Lettre n° 7586
Par la grâce de D.ieu,
1er Adar 5721,
Brooklyn,
Au Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et se consacre aux
besoins communautaires, le Rav Mena’hem Zéev Ha Lévi(1),
Je vous salue et vous bénis,
J’ai bien reçu votre lettre du 21 Chevat(2). J’espère que vous trouverez les termes qui conviennent pour expliquer l’Injonction de nos Sages selon laquelle : “ dès le début d’Adar, on multiplie sa joie ”. Ce Précepte de la Torah insuffle également la force de le mettre pleinement en pratique. Il suggère des causes de joie, des sentiments du cœur selon lesquels il y a de quoi se réjouir, d’une manière ressentie. Vous faites également allusion aux élèves de la Yechiva qui se trouvaient ici, pour la réunion ‘hassidique du 10 Chevat et qui demandaient comment procurer de la satisfaction et du plaisir.
Je dois avouer que je n’ai pas imaginé que l’on puisse poser une telle question dans un autre pays, en traversant la frontière, alors que tel est bien le contenu de la Torah et des Mitsvot. Bien plus, la ‘Hassidout explique et clarifie le fait que “ il n’est de bon que la Torah ”. Plus précisément, le bien véritable est “ bon pour les cieux et bons pour les créatures ”, un “ bien qui produit des fruits ”. Les trois éléments(3) à la fois sont donc nécessaires. Et, cette idée peut être précisée d’après l’affirmation selon laquelle : “ la dimension profonde de l’Attribut de découverte intellectuelle est celle d’Atik Yomin(4) ”. De la sorte, le plaisir profond devient lui-même une compréhension profonde, grâce à l’enseignement profond de la Torah. En effet, celui-ci permet de percevoir, y compris par l’intellect de son âme animale, et d’autant qu’il s’agit, en l’occurrence, des plus grands secrets de la Torah. Il est dit, en effet, que le plaisir est l’antithèse de la douleur, sa transformation, précisément en cette génération du talon du Machia’h, en particulier pour ce qui concerne l’action concrète. Et, la soumission procure un plaisir véritable, jusqu’à ce que vienne le temps heureux du plaisir infini, qui ne sera mêlé à rien d’autre, “ le Chabbat et repos pour l’éternité ”.
S’agissant, plus spécifiquement, des élèves de Tom’heï Temimim, ceux-ci doivent, avant tout, respecter scrupuleusement les temps d’étude de la Yechiva. Bien évidemment, il faut le faire sans remettre en cause sa santé physique, car “ avoir un corps en bonne santé fait partie des voies de D.ieu ”(5). Par la suite, il reste encore suffisamment de temps libre pour diffuser les sources(6) à l’extérieur, non seulement en l’extérieur qui se trouve au sein de sa propre personnalité, mais aussi à l’extérieur, au sens littéral. Puisse D.ieu faire que vous leur expliquiez tout cela et que vous influenciez en ce sens ceux qui vous ont interrogé, ceux qui le feront et même ceux qui auraient dû le faire, mais en ont été empêchés par “ les plaintes des chefs de famille ”(7). Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles, à la fois de vos réalisations communautaires et de vos préoccupations personnelles, de même qu’en multipliant la joie, comme je l’ai dit,
Notes
(1) Le Rav M. Z. Gringlass, guide spirituel de la Yechiva Tom’heï Temimim Loubavitch de Montréal. Voir, à son sujet, la lettre n°6572.
(2) Qui constatait que le Rabbi, lors de la réunion ‘hassidique du 10 Chevat, était empreint d’une grande amertume et qu’à l’issue de cette réunion, plusieurs élèves de la Yechiva Tom’heï Temimim Loubavitch de Montréal s’étaient adressés au destinataire de cette lettre afin de lui demander ce qu’il y avait lieu de faire pour améliorer la situation.
(3) Le bon pour les cieux, le bon pour les créatures et le bon qui produit des fruits.
(4) La partie profonde de Kéter, la couronne qui surplombe l’enchaînement des mondes, correspondant au plaisir.
(5) Selon les termes du Rambam.
(6) De la ‘Hassidout.
(7) Réfugiés dans l’immobilisme. Voir, à ce sujet, la lettre n°7536.
1er Adar 5721,
Brooklyn,
Au Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et se consacre aux
besoins communautaires, le Rav Mena’hem Zéev Ha Lévi(1),
Je vous salue et vous bénis,
J’ai bien reçu votre lettre du 21 Chevat(2). J’espère que vous trouverez les termes qui conviennent pour expliquer l’Injonction de nos Sages selon laquelle : “ dès le début d’Adar, on multiplie sa joie ”. Ce Précepte de la Torah insuffle également la force de le mettre pleinement en pratique. Il suggère des causes de joie, des sentiments du cœur selon lesquels il y a de quoi se réjouir, d’une manière ressentie. Vous faites également allusion aux élèves de la Yechiva qui se trouvaient ici, pour la réunion ‘hassidique du 10 Chevat et qui demandaient comment procurer de la satisfaction et du plaisir.
Je dois avouer que je n’ai pas imaginé que l’on puisse poser une telle question dans un autre pays, en traversant la frontière, alors que tel est bien le contenu de la Torah et des Mitsvot. Bien plus, la ‘Hassidout explique et clarifie le fait que “ il n’est de bon que la Torah ”. Plus précisément, le bien véritable est “ bon pour les cieux et bons pour les créatures ”, un “ bien qui produit des fruits ”. Les trois éléments(3) à la fois sont donc nécessaires. Et, cette idée peut être précisée d’après l’affirmation selon laquelle : “ la dimension profonde de l’Attribut de découverte intellectuelle est celle d’Atik Yomin(4) ”. De la sorte, le plaisir profond devient lui-même une compréhension profonde, grâce à l’enseignement profond de la Torah. En effet, celui-ci permet de percevoir, y compris par l’intellect de son âme animale, et d’autant qu’il s’agit, en l’occurrence, des plus grands secrets de la Torah. Il est dit, en effet, que le plaisir est l’antithèse de la douleur, sa transformation, précisément en cette génération du talon du Machia’h, en particulier pour ce qui concerne l’action concrète. Et, la soumission procure un plaisir véritable, jusqu’à ce que vienne le temps heureux du plaisir infini, qui ne sera mêlé à rien d’autre, “ le Chabbat et repos pour l’éternité ”.
S’agissant, plus spécifiquement, des élèves de Tom’heï Temimim, ceux-ci doivent, avant tout, respecter scrupuleusement les temps d’étude de la Yechiva. Bien évidemment, il faut le faire sans remettre en cause sa santé physique, car “ avoir un corps en bonne santé fait partie des voies de D.ieu ”(5). Par la suite, il reste encore suffisamment de temps libre pour diffuser les sources(6) à l’extérieur, non seulement en l’extérieur qui se trouve au sein de sa propre personnalité, mais aussi à l’extérieur, au sens littéral. Puisse D.ieu faire que vous leur expliquiez tout cela et que vous influenciez en ce sens ceux qui vous ont interrogé, ceux qui le feront et même ceux qui auraient dû le faire, mais en ont été empêchés par “ les plaintes des chefs de famille ”(7). Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles, à la fois de vos réalisations communautaires et de vos préoccupations personnelles, de même qu’en multipliant la joie, comme je l’ai dit,
Notes
(1) Le Rav M. Z. Gringlass, guide spirituel de la Yechiva Tom’heï Temimim Loubavitch de Montréal. Voir, à son sujet, la lettre n°6572.
(2) Qui constatait que le Rabbi, lors de la réunion ‘hassidique du 10 Chevat, était empreint d’une grande amertume et qu’à l’issue de cette réunion, plusieurs élèves de la Yechiva Tom’heï Temimim Loubavitch de Montréal s’étaient adressés au destinataire de cette lettre afin de lui demander ce qu’il y avait lieu de faire pour améliorer la situation.
(3) Le bon pour les cieux, le bon pour les créatures et le bon qui produit des fruits.
(4) La partie profonde de Kéter, la couronne qui surplombe l’enchaînement des mondes, correspondant au plaisir.
(5) Selon les termes du Rambam.
(6) De la ‘Hassidout.
(7) Réfugiés dans l’immobilisme. Voir, à ce sujet, la lettre n°7536.