Lettre n° 7398
Par la grâce de D.ieu,
Tou Be Av(1) 5720,
Brooklyn, New York,
Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu, se consacre aux
besoins communautaires, aux comportements généreux,
issu d’une illustre famille, le Rav C. Z.(2),
Je vous salue et vous bénis,
Monsieur Hertsfeld vous a sûrement transmis le contenu de notre discussion relativement longue et détaillée(3). Je pensais vous écrire, à ce propos, il y a quelques semaines déjà, mais pour une raison qui est précisée dans ma lettre adressée à monsieur Hertsfeld, dont je vous joins une copie, la rédaction de ce courrier a été remise, d’un jour à l’autre. Puisse D.ieu faire que ce long délai et ces préparatifs pour le commencement nous rendent quittes de tous les retards pour la fondation et l’édification, de sorte qu’à l’avenir la construction du second Kfar ‘Habad, que vous appelez le troisième, sera rapide, “ avec un empressement extraordinaire ”, selon l’expression de l’Admour Hazaken, au chapitre 21 d’Iguéret Ha Kodech. Comme je l’ai écrit à monsieur Hertsfeld, j’ai bon espoir qu’en cette année propice, celle du bicentenaire de la Hilloula de notre maître, le Baal Chem Tov, on pourra d’ores et déjà observer la première étape de la réalisation de ce Kfar. Autre point qui est d’actualité et qui est essentiel, certains candidats à l’installation dans le nouveau Kfar vont prochainement se marier ou choisir un domicile. C’est donc en réalisant au plus vite la première étape de cette construction qu’on les incitera à ne pas rechercher une autre organisation et à ne pas s’installer ailleurs. En effet, il leur serait difficile d’abandonner un endroit pour en adopter un autre.
Me fondant sur l’enseignement, de portée générale, qui est délivré par notre Torah, Torah de vie, selon lequel le Saint béni soit-Il multiplia la Torah et les Mitsvot pour les Juifs, non pas dans le but de les troubler, ou bien pour qu’une pratique se dresse contre une autre, mais, bien au contraire, parce qu’une Mitsva en attire une autre. Comme le dit la Michna, en la matière, j’espère et je suis certain que l’effort pour le second Kfar ne diminuera en rien celui qui est consenti pour le premier, ce qu’à D.ieu ne plaise et qu’à l’opposé, l’aide au premier Kfar ne remettra nullement en cause celui qui sera accordé au nouveau Kfar. Je vous joins une copie de ma lettre adressée au comité du Kfar ‘Habad actuel(4). J’espère qu’en la matière également, on constatera “ un empressement extraordinaire ”, comme le dit l’Admour Hazaken. Un effort consenti ici-bas suscite la bénédiction céleste et, avec l’aide de D.ieu, la réussite sera considérable. Vous-même avez eu le mérite de fonder le premier Kfar ‘Habad et vous avez connu le succès, en la matière. Vous aurez donc également le mérite qu’il en soit de même pour le nouveau Kfar ‘Habad et vous passerez d’une édification à l’autre, en notre Terre Sainte, matériellement et spirituellement, jusqu’à ce que s’accomplisse la promesse de l’édification de la Maison de D.ieu, celle du Temple, le Palais royal, selon l’expression du traité Meguila 27a, par notre juste Machia’h, lors de notre délivrance véritable et complète, avec une double consolation, dans l’allégresse et dans la joie, sans limite. Dans l’attente de bonnes nouvelles concernant tout ce qui vient d’être dit et vos interventions, en la matière, en bonne santé, dans la joie et l’enthousiasme, avec une considérable réussite, je conclus en vous exprimant mon respect et ma bénédiction.
Les personnes du Kfar m’ont rapporté que vous avez pris part au congrès des historiens et que vous y avez fait une communication sur le Baal Chem Tov. Puis, vous en avez fait de même à l’occasion d’une réunion de l’institut du Rav Kook. On m’a également cité le nom de celui qui a parlé à ce même congrès et, selon certains, celui-ci a, lui aussi, parlé du Baal Chem Tov, à sa manière et en reprenant son ancienne formulation (5). Bien entendu, je ne sais pas dans quelle mesure ces rumeurs sont fondées. Si c’est le cas, j’espère que vous avez réagi de la manière qui convient. Tout d’abord, une transmission d’un Rabbi à l’autre, jusqu’à mon beau-père, le Rabbi, établit l’immense érudition du Baal Chem Tov, au sens le plus littéral, dans la partie révélée de la Torah. C’est ce que l’Admour Hazaken entendit de son maître, le Maguid(6). Quiconque raisonne d’une manière juste admettra qu’il en est bien ainsi, même s’il s’agit d’un homme du commun, n’ayant jamais fréquenté un institut scientifique et, bien entendu, ne possédant aucun titre honorifique. Il suffit, pour cela, d’entendre l’appréciation que porte l’Admour Hazaken sur les connaissances de la partie révélée de la Torah qu’il possédait. Cela était pour lui un principe fondamental, un pilier ne pouvant s’effondrer, au même titre qu’une colonne de fer. Il est impensable et inconcevable que l’Admour Hazaken ait accepté l’autorité, surtout d’une façon aussi profonde, de quelqu’un qui n’aurait pas été un érudit de la partie révélée de la Torah, selon ses propres conceptions et ses critères. Celui qui prétend qu’il en est autrement et qui le croit fait la preuve qu’il ne connaît rien du monde de l’auteur du Tanya et du Choul’han Arou’h, bien plus qu’il ne veut pas connaître sa manière de penser, telle qu’il la souligna maintes fois, par écrit et oralement, dans son Choul’han Arou’h et dans ses discours ‘hassidiques imprimés ou manuscrits, ayant été diffusés. Si vous possédez une copie de vos communications, j’espère que vous les enverrez ici. Je vous en remercie d’avance.
Notes
(1) Le 15 Av.
(2) Chnéor Zalman Shazar. Voir, à son sujet, la lettre n°7084.
(3) Voir la lettre précédente.
(4) Peut-être s’agit-il de la lettre n°7393.
(5) Marquant son opposition et le présentant comme ignorant la Torah.
(6) De Mézéritch, disciple et successeur du Baal Chem Tov.
Tou Be Av(1) 5720,
Brooklyn, New York,
Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu, se consacre aux
besoins communautaires, aux comportements généreux,
issu d’une illustre famille, le Rav C. Z.(2),
Je vous salue et vous bénis,
Monsieur Hertsfeld vous a sûrement transmis le contenu de notre discussion relativement longue et détaillée(3). Je pensais vous écrire, à ce propos, il y a quelques semaines déjà, mais pour une raison qui est précisée dans ma lettre adressée à monsieur Hertsfeld, dont je vous joins une copie, la rédaction de ce courrier a été remise, d’un jour à l’autre. Puisse D.ieu faire que ce long délai et ces préparatifs pour le commencement nous rendent quittes de tous les retards pour la fondation et l’édification, de sorte qu’à l’avenir la construction du second Kfar ‘Habad, que vous appelez le troisième, sera rapide, “ avec un empressement extraordinaire ”, selon l’expression de l’Admour Hazaken, au chapitre 21 d’Iguéret Ha Kodech. Comme je l’ai écrit à monsieur Hertsfeld, j’ai bon espoir qu’en cette année propice, celle du bicentenaire de la Hilloula de notre maître, le Baal Chem Tov, on pourra d’ores et déjà observer la première étape de la réalisation de ce Kfar. Autre point qui est d’actualité et qui est essentiel, certains candidats à l’installation dans le nouveau Kfar vont prochainement se marier ou choisir un domicile. C’est donc en réalisant au plus vite la première étape de cette construction qu’on les incitera à ne pas rechercher une autre organisation et à ne pas s’installer ailleurs. En effet, il leur serait difficile d’abandonner un endroit pour en adopter un autre.
Me fondant sur l’enseignement, de portée générale, qui est délivré par notre Torah, Torah de vie, selon lequel le Saint béni soit-Il multiplia la Torah et les Mitsvot pour les Juifs, non pas dans le but de les troubler, ou bien pour qu’une pratique se dresse contre une autre, mais, bien au contraire, parce qu’une Mitsva en attire une autre. Comme le dit la Michna, en la matière, j’espère et je suis certain que l’effort pour le second Kfar ne diminuera en rien celui qui est consenti pour le premier, ce qu’à D.ieu ne plaise et qu’à l’opposé, l’aide au premier Kfar ne remettra nullement en cause celui qui sera accordé au nouveau Kfar. Je vous joins une copie de ma lettre adressée au comité du Kfar ‘Habad actuel(4). J’espère qu’en la matière également, on constatera “ un empressement extraordinaire ”, comme le dit l’Admour Hazaken. Un effort consenti ici-bas suscite la bénédiction céleste et, avec l’aide de D.ieu, la réussite sera considérable. Vous-même avez eu le mérite de fonder le premier Kfar ‘Habad et vous avez connu le succès, en la matière. Vous aurez donc également le mérite qu’il en soit de même pour le nouveau Kfar ‘Habad et vous passerez d’une édification à l’autre, en notre Terre Sainte, matériellement et spirituellement, jusqu’à ce que s’accomplisse la promesse de l’édification de la Maison de D.ieu, celle du Temple, le Palais royal, selon l’expression du traité Meguila 27a, par notre juste Machia’h, lors de notre délivrance véritable et complète, avec une double consolation, dans l’allégresse et dans la joie, sans limite. Dans l’attente de bonnes nouvelles concernant tout ce qui vient d’être dit et vos interventions, en la matière, en bonne santé, dans la joie et l’enthousiasme, avec une considérable réussite, je conclus en vous exprimant mon respect et ma bénédiction.
Les personnes du Kfar m’ont rapporté que vous avez pris part au congrès des historiens et que vous y avez fait une communication sur le Baal Chem Tov. Puis, vous en avez fait de même à l’occasion d’une réunion de l’institut du Rav Kook. On m’a également cité le nom de celui qui a parlé à ce même congrès et, selon certains, celui-ci a, lui aussi, parlé du Baal Chem Tov, à sa manière et en reprenant son ancienne formulation (5). Bien entendu, je ne sais pas dans quelle mesure ces rumeurs sont fondées. Si c’est le cas, j’espère que vous avez réagi de la manière qui convient. Tout d’abord, une transmission d’un Rabbi à l’autre, jusqu’à mon beau-père, le Rabbi, établit l’immense érudition du Baal Chem Tov, au sens le plus littéral, dans la partie révélée de la Torah. C’est ce que l’Admour Hazaken entendit de son maître, le Maguid(6). Quiconque raisonne d’une manière juste admettra qu’il en est bien ainsi, même s’il s’agit d’un homme du commun, n’ayant jamais fréquenté un institut scientifique et, bien entendu, ne possédant aucun titre honorifique. Il suffit, pour cela, d’entendre l’appréciation que porte l’Admour Hazaken sur les connaissances de la partie révélée de la Torah qu’il possédait. Cela était pour lui un principe fondamental, un pilier ne pouvant s’effondrer, au même titre qu’une colonne de fer. Il est impensable et inconcevable que l’Admour Hazaken ait accepté l’autorité, surtout d’une façon aussi profonde, de quelqu’un qui n’aurait pas été un érudit de la partie révélée de la Torah, selon ses propres conceptions et ses critères. Celui qui prétend qu’il en est autrement et qui le croit fait la preuve qu’il ne connaît rien du monde de l’auteur du Tanya et du Choul’han Arou’h, bien plus qu’il ne veut pas connaître sa manière de penser, telle qu’il la souligna maintes fois, par écrit et oralement, dans son Choul’han Arou’h et dans ses discours ‘hassidiques imprimés ou manuscrits, ayant été diffusés. Si vous possédez une copie de vos communications, j’espère que vous les enverrez ici. Je vous en remercie d’avance.
Notes
(1) Le 15 Av.
(2) Chnéor Zalman Shazar. Voir, à son sujet, la lettre n°7084.
(3) Voir la lettre précédente.
(4) Peut-être s’agit-il de la lettre n°7393.
(5) Marquant son opposition et le présentant comme ignorant la Torah.
(6) De Mézéritch, disciple et successeur du Baal Chem Tov.