Lettre n° 7608

Par la grâce de D.ieu,
25 Adar 5721,
Brooklyn, New York,

Au grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu, aux bons
comportements, responsable communautaire aux multiples
accomplissements, homme de qualité, issu d’une illustre
famille, le Rav Its’hak Meïr Ha Cohen(1),

Je vous salue et vous bénis,

J’ai reçu votre lettre du 11 Adar et je vous en remercie. Entre temps, vous avez sûrement reçu mon second télégramme, répondant à la question que vous posiez dans le vôtre. Vous serez sûrement satisfait d’apprendre que l’appel pour l’envoi de mets aux amis et les dons aux pauvres(2) a reçu un écho favorable, conformément à l’affirmation de nos Sages selon laquelle “ l’acte est essentiel ”. Je peux dire que plusieurs milliers de jeunes ont vraisemblablement mis en pratique ces Mitsvot pour la première fois de leur vie, grâce à cette invitation. Il est merveilleux de constater à quel point le cœur d’Israël est en éveil. Il suffit, en effet, qu’un tel appel soit lancé pour que l’on adopte un comportement positif. Et, ceci constitue un encouragement accru pour tous ceux qui exercent une influence sur le plus grand nombre. Il n’y a pas là “ une voix appelant dans le désert ”, ce qu’à D.ieu ne plaise, bien que parfois ou même souvent, on n’en observe pas les conséquences immédiatement, ni même par la suite. Néanmoins, comme le constate mon beau-père, le Rabbi, “ il est certain qu’un effort n’est jamais vain ”. Il est bien évident qu’il est désormais plus aisé d’encourager à la pratique effective de ces Mitsvot, plutôt que de celles qui soulèvent des difficultés. Mais, il est certain qu’une Mitsva en attire une autre. L’âme de celui qui les pratique se prépare donc à accomplir plus facilement encore beaucoup d’autres Mitsvot.

A quelqu’un comme vous, qui vous trouvez sur place, il est certainement inutile de souligner que tout cela vient en son temps, compte tenu de la situation actuelle en notre Terre Sainte, puisse-t-elle être restaurée et rebâtie, du manque d’unité à gauche, dans des proportions effroyables, soulignant encore une fois à quel point sont exacts les termes du verset : “ Ne parlez pas d’un lien… ”(3). En effet, il est absolument certain qu’un tel lien ne se maintient pas. Comme sont agréables les propos de l’Admour Hazaken, au chapitre 32 du saint Tanya ! J’ai bon espoir que vous ne me cacherez pas les bonnes nouvelles et que vous me direz la suite que tout cela a reçu, de même que la situation du Judaïsme, en général, auprès de vous et dans votre entourage. Pour passer d’une idée à une autre tout en restant dans le même contexte, j’ai reçu, ces jours-ci, des photographies de S. Paolo, montrant votre participation à la réunion ‘hassidique du jour de la bonne nouvelle(4), le 19 Kislev, dans l’école Ohaleï Yossef Its’hak de cette ville. Il semble que, pour une certaine raison, la diffusion de cette nouvelle ait été retardée jusqu’à maintenant(5). Or, on obtient ainsi cette nouvelle bonne et réjouissante en ces jours joyeux du mois d’Adar, au cours duquel on multiplie sa joie. Avec mes respects, ma bénédiction afin de donner de bonnes nouvelles, “ bonnes pour les cieux et bonnes pour les créatures ”, “ d’un bien qui porte des fruits ”, dans la joie et l’enthousiasme,

Notes

(1) Le Rav I. M. Lewin. Voir, à son sujet, la lettre n°7598.
(2) Le jour de Pourim. Voir la lettre n°7598.
(3) “ Pour tout ce que ce peuple appelle un lien ”. Ichaya 8, 12.
(4) Celle de la libération de l’Admour Hazaken des prisons tsaristes.
(5) Cette participation n’était pas connue.