Lettre n° 7455
Par la grâce de D.ieu,
26 Tichri 5721,
Brooklyn,
Au grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu
et se consacre aux besoins communautaires,
le Rav Ephraïm Eliézer(1) Ha Cohen(1),
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre de l’issue du saint Chabbat Béréchit. Je préciserai, tout d’abord qu’il n’y a pas lieu de demander pardon, c’est bien évident, puisque votre lettre contient des paroles de la Torah, en particulier de points qui concernent l’action concrète. Vous avez raison de constater, à la fin de votre lettre, que ce point concerne le plus grand nombre, puisque tous peuvent l’observer. S’agissant du contenu de la question ou de la remarque formulée, le comportement auquel vous faites allusion, je n’ai pas constaté, chez ‘Habad, que l’on ne touche pas du tout aux Péot de la tête(2), bien au contraire. On peut en donner différentes raisons, peut-être également celle que vous citez dans votre lettre, la nécessité de ne pas mélanger les lumières appartenant à deux catégories(3) que comptent les treize éléments de réparation de la barbe sacrée(4). En tout état de cause, il est dit clairement que le Ari Zal les coupait et les raccourcissait avec des ciseaux, selon le Chaar Ha Mitsvot et le Taameï Ha Mitsvot, à la Parchat Kedochim.
En fonction de tout cela, on peut appliquer ici l’enseignement suivant de nos Sages, un enseignement tranché, énoncé dans le traité qui vient d’être d’actualité, Soukka 32b : “ Rav A’ha, fils de Rava, s’efforçait de prendre des branches(5) portant deux feuilles d’un côté et la troisième de l’autre(6), car c’est ce qui émanait de la bouche de Rav Kahana(7) ” et vous consulterez ce que dit le commentaire de Rachi, à cette référence. On peut donc penser qu’il doit en être de même, ou bien plus encore, pour ce qui fait l’objet de notre propos, puisqu’il y a, en l’occurrence, non seulement la parole du maître, mais aussi son action importante(8). Avec mes respects et ma bénédiction,
En fonction de tout ce qui vient d’être dit, il est clair que la question qui se pose, et qui est même très forte, porte, bien au contraire, sur ceux qui ne les coupent pas du tout, ce qui va à l’encontre de l’action importante réalisée par le Ari Zal, qui est encore vivant. Vous consulterez également le Darkeï Techouva sur le Yoré Déa, au chapitre 181, sur les lois. Le Darkeï ‘Haïm Ve Chalom, au chapitre 880, demande de ne pas placer les Péot derrière les oreilles. Certes, l’auteur de ce recueil cite le Zohar ‘Hadach et l’on peut s’interroger, à ce sujet car, au sens simple, celui-ci fait allusion aux poils qui poussent derrière les oreilles. Par ailleurs, je viens de recevoir votre lettre et votre carte postale faisant suite à celle à laquelle je fais réponse ici. Je vous en remercie.
Notes
(1) Le Rav E. E. Yalles, Rav de Philadelphie. Voir, à son sujet, les lettres n°7136, 7584 et 7715.
(2) De ne pas les couper.
(3) Celle des Péot et celle de la barbe.
(4) Qui correspondent aux treize Attributs de Miséricorde divine.
(5) De myrte, pour les quatre espèces de Soukkot.
(6) Plutôt que celles ayant trois feuilles qui poussent au même point de la tige.
(7) Il en résulte que l’on doit mettre en pratique l’enseignement du maître, même si celui-ci n’est pas l’avis majoritaire de la Hala’ha.
(8) Puisque le Ari Zal lui-même se coupait les Péot.
26 Tichri 5721,
Brooklyn,
Au grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu
et se consacre aux besoins communautaires,
le Rav Ephraïm Eliézer(1) Ha Cohen(1),
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre de l’issue du saint Chabbat Béréchit. Je préciserai, tout d’abord qu’il n’y a pas lieu de demander pardon, c’est bien évident, puisque votre lettre contient des paroles de la Torah, en particulier de points qui concernent l’action concrète. Vous avez raison de constater, à la fin de votre lettre, que ce point concerne le plus grand nombre, puisque tous peuvent l’observer. S’agissant du contenu de la question ou de la remarque formulée, le comportement auquel vous faites allusion, je n’ai pas constaté, chez ‘Habad, que l’on ne touche pas du tout aux Péot de la tête(2), bien au contraire. On peut en donner différentes raisons, peut-être également celle que vous citez dans votre lettre, la nécessité de ne pas mélanger les lumières appartenant à deux catégories(3) que comptent les treize éléments de réparation de la barbe sacrée(4). En tout état de cause, il est dit clairement que le Ari Zal les coupait et les raccourcissait avec des ciseaux, selon le Chaar Ha Mitsvot et le Taameï Ha Mitsvot, à la Parchat Kedochim.
En fonction de tout cela, on peut appliquer ici l’enseignement suivant de nos Sages, un enseignement tranché, énoncé dans le traité qui vient d’être d’actualité, Soukka 32b : “ Rav A’ha, fils de Rava, s’efforçait de prendre des branches(5) portant deux feuilles d’un côté et la troisième de l’autre(6), car c’est ce qui émanait de la bouche de Rav Kahana(7) ” et vous consulterez ce que dit le commentaire de Rachi, à cette référence. On peut donc penser qu’il doit en être de même, ou bien plus encore, pour ce qui fait l’objet de notre propos, puisqu’il y a, en l’occurrence, non seulement la parole du maître, mais aussi son action importante(8). Avec mes respects et ma bénédiction,
En fonction de tout ce qui vient d’être dit, il est clair que la question qui se pose, et qui est même très forte, porte, bien au contraire, sur ceux qui ne les coupent pas du tout, ce qui va à l’encontre de l’action importante réalisée par le Ari Zal, qui est encore vivant. Vous consulterez également le Darkeï Techouva sur le Yoré Déa, au chapitre 181, sur les lois. Le Darkeï ‘Haïm Ve Chalom, au chapitre 880, demande de ne pas placer les Péot derrière les oreilles. Certes, l’auteur de ce recueil cite le Zohar ‘Hadach et l’on peut s’interroger, à ce sujet car, au sens simple, celui-ci fait allusion aux poils qui poussent derrière les oreilles. Par ailleurs, je viens de recevoir votre lettre et votre carte postale faisant suite à celle à laquelle je fais réponse ici. Je vous en remercie.
Notes
(1) Le Rav E. E. Yalles, Rav de Philadelphie. Voir, à son sujet, les lettres n°7136, 7584 et 7715.
(2) De ne pas les couper.
(3) Celle des Péot et celle de la barbe.
(4) Qui correspondent aux treize Attributs de Miséricorde divine.
(5) De myrte, pour les quatre espèces de Soukkot.
(6) Plutôt que celles ayant trois feuilles qui poussent au même point de la tige.
(7) Il en résulte que l’on doit mettre en pratique l’enseignement du maître, même si celui-ci n’est pas l’avis majoritaire de la Hala’ha.
(8) Puisque le Ari Zal lui-même se coupait les Péot.