Lettre n° 7512

Par la grâce de D.ieu,
22 Kislev 5712,
Brooklyn,

Je vous bénis et vous salue,

A) Je fais réponse à votre lettre du 19 Kislev, dans laquelle vous me dites que vous avez fait la connaissance de quelqu’un et que vous envisagez de l’épouser. Vous me décrivez les aspects positifs de cette relation, ceux qui vont en sens contraire(1) et vous précisez qu’il semble y avoir une opposition de la part de la famille de ce jeune homme, mais vous ne me dites pas quelle forme elle prend et ce qui l’explique. Vous me demandez mon avis sur les raisons que vous invoquez. Concrètement, on peut vérifier que la relation familiale qui existe entre vous ne présente aucun risque, surtout en ces dernières générations, dès lors que le jeune homme et la jeune fille sont en bonne santé.

B) Vous me dites que, compte tenu de votre âge, vous devrez attendre une année environ(2), ou peut-être même plus, pour vous marier. Il est bien évident que ceci ne correspond pas à mon optique et n’est pas non plus celle de notre Torah, Torah de vie, en général, ni celle de nos frères, les Juifs séfarades, en particulier, puisque vous appartenez, l’un et l’autre, à cette communauté. Autre point, qui est essentiel, il n’est pas du tout judicieux de se connaître, d’être amis, d’avoir l’intention de se marier et, malgré cela, de devoir retarder ce mariage pendant de nombreux mois ou peut-être même plus que cela. Comme je l’ai dit, une telle situation n’est en aucune façon souhaitable et des jeunes qui craignent la Parole de D.ieu ne peuvent faire connaissance et se rapprocher que dans la mesure où ils ont décidé, au préalable, qu’il est temps pour eux de se marier, concrètement. Il est bien clair que les enseignements de notre Torah, Torah de vie, permettent d’obtenir non seulement le bien dans le monde futur, après cent vingt ans, mais aussi celui de chaque Juif, dans ce bas monde, afin d’y avoir une existence heureuse, matériellement et spirituellement.

C) Vous me demandez comment faire en sorte que ce jeune homme aborde tout cela plus sérieusement. D’après ce que vous écrivez, il comprend que vous envisagez positivement cette relation. Or, il continue à vous rencontrer et cela veut sûrement dire qu’il la considère lui-même d’une façon sérieuse, même s’il n’est peut-être pas aussi déterminé que vous. Mais, tous ces points doivent encore être vérifiés auprès d’amis qui vous connaissent tous les deux, par exemple ceux que vous citez dans votre lettre.

D’après la formulation de votre lettre, il est sûrement inutile de vous expliquer longuement la nécessité d’avoir une vie conforme aux enseignements de notre Torah, Torah de vie. J’ajouterai donc uniquement ceci. Quand on est désemparé et que l’on a besoin d’une bénédiction accrue, de la part de D.ieu Qui donne la Torah et ordonne la Mitsva, on doit intensifier sa pratique juive, jusque dans l’existence quotidienne. En tout ce qui concerne le bien et la sainteté, en effet, une situation, aussi bonne qu’elle puisse être, peut toujours être améliorée, dès lors que l’on est attaché au Saint béni soit-Il, Qui est infini. Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles,

Pour le Rabbi Chlita,
le secrétaire,

Notes

(1) Les aspects négatifs, les inconvénients.
(2) Voir, à ce sujet, la lettre n°3536.