Lettre n° 7284
Par la grâce de D.ieu,
5 Iyar 5720,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Après une longue interruption, j’ai bien reçu votre lettre du premier jour de Roch ‘Hodech Iyar. En un moment propice, je mentionnerai tous ceux que vous citez près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera. Vous comprendrez mon effroi, s’ajoutant à ma surprise et à mon immense étonnement en considérant la conclusion de votre courrier, dans laquelle vous me dites que vous avez démissionné(1), mais que vous poursuivez, néanmoins, votre enseignement à trois jeunes gens et à une quatrième personne, plus âgée. Il est incroyable que vous vous serviez de toutes vos capacités de cette façon, alors que le service de D.ieu doit être à la mesure de ce qu’il peut être. En effet, disent nos Sages, “ le Saint béni soit-Il ne fit rien d’inutile dans Son monde ”. Il est donc bien clair que, si vous ne faites pas un plein usage des forces dont vous disposez, vous remettez en cause la création et son organisation dans son ensemble. Combien plus en est-il ainsi si l’on admet la définition que donne le Baal Chem Tov de la divine Providence, selon laquelle chaque aspect spécifique contribue au Dessein global. De ce fait, si cet aspect n’est pas à la mesure de ce qu’il doit être, ce qu’à D.ieu ne plaise, c’est bien l’ensemble des forces qui sont remises en cause.
Il est difficile d’en dire plus, tant cela est effrayant, surtout pour quelqu’un qui, pendant un certain temps, a exercé son influence sur les autres dans le but de les conduire à l’étude et à la pratique de la ‘Hassidout, dont le fondement est la joie et l’enthousiasme, sentiments qui génèrent le plus grand empressement. Au lieu de cela, vous exercez votre “ générosité ” envers vous-même et envers les autres, ce qui vous conduit à délivrer votre enseignement à… trois jeunes gens et une quatrième personne plus âgée. Bien entendu, vous m’écrirez que vous pouvez vous justifier par le fait qu’un tel n’a pas eu un bon comportement, mais cela ne vous dispense en rien de mettre en pratique la Torah et les Mitsvot, même si cet homme ne fait pas ce qu’il faut. De façon générale, les explications que l’on peut donner ne manquent pas, y compris quand la difficulté elle-même subsiste. Puisse donc D.ieu faire qu’à réception de la présente, vous poursuiviez votre action auprès de votre entourage et, avant tout, au sein de la Yechiva, ainsi qu’il est dit : “ Et, tu te répandras(2) ”, au sens littéral et selon l’explication qui peut être donnée de cette expression, sans mettre en avant des prétextes. Tout d’abord, le Précepte : “ Et, tu te répandras ” s’applique, chaque jour, d’une manière accrue. En outre, il permet de compléter ce qui a manqué au passé, comme l’explique Iguéret Ha Techouva, à la fin du chapitre 9 : “ Si l’on avait l’habitude…(3) ”. Et, rien ne résiste à la volonté, y compris en la matière. Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de tout cela,
Notes
(1) D’une fonction de guide spirituel de la Yechiva.
(2) A l’ouest et à l’est, au nord et au sud.
(3) D’étudier un chapitre, on en étudiera deux.
5 Iyar 5720,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Après une longue interruption, j’ai bien reçu votre lettre du premier jour de Roch ‘Hodech Iyar. En un moment propice, je mentionnerai tous ceux que vous citez près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera. Vous comprendrez mon effroi, s’ajoutant à ma surprise et à mon immense étonnement en considérant la conclusion de votre courrier, dans laquelle vous me dites que vous avez démissionné(1), mais que vous poursuivez, néanmoins, votre enseignement à trois jeunes gens et à une quatrième personne, plus âgée. Il est incroyable que vous vous serviez de toutes vos capacités de cette façon, alors que le service de D.ieu doit être à la mesure de ce qu’il peut être. En effet, disent nos Sages, “ le Saint béni soit-Il ne fit rien d’inutile dans Son monde ”. Il est donc bien clair que, si vous ne faites pas un plein usage des forces dont vous disposez, vous remettez en cause la création et son organisation dans son ensemble. Combien plus en est-il ainsi si l’on admet la définition que donne le Baal Chem Tov de la divine Providence, selon laquelle chaque aspect spécifique contribue au Dessein global. De ce fait, si cet aspect n’est pas à la mesure de ce qu’il doit être, ce qu’à D.ieu ne plaise, c’est bien l’ensemble des forces qui sont remises en cause.
Il est difficile d’en dire plus, tant cela est effrayant, surtout pour quelqu’un qui, pendant un certain temps, a exercé son influence sur les autres dans le but de les conduire à l’étude et à la pratique de la ‘Hassidout, dont le fondement est la joie et l’enthousiasme, sentiments qui génèrent le plus grand empressement. Au lieu de cela, vous exercez votre “ générosité ” envers vous-même et envers les autres, ce qui vous conduit à délivrer votre enseignement à… trois jeunes gens et une quatrième personne plus âgée. Bien entendu, vous m’écrirez que vous pouvez vous justifier par le fait qu’un tel n’a pas eu un bon comportement, mais cela ne vous dispense en rien de mettre en pratique la Torah et les Mitsvot, même si cet homme ne fait pas ce qu’il faut. De façon générale, les explications que l’on peut donner ne manquent pas, y compris quand la difficulté elle-même subsiste. Puisse donc D.ieu faire qu’à réception de la présente, vous poursuiviez votre action auprès de votre entourage et, avant tout, au sein de la Yechiva, ainsi qu’il est dit : “ Et, tu te répandras(2) ”, au sens littéral et selon l’explication qui peut être donnée de cette expression, sans mettre en avant des prétextes. Tout d’abord, le Précepte : “ Et, tu te répandras ” s’applique, chaque jour, d’une manière accrue. En outre, il permet de compléter ce qui a manqué au passé, comme l’explique Iguéret Ha Techouva, à la fin du chapitre 9 : “ Si l’on avait l’habitude…(3) ”. Et, rien ne résiste à la volonté, y compris en la matière. Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de tout cela,
Notes
(1) D’une fonction de guide spirituel de la Yechiva.
(2) A l’ouest et à l’est, au nord et au sud.
(3) D’étudier un chapitre, on en étudiera deux.