Lettre n° 7636
Par la grâce de D.ieu,
8 Iyar 5721,
Brooklyn,
Au grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu,
le Rav Its’hak Yehouda(1),
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre de l’issue du Chabbat, dans laquelle vous me proposez un changement(2). Or, conformément à la décision hala’hique de nos Sages, au traité Chabbat 10b, il est clair que : “ l’on ne doit pas changer ”. Une telle proposition n’a donc même pas lieu d’être formulée. En effet, le Rambam tranche la Hala’ha en fonction de cet avis de nos Sages. Et, l’on peut, en outre, mesurer les importantes conséquences d’un changement si l’on considère ce que disent les Tossafot, à cette référence et surtout le Chneï Lou’hot Ha Berit. En outre, l’événement duquel est déduit la nécessité de ne pas changer présentait, en fait, les raisons les plus fortes pour justifier que soit effectivement adopté un tel changement, comme le constatent nos Sages, à propos du verset : “ Il était le fils de sa vieillesse ”(3). Bien plus, ils citent précisément le verset : “ Voici les descendances de Yaakov, Yossef ”(4). Et, ceci se passa avant que nos Sages émettent une quelconque Injonction en la matière. Malgré cela…(5). Combien plus doit-il donc en être de même après que cette Injonction(6) ait été énoncée. Autre point, qui est essentiel également, “ tous sont aimés, tous sont… ” et ceci vaut également pour ses amis(7). Vous consulterez aussi le saint Tanya, au début du chapitre 32, qui dit que : “ toutes(8) sont identiques ”. Vous m’excuserez donc de ne pas accepter votre proposition.
J’ai réfléchi et je me suis demandé pourquoi vous m’avez écrit, pour la formuler, bien que le réponse semble évidente. Mais, en fait, qui sait ? Peut-être y a-t-il là pour moi une opportunité de vous répéter les propos du maître, mon beau-père, le Rabbi, qui a souligné, répété, à chaque occasion, la grande nécessité de fixer un temps pour étudier l’enseignement profond de la Torah, laquelle, à notre époque, a été révélée par la ‘Hassidout, en particulier pendant les derniers jours de cet exil, dont l’obscurité est profonde et intense. Il est alors particulièrement nécessaire de diffuser les sources(9) à l’extérieur. C’est de cette façon que “ le maître viendra ”, le roi Machia’h, selon la sainte épître bien connue du Baal Chem Tov. A quelqu’un comme vous, il est sûrement inutile d’en dire plus. Avec mes respects et ma bénédiction,
S’agissant de la supériorité de Yossef par rapport à ses frères, il faut citer les propos de l’Admour Hazaken, au début du discours ‘hassidique intitulé : “ Pour comprendre la source ”, dans le Torah Or, additifs de la Parchat Vaye’hi, qui précisent : “ Là s’élevèrent les tribus : En revanche, il est dit que ‘Yossef fut descendu’. C’est pour cela qu’ils ne le reconnurent pas. De fait, ils n’avaient rien de commun et ce qui était une élévation pour eux constitua donc une descente pour lui ”. Vous consulterez ce texte.
Notes
(1) Le Rav I. Y. Stern, de Brooklyn.
(2) Le Rav Stern proposait que le Rabbi, à titre exceptionnel, célèbre lui-même le mariage d’un jeune homme, bien qu’il ait déjà cessé de le faire.
(3) C’est pour cela que Yaakov favorisait Yossef par rapport à ses frères, ce qui était donc bien une démarche légitime. Malgré cela, il suscita, en le faisant, la jalousie de ses frères, qui le vendirent.
(4) Attestant que Yossef était l’essentiel de la descendance de Yaakov.
(5) Yossef fut vendu par ses frères.
(6) De ne pas changer.
(7) Dès lors, pourquoi célébrer le mariage de l’un et non celui des autres ?
(8) Les âmes juives.
(9) De la ‘Hassidout.
8 Iyar 5721,
Brooklyn,
Au grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu,
le Rav Its’hak Yehouda(1),
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre de l’issue du Chabbat, dans laquelle vous me proposez un changement(2). Or, conformément à la décision hala’hique de nos Sages, au traité Chabbat 10b, il est clair que : “ l’on ne doit pas changer ”. Une telle proposition n’a donc même pas lieu d’être formulée. En effet, le Rambam tranche la Hala’ha en fonction de cet avis de nos Sages. Et, l’on peut, en outre, mesurer les importantes conséquences d’un changement si l’on considère ce que disent les Tossafot, à cette référence et surtout le Chneï Lou’hot Ha Berit. En outre, l’événement duquel est déduit la nécessité de ne pas changer présentait, en fait, les raisons les plus fortes pour justifier que soit effectivement adopté un tel changement, comme le constatent nos Sages, à propos du verset : “ Il était le fils de sa vieillesse ”(3). Bien plus, ils citent précisément le verset : “ Voici les descendances de Yaakov, Yossef ”(4). Et, ceci se passa avant que nos Sages émettent une quelconque Injonction en la matière. Malgré cela…(5). Combien plus doit-il donc en être de même après que cette Injonction(6) ait été énoncée. Autre point, qui est essentiel également, “ tous sont aimés, tous sont… ” et ceci vaut également pour ses amis(7). Vous consulterez aussi le saint Tanya, au début du chapitre 32, qui dit que : “ toutes(8) sont identiques ”. Vous m’excuserez donc de ne pas accepter votre proposition.
J’ai réfléchi et je me suis demandé pourquoi vous m’avez écrit, pour la formuler, bien que le réponse semble évidente. Mais, en fait, qui sait ? Peut-être y a-t-il là pour moi une opportunité de vous répéter les propos du maître, mon beau-père, le Rabbi, qui a souligné, répété, à chaque occasion, la grande nécessité de fixer un temps pour étudier l’enseignement profond de la Torah, laquelle, à notre époque, a été révélée par la ‘Hassidout, en particulier pendant les derniers jours de cet exil, dont l’obscurité est profonde et intense. Il est alors particulièrement nécessaire de diffuser les sources(9) à l’extérieur. C’est de cette façon que “ le maître viendra ”, le roi Machia’h, selon la sainte épître bien connue du Baal Chem Tov. A quelqu’un comme vous, il est sûrement inutile d’en dire plus. Avec mes respects et ma bénédiction,
S’agissant de la supériorité de Yossef par rapport à ses frères, il faut citer les propos de l’Admour Hazaken, au début du discours ‘hassidique intitulé : “ Pour comprendre la source ”, dans le Torah Or, additifs de la Parchat Vaye’hi, qui précisent : “ Là s’élevèrent les tribus : En revanche, il est dit que ‘Yossef fut descendu’. C’est pour cela qu’ils ne le reconnurent pas. De fait, ils n’avaient rien de commun et ce qui était une élévation pour eux constitua donc une descente pour lui ”. Vous consulterez ce texte.
Notes
(1) Le Rav I. Y. Stern, de Brooklyn.
(2) Le Rav Stern proposait que le Rabbi, à titre exceptionnel, célèbre lui-même le mariage d’un jeune homme, bien qu’il ait déjà cessé de le faire.
(3) C’est pour cela que Yaakov favorisait Yossef par rapport à ses frères, ce qui était donc bien une démarche légitime. Malgré cela, il suscita, en le faisant, la jalousie de ses frères, qui le vendirent.
(4) Attestant que Yossef était l’essentiel de la descendance de Yaakov.
(5) Yossef fut vendu par ses frères.
(6) De ne pas changer.
(7) Dès lors, pourquoi célébrer le mariage de l’un et non celui des autres ?
(8) Les âmes juives.
(9) De la ‘Hassidout.