Lettre n° 7605

Par la grâce de D.ieu,
21 Adar 5721,
Brooklyn,

Je vous bénis et vous salue(1),

Je ne connais pas l’usage qui a cours dans les différents cercles de Jérusalem, puisse-t-elle être restaurée et rebâtie, quant à la manière de dresser la pierre tombale(2). En revanche, vous savez quelle est la conclusion adoptée par plusieurs des derniers Décisionnaires, affirmant que l’on ne doit pas retarder le moment de dresser cette stèle ni, bien entendu, attendre la fin de l’année(3). Pour passer d’une idée à une autre, tout en restant dans le même contexte, on peut constater à quel point est merveilleux l’enseignement de nos Sages selon lequel, dès le décès d’un Juif, ce sont précisément ses proches qui s’efforcent de proclamer, à cette occasion : “ Que le grand Nom soit loué et sanctifié ”(4), non seulement dans les cieux, là-haut, mais aussi : “ dans le monde qu’Il a créé selon Sa Volonté ”. Il est clair que ces mots sont prononcés à la fois pour le défunt et pour les vivants, auxquels D.ieu accordera de longs jours et de bonne années. Il s’agit à la fois d’un mérite pour l’âme et d’une consolation pour les endeuillés. Et, peut-être même y a-t-il là une réponse et une explication à l’interrogation naturelle : “ Comment cela a-t-il pu se passer ? ”. En effet, le monde et tout ce qui s’y passe sont bien “ selon Sa Volonté ”, selon celle de Son Créateur. Il n’y a donc rien de surprenant à constater que l’intellect humain, profondément limité, ne soit pas en mesure de percevoir la Volonté du Très Haut, car : “ celui qui recherche D.ieu Le trouvera-t-il ? ”.

Je vous adresse ma bénédiction pour ce qui vous concerne personnellement, de même que pour vos accomplissements communautaires. Je fais bien sûr allusion à la diffusion du Judaïsme traditionnel. Vous devez désormais vous y consacrer doublement. Et, une telle obligation est également un mérite. Elle en est un, en outre, pour son âme(5), qui est éternelle. Vous me donnerez de bonnes nouvelles, matérielles et spirituelles. J’ai bien reçu la brochure et je vous remercie d’avoir pensé à me l’adresser.

Notes

(1) Cette lettre est adressée à une femme, venant de perdre son mari.
(2) Voir, à ce sujet, la lettre n°6419.
(3) Du deuil.
(4) Selon le texte du Kaddish.
(5) Celle du défunt.