Lettre n° 750

Par la grâce de D.ieu,
18 Elloul 5710,

A nos frères et soeurs, fils et filles d’Israël,
en tout endroit où ils se trouvent,
que D.ieu leur accorde longue vie(1),

Je vous salue et vous bénis,

Au seuil de la nouvelle année, qui apportera le bien à tout Israël, chacun d’entre nous se trouve en éveil afin d’établir le bilan de ce que l’on a fait pendant l’année qui vient de s’écouler. On prend alors la décision que la nouvelle année sera meilleure et plus élevée, dans tous les domaines et l’on prie notre Père, Qui se trouve dans les cieux, afin d’être inscrit et scellé, avec tous les siens, pour une bonne et douce année, matériellement et spirituellement.

Nos Sages soulignent qu’en donnant de la Tsédaka, on peut être exaucé, obtenir la santé, l’opulence et le bonheur.

L’homme possède un corps et une âme. Et, tout comme on peut être pauvre par son corps, dans la satisfaction de ses besoins, on peut aussi être pauvre par son âme et ne pas pouvoir satisfaire les besoins de celle-ci.

Il en est de même pour la Tsédaka, qui peut être matérielle ou spirituelle. Dans le Tana Dveï Elyahou Rabba, au chapitre 27, nos Sages, commentant le verset "lorsque tu verras un homme dévêtu, tu le couvriras", disent : "Que veut dire le Prophète? En fait, il souligne que si tu vois quelqu’un qui ne connaît pas les paroles de la Torah, tu devras le faire entrer dans ta maison, lui enseigner le Chema Israël et la prière, l’encourager à la pratique des Mitsvot".

En ces jours de bilan moral, chacun et chacune, homme ou femme, doit donc établir le compte de la Tsédaka qu’il a donnée pour satisfaire des besoins matériels et pour combler les manques spirituels, se demander également s’il l’a fait à la mesure de ses moyens, spirituels et matériels. Car, il est encore temps de rectifier ce qui est imparfait(2).

Celui qui est matériellement pauvre peut et doit donner de la Tsédaka matérielle à un autre pauvre, à la mesure de ses moyens. De même, chaque Juif, y compris celui qui est spirituellement pauvre, doit également venir en aide à celui qui est pauvre, par l’esprit, en exerçant une influence positive sur son entourage, en le rapprochant de la Torah et des Mitsvot.

Ceux qui sont matériellement riches et ceux qui possèdent des trésors spirituels, érudits de la Torah, élèves des Yechivot, doivent dépenser largement leur argent et leurs connaissances, pour sauver, guérir et renforcer l’âme et le corps de leurs frères et soeurs.

Je conclus en exprimant un souhait et une bénédiction(2). Que notre Père miséricordieux, Qui se trouve dans les cieux, inscrive et scelle chacun d’entre nous pour une bonne et douce année, matériellement et spirituellement. Il nous accordera, très bientôt et de nos jours, la délivrance véritable et complète par notre juste Machia’h, Amen.

En vous souhaitant et en me souhaitant une bonne année,
Mena’hem Mendel Ben ‘Hanna Schneerson, gendre de notre chef et maître, le Rabbi de Loubavitch,

Notes

(1) Cette lettre est "collective", selon la définition donnée pour la lettre précédente. Elle en diffère peu, mais la précédente est rédigée en Hébreu et celle-ci en Yiddish. Ce fut le cas, à plusieurs reprises, pour des lettres "collectives".
(2) Cette phrase ne figure pas dans la lettre précédente.