Lettre n° 735

Par la grâce de D.ieu,
16 Elloul 5710,

A madame ....,

Je vous bénis et vous salue,

J’ai bien reçu votre lettre du 27 Mena’hem Av, dans laquelle vous me faites part de votre situation et vous vous plaignez que celle-ci n’est pas bonne, que vous n’êtes pas suffisamment pieuse.

La ‘Hassidout explique le sens du mois d’Elloul et un discours de mon beau-père, le Rabbi, précise, en outre, que D.ieu est alors comme un Roi qui se rendrait dans le champ, là où tous peuvent aller à sa rencontre. Il y accueille chacun avec bienveillance et en souriant, quelle que soit la situation de l’homme ou de la femme qui va vers Lui.

Il en résulte qu’Elloul, le dernier mois de l’année, est consacré au bilan de l’année qui vient de s’écouler. Et, lorsqu’un homme réfléchit à ce qu’a été son comportement durant cette période, il ne doit pas s’effrayer.

On lui dira : "Sache donc que, même si tu te trouves dans le champ, bien que l’on ne puisse encore établir si tu es digne de pénétrer dans un endroit où résident des personnalités importantes, le Roi, Roi des rois, le Saint béni soit-Il ne s’en trouve pas moins dans le champ pour t’y rencontrer. Là, tu peux t’adresser directement à Lui, Lui formuler ta requête. Il t’accueillera avec bienveillance, en souriant. Tu ne dois donc pas t’effrayer.

Certes, tu as établi le bilan de tes pensées, de tes paroles et de tes actions. Et, celui-ci n’est pas bon. Mais, tu t’adresses au Père qui est empli de miséricorde. Il suffit donc que tu prennes une bonne résolution pour accomplir, désormais, ce que D.ieu attend de toi. Il est alors certain que tu seras inscrit et scellé pour une bonne et douce année, physiquement et moralement."

Bien plus, vous devez avoir conscience d’être une mère, qui a conduit des enfants sur le droit chemin, celui de la Torah et de la ‘Hassidout, ce qui est l’un des mérites les plus considérables qu’une femme puisse acquérir. Ceci vous aidera à vous libérer d’une situation qui n’est pas ce qu’elle devrait être, vous conduira sur le droit chemin pour obtenir le bien matériel et spirituel.

Nous devons tous savoir que nous avons eu et avons encore maintenant le mérite d’avoir un grand Rabbi, mon beau-père, qui a demandé, supplié, et le fait encore maintenant, que les Juifs, en général et ceux qui sont liés à lui, en particulier, reçoivent bénédiction et réussite.

Le Rabbi savait et sait encore maintenant ce que sont les faiblesses de chaque homme et de chaque femme appartenant à la communauté des ‘Hassidim. Malgré cela, il a prié pour eux et le fait encore, afin que tous leurs besoins soient satisfaits, enfants, santé et prospérité matérielle, pour que D.ieu pardonne toutes leurs fautes, en tenant compte de la situation qui est la leur et des épreuves auxquelles ils sont confrontés, à l’instigation de leur mauvais penchant.

Nous devons donc tous prendre la ferme décision qu’à partir de maintenant, nous serons meilleurs. C’est ainsi que nous obtiendrons bénédiction et réussite, afin que nous méritions tous, c'est-à-dire vous également, avec les membres de votre famille, une bonne et douce année. Les souhaits du cœur de chacun seront exaucés de la meilleure façon, afin que l’on soit pieux et qu’en conséquence, tout aille bien, matériellement et spirituellement.

Je mentionnerai, en un moment propice, auprès du tombeau de mon beau-père, le Rabbi, les noms qui figurent dans votre lettre, pour qu’ils soient bénis, inscrits et scellés pour une bonne année.

Je vous souhaite, ainsi qu’à tous les vôtres, une bonne et douce année. Vous pourrez sûrement me donner de bonnes nouvelles de vous-même et de tous les vôtres.

Mena’hem Schneerson,