Lettre n° 738

Par la grâce de D.ieu,
17 Elloul 5710,

Au Rav, ‘Hassid qui craint D.ieu, ...,

Je vous salue et vous bénis,

J’ai reçu votre lettre envoyée il y a quelques temps et je viens de recevoir celle du 2 Elloul. Selon votre désir, je lirai votre demande de bénédiction près du tombeau de mon beau-père, le Rabbi. Le Juste qui quitte ce monde s’y trouve plus que de son vivant et, à n’en pas douter, il accordera sa bénédiction. Et, D.ieu exaucera ses bénédictions, matérielles et spirituelles à la fois.

Votre épouse est sans doute examinée, de temps à autre, par un médecin spécialiste. Il ne faut pas s’affecter du fait que cette situation se prolonge, en particulier pendant l’année du décès. Car, d’une part, toutes les barrières sont supprimées, comme l’explique Igueret Hakodech, au chapitre 27 et dans son commentaire. Par ailleurs, la partie révélée de la Torah elle-même établit que pendant ces douze mois(1), celui qui s’est retiré conserve une relation avec ce monde.

C’est pour cela qu’il est nécessaire de forger un réceptacle conforme aux lois naturelles(2). Alors, les bénédictions, matérielles et spirituelles, que l’on recevra connaîtront une réussite au delà de ce que l’on peut imaginer. Mais, pour cela, le canal, permettant un attachement(3) particulièrement fort, doit être ouvert. Et les modalités de cet attachement ont déjà été expliquées dans les fascicules édités ces derniers mois.

Vous trouverez ci-joint le fascicule édité à l’occasion du 18 Elloul et la lettre qui lui est jointe.

Il est vraisemblablement inutile de vous rappeler la nécessité de fixer un temps pour étudier l’enseignement de mon beau-père, de lire le Psaume 71(4) et de contribuer à la Tsédaka pour un montant qui ne dépassera pas vos moyens. En effet, seul importe le geste et non la quantité.

Vous donnerez cette Tsédaka chaque jour, sans en faire le voeu, sauf, bien sûr, le Chabbat et les fêtes. Elle sera consacrée aux institutions de mon beau-père, le Rabbi. Vous cumulerez ainsi les trois domaines que sont la Torah, la prière(5) et les bonnes actions.

J’ai bon espoir que vous pourrez me donner de bonnes nouvelles de vous-même, de votre épouse, de vos filles et de vos fils.

Je conclus en vous souhaitant d’être inscrit et scellé pour une bonne année, et dans l’attente de bonnes nouvelles,

Mena’hem Schneerson,

Notes

(1) Du deuil.
(2) En consultant un médecin.
(3) Au Rabbi.
(4) Voir, à ce propos, la lettre n°644.
(5) Le Psaume.