Lettre n° 7534

Par la grâce de D.ieu,
7 Tévet 5721,
Brooklyn,

Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu, le Rav Moché(1),

Je vous salue et vous bénis,

J’ai bien reçu votre lettre de la troisième lumière(2). En un moment propice, on mentionnera votre nom près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, conformément à ce que vous m’écrivez.

Conformément à ce qui est expliqué par différents textes, le canal et le réceptacle permettant à celui qui est le propriétaire de ce tombeau de susciter et de mettre en éveil l’immense miséricorde consistent à suivre ses voies et ses comportements. En conséquence, j’ai bon espoir qu’en plus du temps fixé pour l’étude de la ‘Hassidout qu’assurément, vous avez d’ores et déjà, vous effectuez un ajout, de temps à autre, conformément à l’Injonction selon laquelle : “ on connaît l’élévation dans le domaine de la sainteté ”. Tout ceci renforcera l’éveil de cette immense miséricorde et vous me donnerez de bonnes nouvelles de vous-même et des membres de votre famille. En effet, rien ne résiste à la volonté et puisse D.ieu faire que vous influenciez en ce sens votre entourage, vos amis et vos connaissances. Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles,

Pour le Rabbi Chlita,
le secrétaire,

Je fais réponse à vos questions :

A) Quelle est la référence de l’affirmation de nos Sages(3), citée dans les additifs du Torah Or, à la fin de la Parchat Tissa, selon laquelle : “ c’est avec difficulté que l’on a permis de prononcer des paroles de Torah pendant le Chabbat ”(4) ? J’ai déjà indiqué, comme vous l’écrivez vous-même, que cette expression figure à la fin du Séfer Ha Irea, de Rabbénou Yona. Et, l’on sait que plusieurs enseignements de nos Sages, en particulier ceux qui sont cités dans le Yerouchalmi, étaient connus des premiers Décisionnaires, mais n’apparaissent pas dans les ouvrages qui sont parvenus jusqu’à nous. Vous consulterez également le Yerouchalmi, traité Chabbat, chapitre 15, au début du paragraphe 3. C’est la référence qui a été donnée par le Gaon de Ragatchov, dans ses responsa Tsafnat Paanéa’h, tome 2, au chapitre 5. Vous verrez aussi le Zohar, tome 3, à la page 94b. Et, l’on ne peut penser que ceci fasse référence à une étude approfondie des paroles de la Torah, puisque, dans ce contexte, l’accent est mis sur ce qui est prononcé par la bouche.

B) Qu’en est-il de la récitation de la bénédiction d’action de grâce, le Gomel, par les femmes ? Les derniers Décisionnaires traitent longuement de ce sujet, comme vous le mentionnez également dans votre lettre. Vous verrez, en particulier, le Ketsot Ha Choul’han, du Rav Naé, au début du chapitre 65. Par ailleurs, il faut mentionner la coutume, particulièrement surprenante, des Sefardim de Londres, qui consiste à réciter cette bénédiction indépendamment, comme le rapporte le Kéter Chem Tov du Rav Gaguin.

C) Dans la formulation de “ la bénédiction qui est triple dans la Torah (Ba Torah) ”(5), le Beth de Ba Torah permet d’établir que cet aspect triple se trouve dans la Torah elle-même. Vous consulterez le Kéter Chem Tov, à propos des remarques que vous formulez, en la matière.

Notes

(1) Le Rav M. Halberstam, de Jérusalem.
(2) De ‘Hanouka.
(3) Voir, à ce sujet, la lettre n°99.
(4) Car, ce jour devrait être uniquement consacré à la prière.
(5) La bénédiction des Cohanim, qui compte trois versets.