la Torah et rien d’autre. Il en est de même pour toutes les modalités pratiques de ces Mitsvot, par exemple la nécessité de les accomplir de la meilleure façon, ce qui s’étend jusqu’au tiers(4). Tout cela est clairement expliqué dans la Torah de Celui Qui ordonne la Mitsva. Il en résulte qu’aucun doute n’est concevable, en la matière, pas même le vôtre.
Nous venons de vivre la fête de Pessa’h, temps de notre liberté. Puisse donc D.ieu faire que vous vous libéreriez de tout ce qui dresse un obstacle devant votre service de D.ieu dans la joie et l’enthousiasme, de tout ce qui vous trouble. En un moment propice, on mentionnera votre nom près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protègera, afin que vous obteniez la satisfaction de vos besoins. Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de tout cela,
Notes
(1) Le lendemain de la fête.
(2) De la ‘Hassidout.
(3) Par les Mitsvot.
(4) De sa valeur courante, qui doit être ajouté pour une meilleure pratique.
27 Nissan 5720,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre d’Issrou ‘Hag(1) de Pessa’h. A n’en pas douter, s’accomplira la promesse de nos Sages selon laquelle “ quand on prodigue le bien à quelqu’un, on le fait pour de longs jours et de bonnes années ”. Dès le début de votre lettre, vous m’annoncez de bonnes nouvelles, d’un bien tangible et vous en ferez donc de même, en ce qui concerne les autres domaines que vous évoquez, dans cette lettre et dans celle qui la précédait. Bien entendu, ce souhait inclut un ajout à la diffusion des sources(2) à l’extérieur et à la réussite que vous connaîtrez, en la matière. Vous m’écrivez qu’une question vous dérange, que, pour l’heure, vous ne lui avez pas apporté de réponse et que vous souffrez du doute. Cette question est la suivante : comment établir qu’il nous est demandé de mettre en pratique les Mitsvot également dans une situation de difficultés, d’efforts et même d’épreuves ? Je suis surpris que vous soyez dans le doute et que vous vous interrogiez à propos de ce qui est si évident. Je préciserai mon propos. Un tel doute est envisageable dans les deux situations suivantes :
A) Lorsque Celui Qui ordonne la Mitsva ne l’a pas fait d’une manière structurée, c’est-à-dire quand Il s’est limité à une formulation globale, sans en préciser les détails. En pareille situation, plusieurs doutes peuvent surgir, en tous les points qui n’ont pas été spécifiés.
B) Lorsque Celui Qui ordonne la Mitsva n’est pas en mesure d’évaluer chaque état possible dans lequel peut se trouver celui qui reçoit la Mitsva. En pareil cas, on ne sait pas si, dans l’état où l’on est, il est effectivement possible de mettre en pratique cette Injonction.
Or, le fondement de notre foi, de même que celui de toutes les autres, est bien le suivant. Celui Qui ordonne la Mitsva possède le bien le plus parfait, ce qui se reflète dans Ses Injonctions, lesquelles sont particulièrement précises. En outre, Il connaît l’avenir. Par la perfection de Sa Sagesse, Il a évalué toutes les situations possibles pouvant survenir, au présent et à l’avenir, proche ou même éloigné, à celui qui reçoit la Mitsva. Il est donc une certitude absolue que les deux conditions ci-dessus ne sont pas remplies. En conséquence, on peut trouver, dans la définition même de la Mitsva, la manière de la mettre en pratique et ce qui est exigé, en ce domaine. A ce propos, aucune limitation n’existe, sauf une : “ On vivra par elles ”(3), comme l’expliquent nos Sages dans différents textes, en particulier le traité Yoma 85b. Il en résulte que seul un danger de mort repousse la pratique de la Torah et rien d’autre. Il en est de même pour toutes les modalités pratiques de ces Mitsvot, par exemple la nécessité de les accomplir de la meilleure façon, ce qui s’étend jusqu’au tiers(4). Tout cela est clairement expliqué dans la Torah de Celui Qui ordonne la Mitsva. Il en résulte qu’aucun doute n’est concevable, en la matière, pas même le vôtre.
Nous venons de vivre la fête de Pessa’h, temps de notre liberté. Puisse donc D.ieu faire que vous vous libéreriez de tout ce qui dresse un obstacle devant votre service de D.ieu dans la joie et l’enthousiasme, de tout ce qui vous trouble. En un moment propice, on mentionnera votre nom près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protègera, afin que vous obteniez la satisfaction de vos besoins. Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de tout cela,
Notes
(1) Le lendemain de la fête.
(2) De la ‘Hassidout.
(3) Par les Mitsvot.
(4) De sa valeur courante, qui doit être ajouté pour une meilleure pratique.