Lettre n° 728

Par la grâce de D.ieu,
Veille du Chabbat 13 Elloul 5710,
Brooklyn, New York(1),

Différents textes(2), parmi les causeries de mon beau-père, le Rabbi, expliquent le sens du 18 Elloul. C’est la date de la naissance du Baal Chem Tov, dans l’année Na’hat, le plaisir et ‘Hatan, le fiancé(3), la date à laquelle se révéla à lui sont saint maître, A’hya de Shilo, en 5484(4), la date à laquelle il se révéla lui-même(5), en 5494(6), la date de la naissance de l’Admour Hazaken, en 5505(7), et le jour d’introduction du service de D.ieu de la nouvelle année(8).

Mon beau-père, le Rabbi, définit le troisième jour des Seli’hot(9) comme "une date particulière, à laquelle l’Admour Hazaken disait(10), en privé, un discours ‘hassidique devant l’élu de ses fils, l’Admour Haémtsahi. Dès que le Tséma’h Tsédek eut dix ans, il était également présent quand ce discours était récité. Il demanda que nul ne le sache.

Puis, le Tséma’h Tsédek disait, au troisième jour des Seli’hot, un discours ‘hassidique devant le Rabbi Maharach et il lui demanda également que personne n’en ait connaissance. Le Rabbi Maharach disait, au troisième jour des Seli’hot, un discours ‘hassidique devant le Rabbi (Rachab). Puis, le troisième jour des Seli’hot 5655(11), le Rabbi (Rachab) prononça devant moi(12) ce discours(13). Il me demanda de le garder secret jusqu'à ce qu’il m’ordonne de le révéler.

* * *

Le service de D.ieu, à partir du 18 Elloul, a été expliqué par mon beau-père, le Rabbi(14) : "C’est en Elloul que se dévoile le fait que "Je suis à mon Bien Aimé et mon Bien Aimé est à moi". La préparation, pour recevoir cette révélation, est à la mesure de ce qu’elle est intrinsèquement. Durant les douze jours qui séparent le 18 Elloul de Roch Hachana, il faut accéder à la Techouva et avoir le cœur brisé.

Durant la première nuit de Roch Hachana, se révèle profondément le fait que "Je suis à mon Bien Aimé", grâce à l’abnégation et à la soumission qui résultent de la préparation ayant été faite. Ces douze jours permettent d’établir le bilan des douze mois de l’année, un jour par mois. Le 18 Elloul correspond donc au bilan du mois de Tichri passé et la veille de Roch Hachana, à celui d’Elloul, dernier préalable au service de D.ieu de Roch Hachana, afin d’être inscrit et scellé pour une bonne année, dans l’étude de la Torah, la pratique des Mitsvot et la prière fervente, une année matériellement bonne et douce."

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Pendant de nombreuses années, la signification du 18 Elloul et du troisième jour des Seli’hot(15) est restée cachée. Il est désormais permis de la révéler. Mon beau-père, le Rabbi, l’a diffusée dans le monde entier. Certes, on peut se demander si notre génération mérite une telle révélation. De fait, c’est bien au contraire, les voiles inhérents à cette période du talon du Machia’h, particulièrement opaques, qui permettent d’obtenir les trésors les plus cachés, que nul n’a été autorisé à regarder jusqu'à maintenant(16).

A l’heure actuelle, en particulier, après le décès(17), chacun et chacune d’entre nous doit se renforcer et s’attacher à l’arbre de vie, c'est-à-dire à notre chef, à mon beau-père, le Rabbi, avec encore plus de détermination et de force.

Grâce à ses trésors et à ceux de ses ancêtres, qu’il a ouvert pour nous(18), il est possible de faire disparaître tous les voiles. Et c’est ainsi que l’on se prépare à être inscrit et scellé pour une bonne année.

Mena’hem Schneerson,

Notes

(1) Cette lettre fut écrite par le Rabbi en introduction au fascicule édité à l’occasion du 18 Elloul. Elle est imprimée dans le Séfer Hamaamarim 5710, page 270.
(2) Le Rabbi note, en bas de page : "Voir la causerie du 18 Elloul 5710, dans le Séfer Hasi’hot, celle de 5701, dans le fascicule n°22, celle de 5703, dans le fascicule n°45, celle de 5705, dans le fascicule n°25 et d’autres encore".
(3) Ces deux mots ont, l’un et l’autre, pour valeur numérique, 458. Ils désignent l’année 5458, soit 1698.
(4) 1724, alors qu’il avait vingt six ans, valeur numérique du Nom de D.ieu.
(5) Le Rabbi note en bas de page : "Ceci est longuement expliqué dans la causerie du 20 Kislev 5693, imprimée dans le second recueil. Ce texte dit aussi, au nom de Rabbi Na’houm, que ces trois dates correspondent à la naissance du Baal Chem Tov, physiquement, moralement et spirituellement".
(6) 1734, alors qu’il avait trente six ans.
(7) 1745. C’est en outre la valeur numérique de Kehot, nom de la maison d’édition dont le Rabbi est le directeur exécutif.
(8) Le Rabbi note, en bas de page : "Voir la causerie de Pessa’h 5703, au paragraphe 63, dans le fascicule n°23."
(9) Le Rabbi note, en bas de page : "Voir la description de l’emprisonnement (de l’Admour Hazaken), troisième jour de Seli’hot 5655, raconté en 5705".
(10) Le Rabbi note, en bas de page : "Telle est la formule qui figure dans le manuscrit. Une erreur de retranscription a été faite lors de son impression".
(11) 1895.
(12) Devant le précédent Rabbi.
(13) Le Rabbi note, en bas de page : "Il s’agit du discours ‘hassidique prononcé au troisième jour des Seli’hot 5705, qui est intitulé : Cantique des degrés, des profondeurs".
(14) Le Rabbi note, en bas de page : "Dans la causerie du 18 Elloul 5703, à partir de la page 42. Cette explication, légèrement abrégée, est reproduite ici."
(15) Telle qu’elle vient d’être donnée.
(16) L’obscurité étant beaucoup plus forte, il est nécessaire de révéler une lumière beaucoup plus intense pour pouvoir la chasser. C’est la raison pour laquelle des pratiques qui étaient auparavant cachées et dont seuls avaient connaissance le Rabbi de chaque génération et celui qui était appelé à le devenir sont désormais révélées à tous.
(17) Alors qu’il se trouve dans ce monde encore plus que de son vivant, qu’il est donc plus aisé de s’attacher à lui.
(18) En en permettant la révélation.