Lettre n° 7426

Par la grâce de D.ieu,
12 Elloul 5720,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Après une longue interruption, j’ai bien reçu votre lettre du 6 Elloul. Vous faites allusion à ce que l’on sait(1). Le mieux est d’oublier tout cela jusqu’après votre mariage, en un moment bon et fructueux. L’oubli ne signifie pas la lutte contre les pensées qui ne sont pas bonnes, mais, bien au contraire, le fait d’avoir d’autres pensées, si possible portant sur la Torah et la prière. Car, si un peu de lumière repousse beaucoup d’obscurité, combien plus peut le faire beaucoup de lumière. Vous connaîtrez donc par cœur au moins quelques chapitres de Michna et de Tanya. Vous les réviserez, par la pensée ou même par la parole, chaque fois que cela est possible. De même, il serait bon, chaque jour de semaine, avant la prière du matin, de donner quelques pièces à la Tsédaka. Vous garderez également les trois études bien connues qui portent sur le ‘Houmach, les Tehilim et le Tanya.

Vous faites référence à des jeûnes(2). Vous les échangerez donc contre des “ jeûnes de la volonté ”, ce qui veut dire que vous ne satisferez pas votre volonté de consommer un aliment agréable. A la place de cela, vous rechercherez le plaisir et la satisfaction dans la Torah et ses Mitsvot. Bien évidemment, ceci inclut également la nécessité d’influencer les autres. Vous devez vous considérer comme l’émissaire de D.ieu, béni soit-Il. Comme le dit la Michna, à la fin du traité Kiddouchin : “ J’ai été créé pour servir mon Créateur ”. Et, ce service consiste à diffuser notre Torah, Torah de vie, à mettre en pratique les Mitsvot desquelles il est dit : “ On vivra par elles ”. C’est ce que vous ferez en tout endroit où s’exerce votre influence, à différentes reprises et avec des paroles émanant du cœur, afin qu’elles pénètrent dans celui de la personne qui les écoute. Si, pour l’heure, ce n’est pas le cas, cela veut dire que vous n’avez pas parlé avec tout l’enthousiasme nécessaire. En prononçant ces mots, bien au contraire, d’une manière agréable mais avec détermination, vous connaîtrez le succès non seulement envers les autres, mais aussi, largement, envers vous-même. En effet, ces jours sont propices, comme l’explique le Likouteï Torah, de l’Admour Hazaken, à la Parchat Reéh, dans le discours ‘hassidique intitulé : “ Je suis à mon Bien Aimé ”, selon lequel le Roi se trouve dans le champ et réserve à chacun un accueil bienveillant. Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles, ainsi qu’afin d’être inscrit et scellé pour une bonne année,

En réponse à votre question, vous direz Alénou avec la communauté et Le David Ori ensuite(3).

Notes

(1) L’émission séminale en pure perte.
(2) Pour expier cette faute.
(3) Dans une communauté où le Psaume Le David Ori n’est pas ajouté pendant le mois d’Elloul. En effet, on doit systématiquement se joindre à une communauté qui récite la prière Alénou.